Accéder au contenu principal

The Leisure Society - Into The Murky Water

Attention, merveille ! Après l'excellent second disque des New-Yorkais de Crytal Stilts, voici celui des orfèvres pop de Leisure Society. Comme pour les américains - honte sur moi - j'avais ignoré leur premier album "The Sleeper". Cette fois-ci, on était bien loin de Joy Division et de tous ces groupes à la mode s'en inspirant. J'avais dû être plutôt distrait par la simplicité apparente qui se dégage de leur musique, cette fluidité presque irréelle dans les arrangements, comme pour les premiers Belle & Sebastian, comme dans le meilleur de McCartney. Avec "Into The Murky Water", The Leisure Society s'impose comme un des grands groupes pop du moment, supérieur en tout cas à leur équivalent américain The Shins et déjà aussi indispensable que leur voisin The Coral, en plus mélodieux mais moins énergique. Leur disque ressemble aussi à l'album que Sufjan Stevens aurait pu (dû?) enregistrer après son magnifique "Illinoise".
Cette "association de loisirs" se permet même le luxe de sortir en single ("The Phantom Life") ce qui est sans doute la chanson la moins marquante du lot. Car chaque titre est ici riche de mille idées et il faut plusieurs écoutes répétées pour en faire le tour. Quand on est obligé malgré soi d'aller au bout de chaque morceau, c'est  indéniablement qu'il y a quelque chose en plus. Bref, une divine surprise !

Clip de "The Phantom Life" :

Commentaires

  1. Tu as trouvé le mot : une merveille ! Très content de ce voyage en terres british, jolie surprise du printemps dont tu as très bien parlé. Mais je ne pouvais résister au plaisir de signaler aussi ce p'tit bonheur "Divine Comedyesque" :-) À bientôt...

    RépondreSupprimer
  2. Un nouveau clip vient de sortir: http://vocododo.blogspot.com/2011/10/leisure-society-dust-on-dancefloor.html

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...