Accéder au contenu principal

The Notwist - Vertigo Days

De ceux-là, ça faisait longtemps qu'on attendait de vraies nouvelles discographiques, un nouvel album. Depuis "Close To The Glass" paru en 2014, pour la sortie duquel nous avions été voir le groupe en concert lors d'un périple à Amsterdam avec maman. Il nous a fallu patienter six ans, même s'ils ont égrené quelques titres annonciateurs, sur le net, depuis quelques mois. The Notwist, ce sont en quelque sorte, les Radiohead allemands, un groupe aux disques soignés, à la production aux petits oignons, un son qui vous emporte, mariant brillamment les machines et les guitares. "Vertigo Days" ajoute un nouvel épisode captivant et constitue déjà une des plus essentielles virées sonores de 2021. On y trouve quelques morceaux profondément pop, aux mélodies limpides et directes dans l'esprit de l'éternel "Neon Golden" ("Where You Find Me", "Sans Soleil") et puis d'autres plus aventureux qui les font sortir de leur zone de confort ("Al Sur", "Oh Sweet Fire"). Pour une fois, il y a aussi plein d'invités : Saya du duo japonais Tenniscoats, la clarinettiste américaine Angel Bat Dawid, l'ancien graffeur devenu musicien inclassable Ben Lamar Gay, Juana Molina, une Björk version argentine, etc. 

On pensait jusqu'alors les allemands de The Notwist assez solitaires dans leur façon de composer, imperméables au monde extérieur. "Vertigo Days" ouvre grand les portes de leur studio et propose de nouvelles directions passionnantes. Il s'en dégage une musique électronique plus si claustro qu'auparavant. Une remise en question sans pour autant se dénaturer, voilà la formidable gageure réussie par le groupe. Ces jours de vertige ne sont pas prêts de nous quitter...  

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...