De ceux-là, ça faisait longtemps qu'on attendait de vraies nouvelles discographiques, un nouvel album. Depuis "Close To The Glass" paru en 2014, pour la sortie duquel nous avions été voir le groupe en concert lors d'un périple à Amsterdam avec maman. Il nous a fallu patienter six ans, même s'ils ont égrené quelques titres annonciateurs, sur le net, depuis quelques mois. The Notwist, ce sont en quelque sorte, les Radiohead allemands, un groupe aux disques soignés, à la production aux petits oignons, un son qui vous emporte, mariant brillamment les machines et les guitares. "Vertigo Days" ajoute un nouvel épisode captivant et constitue déjà une des plus essentielles virées sonores de 2021. On y trouve quelques morceaux profondément pop, aux mélodies limpides et directes dans l'esprit de l'éternel "Neon Golden" ("Where You Find Me", "Sans Soleil") et puis d'autres plus aventureux qui les font sortir de leur zone de confort ("Al Sur", "Oh Sweet Fire"). Pour une fois, il y a aussi plein d'invités : Saya du duo japonais Tenniscoats, la clarinettiste américaine Angel Bat Dawid, l'ancien graffeur devenu musicien inclassable Ben Lamar Gay, Juana Molina, une Björk version argentine, etc.
On pensait jusqu'alors les allemands de The Notwist assez solitaires dans leur façon de composer, imperméables au monde extérieur. "Vertigo Days" ouvre grand les portes de leur studio et propose de nouvelles directions passionnantes. Il s'en dégage une musique électronique plus si claustro qu'auparavant. Une remise en question sans pour autant se dénaturer, voilà la formidable gageure réussie par le groupe. Ces jours de vertige ne sont pas prêts de nous quitter...
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