Accéder au contenu principal

Fear of Men - Loom

Dans un monde parfait, un festival comme "Heart of Glass, Heart of Gold", HOG-HOG pour les intimes, aurait eu lieu pendant ma période étudiante et nous serions partis ainsi en Ardèche à plusieurs, histoire de prolonger les vacances et repousser la rentrée. Nous aurions partagé un bungalow tous ensemble. On aurait bu, "philosophé" sur la vie, "dragouillé" - vous savez, c'est prétendre draguer tout en se rendant compte de l'aspect vain de la chose -, et aussi écouté de la bonne musique. Parce que pour sa deuxième année, le festival maintient une programmation exigeante et de qualité, très orientée "rock indépendant". On aurait vu notamment Public Service Broadcasting, une de mes révélations de l'an passé. On aurait profité de la piscine ou pas, mais au moins on aurait pu dire à notre retour aux malheureux restés à la maison qu'il y en avait une. On aurait rencontré de jeunes filles timides qui ont la "fear of men", ça tombe bien parce que nous, ça serait plutôt la "fear of women". 
Rien ne vaut les êtres qui doutent, qui sont mal dans leur peau, non ? "Shyness is nice", c'est même Morrissey qui le disait. Cela aurait duré un week-end. Un trop court week-end. Puis, on aurait repris comme qui dirait une activité normale, cherchant à nouveau notre place. La réalité, c'est que je ne l'ai toujours pas trouvé, ma place, même si avec mon CDI, ma femme, mes gosses et mon crédit pour l'appartement, je fais semblant que si. Puisqu'il faut faire semblant. La preuve, j'écoute encore Fear of Men.

Clip de "Green Sea" :

Clip de "Seer" :

Clip de "Descent" :

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...