Accéder au contenu principal

Cate Le Bon - Pompeii

On continue les sorties de la semaine dernière avec le tant attendu - ici, en tout cas puisque son précédent était ni plus ni moins mon disque préféré de l'année 2019 - nouvel album de la galloise Cate Le Bon. Celle dont le talent commence à se répandre de plus en plus dans le milieu puisqu'on l'a retrouvé à la production entre autres chez Deerhunter, John Grant ou à la basse sur le dernier Courtney Barnett. On l'appelle bien souvent pour sa capacité à arrondir le son, à aérer la musique, lui faire prendre l'air, pour y gagner en clarté. Car on sent que chez elle, rien n'est laissé au hasard, chaque note est réfléchie, à sa juste place, à sa juste hauteur. Les titres extraits ("Running Away", "Moderation" ou "Remembering Me")  de "Pompeii" et parus en avant première sur la toile promettaient une fois de plus le meilleur. L'écoute complète du disque confirme la qualité d'écriture, dans la continuité de l'excellent "Reward", avec toujours la présence d'un discret saxophone. 
L'inspiration est encore à aller chercher du côté du Bowie de la période berlinoise voire de "Station to Station" ou d'une Kate Bush. Bref, c'est impeccable, même si on aurait aimé que tous les titres soient du même niveau que le sublime "Running Away". Un peu en-dessous du précédent donc, mais l'avenir nous dira peut-être le contraire. Car, comme à chaque fois avec cet artiste, l'album gagne en richesse au fil des écoutes.




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...