Accéder au contenu principal

Lightspeed Champion - Café de la danse - 27 avril 2010

On continue notre semaine concert avec cette fois-ci Lightspeed Champion au Café de la danse. Il est  responsable d'un deuxième album assez réjouissant paru cette année. J'en parlais ici.
Mais tout d'abord, en première partie, nous avons droit aux Kurran and the Wolfnotes, sympathique groupe de folk anglais. Première constatation : ce n'est pas forcément le genre de musique dont je raffole à proprement parler, car on y retrouve des sonorités blues voire country - au passage, étonnantes influences pour un groupe britannique -, le tout saupoudré d'un jeu de guitare un peu trop démonstratif à mon goût. Mais dans leur style, ils se débrouillent plutôt pas mal. En plus, ils ne sont pas franchement aidés, puisque leur guitariste principal n'a pas pu être présent. Ils ont aussi la particularité d'avoir un bassiste français, ce qui explique sans doute le fait qu'ils aient réussi à se produire à Paris sans avoir pour autant sorti un seul véritable disque à ce jour. Le chanteur vend d'ailleurs pour quelques euros leur premier EP sur simple CD-R, à la fin du concert.
Après cette honnête première partie, arrivent donc sur scène Devonté Hynes et ses trois musiciens (l'éternelle "guitare/basse/batterie") et cette première impression que le look n'est pas quelque chose de primordial chez eux : les Bill Baxter ont-ils aussi connu le succès outre-Manche ? Toujours est-il que le concert commence plutôt fort avec "Marlene", le premier single extrait du dernier "Life Is Sweet ! Nice To Meet You". Malheureusement, dès le morceau suivant, l'effet retombe presque instantanément avec le trop long et parfois un peu tarte "Midnight Surprise". Un jeune garçon assis à côté de nous (et oui, au Café de la danse, comme à la Maison de la Radio la veille, on peut rester assis toute la durée d'un concert rock), à l'allure tout droit sorti d'un épisode de "Happy Days" mais plutôt tendance Richie Cunningham que Fonzie, s'emballe pourtant en gesticulant maladroitement les bras et en dodelinant nerveusement la tête. La rangée devant nous confirme d'ailleurs cette ambiance adolescente un peu "old-school", puisqu'un jeune couple n'arrêtera pas ou presque de la soirée de se rouler compulsivement des pelles. On se regarde alors, interloqués : que nous arrive-t-il ? Pendant quelques minutes, nous avons la fâcheuse impression de ne pas être à notre place. Un petit coup de vieux nous assaille. Dommage, du coup, nous perdons le fil du concert. Lightspeed Champion continue pourtant ses impressionnants solos de guitare et ses tubes pop chantilly (à la limite de la variété parfois) en tête desquels figurent les pétillants "Madame Van Damme" et "Sweetheart". Puis le jeune homme - il n'a que 25 ans - reviendra le temps d'un court rappel et notamment d'un dernier morceau (une reprise de "I Won't Be Long" des Beatles) chanté avec une barbe de Père Noël (cf. photo ci-dessus). Il n'est que 22h - couvre-feu oblige - lorsque nous sortons rue de Lappe et impossible de se défaire de ce drôle de sentiment de ne finalement pas savoir quoi penser de tout ça.
PS : Des photos du concert sont disponibles ici.

Clip de "Madame Van Damme" :

Commentaires

  1. il était excellent ce concert!la première partie m'a agréablement surpris.(merci. je suis arrivé sur votre site en cherchant justement le nom du groupe en première partie)

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...