C'est l'été et rien de tel que d'écouter un peu de musique en plein air, histoire de profiter des quelques maigres rayons de soleil. Effectivement, dimanche aura été l'une des seules journées potables de la semaine dernière. ça y est, je me mets à parler du temps qu'il fait, à croire qu'en cette période estivale, plus rien d'autre ne compte vraiment et toute vie s'arrête ou presque. Après la radio rock Oui FM, c'était en tout cas au tour de la FNAC - séquence publicitaire - de faire son festival en proposant au public et touristes parisiens, dans le cadre de Paris Plage, quelques concerts de musique française ou assimilée. J'avais noté deux concerts sur mes tablettes : celui de Cascadeur le vendredi soir et donc Bertrand Belin en fin d'après-midi, dimanche. Pour Cascadeur, j'ai longuement hésité et puis, la météo, la flemme d'une fin de semaine de travail m'en ont dissuadé. Avec le recul, je ne regrette pas vraiment, tellement la durée accordée à chaque artiste pendant ce festival semble réduite à la portion congrue. Bertrand Belin n'aura joué en tout et pour tout que 20 minutes, à peine plus. C'est peu et pas assez pour mettre en place une quelconque ambiance. De toute façon, sa pop de chambre n'est pas vraiment faite pour ça, les grands rassemblements. Les quelques titres de son dernier et excellent album "Hypernuit" sont alors joués façon western, avec guitare électrique sautillante de rigueur, histoire de chauffer un poil la foule de badauds présents sur le parvis de l'hôtel de ville. Il fait beau et c'est si rare en ce moment que les touristes préfèrent plutôt en profiter sur les fausses plages installées le long de la Seine que plantés devant un chanteur français à la musique doucement mélancolique et aux paroles absconses. Ne pas se fier à son patronyme, Belin n'est donc pas le genre d'apéritif qui plaît au plus grand nombre. Lulu, pas chienne, a quand même applaudi la prestation du "monsieur qui joue de la guitare"... avec ses boules Quiès bien vissées dans les oreilles. En bref, ce n'était certes pas le cadre, ni le confort d'écoute idéale, mais ce fut une sympathique occasion de réentendre des morceaux du meilleur disque de chanson française de 2010.
"Hypernuit" sur France 3 dans "Ce soir ou jamais" :
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...
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