Me voilà, à écouter de la musique italienne comme l’immense majorité de la critique musicale française, encensant comme les autres le nouvel album très attendu d’Andrea Laszlo de Simone. J’ai l’impression d’être parfois un imposteur à parler d’une musique dont je ne connais rien ou si peu. Comme si je donnais mon avis sur la musique classique, le jazz, le metal, le rap ou que sais-je. Ce sont des musiques que je n’écoute pas. Oui, vous avez pu le constater, je ne suis pas très éclectique. Mais d’un autre côté, il faut relativiser, pourquoi je serais plus crédible à parler de rock indépendant. L’écoute prononcée de disques dans ce genre ne fait pas de moi pour autant quelqu'un dont les choix feraient autorité en la matière. Dieu m’en garde. Alors, oui, je trouve le dernier album d’Andrea Laszlo de Simone magnifique. C’est une petite gourmandise pop, merveilleusement arrangée, entre symphonie de chambre et son en cinémascope. Et longue en bouche de surcroît avec ses 17 morceaux. Une boîte de chocolats de Noël avant l’heure. Un disque refuge. A l’image du chanteur turinois qui préfère concevoir sa musique seul à la maison et s’occuper de ses enfants plutôt que de partir en tournée et affronter physiquement le monde.
Je connais très peu de variété italienne, à part quelques titres entendus deci delà et j’aime assez Lucio Battisti ("Ancora tu" ou l'album "Anima Latina") ou Franco Battiato ("Centro di gravita permanente") ou Paolo Conte, plus célèbre par chez nous. Cette chanson transalpine semble avoir un savoir-faire que nous n’avons pas en France, celui de composer des mélodies pop évidentes et entêtantes, kitsch à souhait, dépassant parfois le cadre du bon goût mais gardant souvent une certaine exigence sonore. Un jour, il faudra que je me plonge réellement dans cette musique là. Au diable le régime.
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