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Articles

Affichage des articles du août, 2011

Le rock, le soir, c'est fini !

Cher Bernard, Ta retraite a donc (enfin?) sonné ! Le nouvel horaire tardif proposé par ta direction a eu raison du semblant d'enthousiasme qu'il te restait encore, après toutes ces années. La disparition de tes fameuses black sessions a sans doute été la goutte d'eau de trop. Je l'ai déjà dit ailleurs , avant , je ne t'écoutais plus. Je n'en ressentais plus le besoin. Internet, les blogs, la possibilité infinie que la toile offre pour l'écoute de la musique est passée par là. Je n'avais désormais plus de raison d'attendre comme je le faisais, il fut un temps - que les moins de 20 ans... - ton émission pour écouter de la "musique pas comme les autres", non formatée, du "tatapoum" ou le "programme cool du vendredi". Pourtant, avec le recul, je sais que je te dois tout ou presque, mon amour immodéré pour cette musique, ce blog qui n'existerait évidemment pas sans toutes ces heures passées à réécouter les cassettes en

Rough Trade

Après une bafouille écrite il y a un petit moment sur un label français resté (malheureusement) trop marginal, cap cette fois-ci sur une maison de disques nettement plus réputée. Rough Trade est un label londonien, issu des disquaires du même nom et créé en 1978 par Geoff Travis. S'il s'est arrêté pour cause de banqueroute au début des années 1990, il est revenu, en raison sans doute de son statut devenu culte au fil des années, sur le devant de la scène rock indépendant - qu'il a au passage participé à créer - début 2000 (Arcade Fire, Sufjan Stevens). Il fut d'abord spécialisé dans un genre apparu après la vague punk de la fin des années 70 et basiquement appelé post-punk. Ce style regroupait des choses très diverses allant des folkeux (The Feelies) aux adeptes du dancefloor (Cabaret Voltaire). Mais il y avait une constante chez la plupart de ces formations : l'aspect "do it yourself". Malheureusement, Rough Trade n'a aujourd'hui pas gardé la m

The B52's - Rock Lobster (1978)

Après le "sérieux" d'un Dylan, rien de tel qu'un peu de fantaisie avec le rock loufoque des B52's et leur timbré premier succès " Rock Lobster ". Quelle drôle d'idée d'imaginer une fête sous la mer entre les crustacés, les poissons et les dauphins ! Les B52's, quand ils apparaissent à la fin des années 70, font l'effet d'une bombe (sans mauvais jeu de mots ;) outre-Atlantique : pas vraiment le genre de la maison, ce rock excentrique et foufou ! On est alors plus habitué à la musique provenant de la scène punk intello New-Yorkaise avec Blondie, Television ou les Talking Heads. Le style n'est pourtant pas si éloigné que cela, mais c'est surtout en Europe que le groupe connaîtra le succès, avec un premier album légendaire (on compte aussi dessus " Planet Claire " qui inspirera plus d'un Frank Black) qui aurait même réveillé John Lennon de sa torpeur... New-Yorkaise, même si l'histoire ne lui en aura malheureusem

Alex Beaupain - Les Bien-Aimés (B.O.F.)

Une fois n'est pas coutume, on va parler de cinéma aujourd'hui, et français de surcroît. Enfin, pas complètement non plus, puisqu'il s'agit de la bande originale d'un film... Un film que je n'irai pourtant pas voir sur grand écran (il sort mercredi prochain). Peut-être plus tard, à la télé. Car le cinéma de son réalisateur,  Christophe Honoré, me laisse assez indifférent. Le principal attrait de ses films réside pour moi dans sa musique, celle de son fidèle pote Alex Beaupain : sa pop d'inspiration sixties (et eighties : " Heaven Knows I'm Miserable Now ", référence évidente à qui vous savez sur le magnifique " Ici Londres "), son ambiance doucement mélancolique. Le monsieur est particulièrement prolifique, puisque c'est déjà son deuxième disque sorti en 2011, après son album solo " Pourquoi Mon Coeur Battait ". Comme Gainsbourg en son temps, ses chansons gagnent en profondeur quand ce sont les autres qui les chantent, m

Bob Dylan - I Want You (1966)

Les albums indispensables, c'est donc fini. Au tour maintenant des chansons éternelles, celles dont la révélation a été pour moi immédiate ou celles qui ne se sont dévoilées qu'après de nombreuses écoutes. Que les choses soient dites, je n'ai jamais été fan de Dylan : sa voix nasillarde, ses attitudes hautaines, son folk d'inspiration country et ses thèmes très américano-centrés. Il m'a toujours un peu ennuyé, lui, l'icône soixante-huitarde (malgré lui?) avec ses idées contestataires et ses envies de poésie. Ce n'est donc sûrement pas moi qui irais traîné mes guêtres à Bercy au mois d'octobre prochain, surtout que les prix pratiqués sont à l'opposé de l'image de protest-singer et d'anti-capitaliste du bonhomme et qu'en plus il y sera accompagné de la guitare virtuose mais souvent lourdingue de Mark Knopfler. Mais " I Want You " quand même...Dès la première écoute, j'ai su que ce geignard de Dylan avait pour une fois frappé

Baxter Dury - Happy Soup

Le rock est une affaire de famille chez les Dury, puisqu'après Ian et son célèbre " Sex & Drugs & Rock'n'Roll ", c'est depuis quelques années au tour de Baxter, qui posa sur la pochette de " New boots and panties ", le plus fameux album de son paternel, de prendre la relève. Baxter Dury aurait donc pu, comme l'auteur de ces lignes, écrire un blog intitulé " La musique à papa ". Mais comme il avait aussi du talent, il a préféré se lancer directement sur les traces de son père. Bien lui en a pris car " Happy Soup " qui sort très prochainement est son troisième disque et pour l'instant, il serait malhonnête de trouver un seul accident de parcours dans son impeccable discographie. Ses trois albums imposent leur style, affichant un son bien différencié - Velvetien pour le premier, Bowien pour le deuxième, un peu des deux pour le dernier -, et font preuve d'une cohérence et d'une homogénéité confondantes. "

Mes indispensables : Archie Bronson Outfit - Coconut (2010)

Ce blog est passé à l'heure d'été avec seulement un post en une semaine. Il faut dire que les nouveautés intéressantes ne sont pas légion en ce moment. Même si la rentrée s'annonce prometteuse avec pas mal de disques qui devraient trouver un écho ici-même ( Future Islands pour ne citer qu'eux). En attendant, j'en profite donc pour clore le chapitre de mes indispensables avec le centième et dernier album sélectionné. Et pour finir en beauté, ce n'est pas forcément le meilleur (il ne faut pas exagérer non plus) mais le plus récent. Parmi les disques de 2010, " Coconut " n'était pourtant pas encore fin décembre celui qui se détachait le plus du lot.  Mais voilà, le dernier Archie Bronson Outfit a depuis fini par s'imposer et demeure celui qui m'a le plus marqué. Un signe sans doute qu'il ne restera pas comme une simple passade. Il faut dire que nous gardons maman et moi (surtout maman) des souvenirs indélébiles de leur prestation le 15 a

Mes indispensables : The Smiths - The Smiths (1984)

Après les Wild Swans, restons dans les années 80 avec l'un des groupes les plus importants de cette époque : les Smiths. Leur discographie complète devrait bientôt sortir dans un superbe coffret de luxe chez Rhino . Beaucoup trop cher, comme d'habitude dans ce genre de cas, mais quand on aime... Le premier album des Smiths, donc... Il y a toujours un côté touchant dans une première fois, un naturel et une innocence que l'on ne retrouve plus après. C'est encore l'effet que procure ce disque aujourd'hui. Bien sûr, tout n'est pas parfait, cela viendra plus tard avec " The Queen Is Dead ", mais ce sont ici les défauts, les imperfections qui rendent l'ensemble charmant. De toute façon, un disque qui contient une chanson aussi belle que " This Charming Man " est forcément digne d'intérêt. Les paroles de Morrissey font référence au mal être vécu par nombre d'entre nous lors du difficile passage à l'âge adulte. Son talent d'éc