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Articles

Affichage des articles du janvier, 2018

Ty Segall - Freedom's Goblin

Après vous avoir parlé de King Gizzard and The Wizard Lizard , je me devais de continuer avec le sieur Ty Segall, autre petit jeunot surdoué qui transpire le rock'n'roll, avec tous les défauts et les qualités qui vont avec. Je m'explique. Le type est ultra-prolifique et sort des disques à raison d'au moins un tous les ans, quand ce n'est pas deux ou trois : en solo, avec des potes, dans des formations différentes. L'urgence, l'instinctivité semblent primer avant tout. Les influences partent tous azimuts, sans tri ni filtre. Sur ce gargantuesque " Freedom's goblin " qui contient pas moins de 19 titres, on peut entendre du heavy-metal lourd aux riffs super-puissants à la Black Sabbath, de la pop beatlesienne ou glam plus proche de T-Rex, de la disco déglinguée, du punk gueulard et brut de décoffrage - avec madame Segall au micro -, des sonorités jazzy avec un saxo savamment disonnant (le génial " The Main Pretender "), du blues plana

Judah Warsky - Avant/Après

Ça y est, me voilà plongé à nouveau dans l'actualité musicale avec mon disque de la semaine, que j'essaierai de poster chaque lundi. Ce qui me laisse un weekend pour choisir ma nouveauté préférée, sachant que les sorties musicales paraissent généralement le vendredi. Judah Warsky donc, pour commencer 2018. Il est français, chante tantôt en français, tantôt en anglais. Pour lui, ça n'a pas d'importance. Il a fait partie du groupe parisien Los Chicros, tout comme O, alias Olivier Marguerit. Son style est assez proche de ce dernier, comme de Flavien Berger avec lequel il a aussi déjà collaboré. C'est de la variété française - oui, c'est même lui qui revendique le terme de variété - de sortie de boîte. Comme du Laurent Voulzy, qu'il considère au passage comme un génie - rien que ça ! - sous ecstasy ou plus simplement sous alcool. On pourrait aussi penser à du Philippe Katherine, sauf que Judah Warsky avoue écrire uniquement au premier degré. Le thème de c

Ne vous fatiguez pas à écouter ces 50 classiques de la POP, DAVID SNUG s'en est occupé pour vous.

Je profite d'une relative accalmie dans l'actualité musicale, début d'année oblige, pour vous parler aujourd'hui d'une BD que j'ai en ma possession depuis quelques mois déjà, grâce à maman (merci pour le cadeau). David Snug est un auteur de bandes dessinées qui adore le rock. Comme beaucoup d'autres me direz vous. Il est même leader d'un groupe appelé Trotski Nautique . Rien que le nom résume assez la démarche du bonhomme. Dans ce livre, il a recensé 50 disques - ses préférés ? - de pop mais à tendance plutôt rock d'ailleurs - jugez plutôt, il y a entre autres Motörhead, Iron Maiden ou Fugazi -  et pas forcément des classiques contrairement à ce qui est indiqué. A côté des prévisibles Beatles, Velvet Underground, David Bowie ou autres Joy Division, on trouve pas mal de frenchies, notamment Jessica 93, les Thugs, Jean-Luc Le Ténia ou Dionysos dont le " Western sous la Neige "  aurait d'après lui être "le plus grand album du monde

Top albums 1968

Retour de mes tops albums année par année, de la plus récente à la plus ancienne. J'en étais arrivé à 1968. 50 ans donc. Une année où les excellents disques sont pléthore, bien plus qu'actuellement. Une époque où il y avait encore des choses à inventer. La pop n'en était encore qu'à ses débuts, avec sur le podium, peut-être les trois plus grands albums de son histoire.  Carrément. 10. Gérard Manset - Gérard Manset " Je suis dieu " nous dit Manset sur ce premier disque forcément un peu maladroit, mais c'est ce qui fait son charme. Tout est déjà là : les arrangements de cordes un peu pompeux, les paroles mélancoliques et misanthropes et les ambitions mégalo. On devine - avec le recul, c'est plus facile - la carrière à venir. En solitaire. Mais avec une intégrité exemplaire. Manset reste un cas à part.  9. The Velvet Underground - White Light / White Heat  Presque tout le monde est d'accord là-dessus : les quatre premiers disques du

Nunzio Fattini

On continue dans les découvertes réalisées grâce au webzine Mushroom (cf. mon dernier post). Celui-là est un chanteur new-yorkais (d'origine italienne ?) qui a publié l'année dernière son troisième album, " Bat Classical ". Dire qu'il ne rencontre aucun succès est un doux euphémisme. À part son site officiel , il est même bien difficile d'obtenir une quelconque information le concernant. Nunzio Fattini, c'est le genre de secret bien gardé qu'on s'échange sous le manteau comme avant internet. Comme si c'était encore possible. Comme si seule la musique importait et cette dernière est dans la lignée de celle d'Ariel Pink et de toute sa clique : une pop kitsch inspirée par la new-wave principalement anglaise, faite avec deux fois rien mais aux mélodies élastiques qui vous collent au ciboulot comme du chewing-gum. C'est d'ailleurs Matt Fishbeck, le chanteur de Holy Shit - lui aussi, autre secret mais un peu moins jalousement gardé

2018, une année magique ?

Et si 2018 était pour une fois une année magique ? Une année où tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Une année où il n'y aurait que de la bonne musique à écouter. Une année douce, paisible, riche en rencontres, en découvertes et disons-le sans craindre de paraître un peu mièvre, en AmourS avec un grand A et un grand S. En tout cas, c'est ce que je vous souhaite pour cette nouvelle année. Pour commencer, je vous propose de revenir sur l'aventure du journal " Magic, revue pop moderne " qui aura marqué l'année 2017 dans le milieu de plus en plus fermé de l'indie pop. Le magazine, tel un phénix, était rené  - la taupe ? désolé pour le premier jeu de mots foireux de l'année - de ses cendres. Malgré l'appui de quelques quadragénaires nostalgiques de leur jeunesse et une ligne éditoriale plus large et "grand public", cela n'a pas suffi à lui faire passer l'hiver. Les problèmes n'étaient pas uniquement économique