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Cate Le Bon - Michelangelo Dying

Depuis le splendide "Reward" sorti en 2019, tout ce qu’elle touche se transforme en or ou à minima en métal précieux. Si ses albums se suivent et se ressemblent. Ce nouveau, "Michelangelo dying", pourrait constituer le dernier d’un trio d’album parfait ou presque en tout point, à l’image de la trilogie berlinoise d’un certain David Bowie dont on entend l’évidente influence. Une fois de plus, des titres touchent directement, les singles, "Is it worth is ? (Happy birthday)", "About time" , "Heaven is no feeling". La production est toujours remarquable, ce qui lui vaut depuis quelques années d’être beaucoup demandé par ses pairs : Deerhunter, John Grant, H. Hawkline, Wilco, Devendra Banhart, Horsegirl et bientôt Dry Cleaning pour un prochain album à paraître début 2026. Le tableau de chasse commence à avoir de la gueule, d’autant qu’on ne peut pas dire que les collaborations en question se soient soldées par des échecs artistiques à défaut d’être des réussites commerciales. 
"Michelangelo dying" a mis quelques temps à sortir, d’une part parce que la galloise était très occupée, d’autre part parce qu’elle sortait d’une douloureuse rupture amoureuse. Pour une fois, on y entend un duo et pas avec n’importe quel compatriote, John Cale, membre culte du Velvet à l’immense carrière. "It’s a ride". Oui mais pas si aisée qu’elle pourrait en avoir l’air. A l’image des disques de la chanteuse. On a beau connaître son univers, ses disques d’abord parfois un peu rudes, finissent par emporter la mise, au fil des écoutes répétées. Cate Le Bon est assurément l’une des artistes les plus passionnantes de l’époque. 



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