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Articles

Affichage des articles du septembre, 2025

The Divine Comedy - Rainy Sunday Afternoon

  Ce " Rainy Sunday Afternoon " est-il la réponse actuelle et plus réaliste quant à la météo habituelle au Royaume-Uni au " Sunny Afternoon " des Kinks, sorti il y a une éternité, pendant la période bénie des sixties ? Connaissant l'ironie et les références de Neil Hannon, ce n'est pas impossible. En tout cas, ce nouveau disque est marqué du sceau de la mélancolie. Il faut dire que la cinquantaine passée, la musique du petit irlandais n'a plus la légereté de ses débuts et c'est normal. C'est le moment où on commence généralement à se réinterroger sur la vie, le temps qui passe inlassablement, entre la disparition des parents (" The Last Time I Saw The Old Man "), le départ des enfants de la maison. On pense également à sa santé, le chanteur le dit même ouvertement dans une récente interview à Télérama : " Si le disque marche, je me referai les dents ". Et si je m'étais quelque peu désintéressé de la carrière de ce songwrit...

Baxter Dury - Allbarone

  Mais que cherche Baxter Dury avec ce nouveau disque, " Allbarone ", en référence à une chaîne de bars à cocktails anglaise  ? Dès l'excellent premier titre éponyme, nous voilà directement sur le dance floor. Le chanteur à l'accent cockney ne nous avait pas habitué à de telles rythmiques si immédiates, même si on l'a déjà retrouvé sur un titre de Fred Again il y a quelques années. Cette fois-ci, la production est signée par Paul Epworth, rencontré au festival de Glastonbury en 2024. Le gars est connu pour avoir travaillé avec de nombreux artistes nettement plus mainstream que Dury : Adèle, Lana Del Rey, Florence and The Machine ou U2. La prochaine tournée va également passer par de plus grandes salles. A Paris, ça sera par exemple la salle Pleyel , le 4 décembre prochain. Deux ans auparavant, c'était la Cigale. Deux fois plus de capacité déjà presque remplie à l'heure où j'écris ces lignes. Baxter Dury deviendrait-il plus populaire ? Il faut dire que...

Water From Your Eyes - It's a Beautiful Place

Il m’a fallu attendre ce deuxième disque pour valider la pertinence de ce groupe originaire de Brooklyn, quartier bobo new-yorkais, parfois adepte de hypes démesurées. J'étais méfiant." It’s a beautiful place " a la pochette plus modeste et sobre et le son plus direct que son prédécesseur. " Life signs " et " Playing classics " sont de ces chansons qui percutent immédiatement, imposant un style libre aux influences diverses et variées. Pour la deuxième chanson susnommée, on pourrait les rapprocher d’un autre duo new-yorkais Fcukers, dont on attend encore le premier album.  Ce qui fait l’attrait de Water From Your Eyes, c’est ce mélange des genres, ces morceaux régulièrement surprenants et pourtant cohérents. Comme sur " Life signs ", où à de grosses guitares limite "metal" succèdent un couplet calme mi chanté mi parlé et un refrain à la mélodie doucement entêtante. Et tout le morceau est ainsi intelligemment construit sur l’enchaîne...

Big Special - National Average

  Le duo de Birmingham, Big Special, à ne pas confondre avec Sleaford Mods, celui plus célèbre de Nottingham, est déjà de retour un an après la claque que fut leur premier album " Post Industrial Hometown Blues ", en très bonne position dans le classement de mes disques préférés de 2024 . On retrouve leur style percutant, mélangeant rythmiques martiales, gouaille populaire alternant le "parlé-chanté" quand il s’agit de décrire le quotidien de manière décalée et un chant de crooner quand les sujets se veulent plus sérieux. D’ailleurs, la différence des pochettes entre les deux albums est révélatrice : sérieuse pour le premier montrant une envie d’en démordre,  drôle pour le second, histoire de signaler que finalement il vaut peut être mieux en rire. Bien sûr, l’effet de surprise n’y est plus. Il n’y a aussi pas de morceaux aussi mémorables que " Shithouse ", " This Here Ain’t Water " ou " Trees " et ça s’essouffle un peu sur la fin. Le g...