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Articles

Affichage des articles du juin, 2020

Suburban Lawns - Janitor (1981)

J'avoue que " La musique à papa " fonctionne actuellement au ralenti. Et pourtant, ce n'est pas faute d'écouter de la musique. Non, c'est juste que traquer la moindre nouveauté intéressante finit parfois par me lasser, comme en ce moment : j'ai du mal à y trouver mon compte, du mal à m'enthousiasmer. Il faut parfois laisser un peu de temps au temps, comme on dit. J'en ai donc profité pour partir à la recherche de musiques plus anciennes et un peu obscures. Des trucs que l'époque a oublié. Comme les Californiens de Suburban Lawns, responsables d'un unique album et dont un des clips a été réalisé par le cinéaste Jonathan Demme (" Le silence des agneaux ", " Philadelphia "). Ce dernier était encore méconnu à l'époque mais son amour du rock lui a valu ensuite de collaborer avec nombre de groupes du genre, notamment les Talking Heads pour le film " Stop making sense " ou New Order pour le clip de " The

No Age - Goons Be Gone

Non, il n'y a pas d'âge. Pas d'âge pour se replonger dans les trois premiers disques de Wire par exemple et tout ce passionnant mouvement qu'on a appelé et appelle toujours le post-punk - bah ouais, on est encore dans l'après punk, non ? Alors, quand je suis retourné vers les nouveautés, c'est surtout ce style qui m'a intéressé en premier lieu, de manière plus ou moins consciente. Le duo californien No Age fait déjà des disques depuis plus de quinze ans mais j'étais jusque là resté assez indifférent à leur musique, trouvant à tort peut-être qu'elle n'inventait rien et que cela restait somme toute assez basique. " Goons Be Gone " est donc arrivé à point nommé. Parce qu'il faisait la parfaite jonction avec les vieux albums que je me mettais subrepticement à réécouter. Parce qu'il venait en même temps montrer que je m'étais trompé sur le compte de ce groupe.  Leur musique n'est pas une simple ligne droite d'autor

Deerhoof - Future Teenage Cave Artists

On se dit que s'il y a un groupe pour qui le confinement n'a pas dû être un obstacle pour réaliser un nouveau disque, c'est bien Deerhoof. On a l'impression que le quatuor de San Francisco ne joue jamais ensemble, que chacun arrive en studio avec des mélodies différentes et que la musique n'est au final qu'un collage plus ou moins heureux selon l'album, des productions individuelles. Ce " Future Teenage Cave Artists " n'échappe pas à la règle mais il semble pour moi faire partie de leurs plus belles réussites - même si j'avoue ne pas connaître toute la pléthorique discographie du groupe. Chaque morceau en contient plusieurs, ce qui fait qu'on ne s'aperçoit même pas vraiment lorsqu'on change de chansons. Comme le dernier Kim Gordon avec qui il partage aussi la même constante volonté d'expérimentations, il est ici question de politique, de penser en dehors du système, comme de "futurs hommes des cavernes". La poch