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Articles

Affichage des articles du avril, 2021

Collection Discogonie "The Smiths - The Queen is Dead"

Il manquait des livres à lire en écoutant nos disques préférés. Des livres qui ne nous déconcentreraient pas d'une écoute attentive, mais au contraire, nous permettraient une plus grande immersion dans la musique, en y connaissant les origines, le contexte, la fabrication, la volonté sous-jacente des artistes. Depuis plusieurs années, une maison d'édition Rouennaise, Densité , sort régulièrement des petits livres qui parlent ainsi des disques. En plus, ce sont des disques souvent vénérés ici même. Cette collection s'appelle Discogonie . Le premier, c'était " Pornography " des Cure. Le dernier en date et déjà 18ème est sur " The Queen Is dead " des Smiths. Ces livres courts peuvent presque se lire le temps du disque. Ils commencent par resituer l'album dans son époque, dans la carrière du groupe ou de l'artiste - généralement, il s'agit de leur meilleur. Ensuite, le style est expliqué en détail (musique, texte, personnalités, message, loo

Françoiz Breut - Flux Flou de la Foule

Nouvelle attente avant d'écrire ici et pourtant, là encore, le disque ressemblait à une évidence, eut égard aux titres déjà disponibles en ligne, les excellents " Juste de passage " et " Mes péchés s'accumulent ". Le titre de l'album est étrange, " Flux flou de la foule ", un jeu sur les mots, un virelangue, pour dire la primauté de notre individualité, ce qui fait notre différence, par rapport aux généralités, au prêt-à-penser dont on nous abreuve, pour que nous ne soyons plus qu'une foule, floue, un flux déshumanisé. Pour ce nouveau disque, la chanteuse a fait appel à Marc Mélia, talentueux metteur en son bruxellois. Il en ressort une œuvre complexe et riche, où tout semble avoir été longuement peaufiné, tant au niveau des textes, parmi les plus beaux de Françoiz Breut, que de l'habillage des chansons.  Voilà une artiste qui s'est fait connaître au milieu des années 90, par l'intermédiaire de son compagnon de l'époque,

La Femme - Paradigmes

Une fois de plus, j'ai tardé à écrire. Pas que j'ai hésité pour mon disque de la semaine du 2 avril. Non, ça faisait un moment que j'avais repéré ce troisième album de La Femme. Si le premier m'avait plu, le deuxième déçu, celui-là m'emballe carrément. Et oui, je sens que je vais perdre du monde en route en disant ça. La Femme, c'est pas très rock indépendant. Assez différent de ce que j'ai l'habitude d'encenser ici, trop commercial, trop djeun pour un papa. La crise de la quarantaine, toussa, toussa. Je reconnais que les duettistes biarrots, adeptes de la planche, Sacha Got et Marlon Magnée, les deux compositeurs, peuvent sévèrement agacer, prétentieux et trop légers, même si leurs paroles restent empreints de noirceur. Mais La Femme, c'est aussi et surtout la musique : foutraque, bancale mais incroyablement addictive et jouissive. " Foutre le bordel ", voilà le leimotiv, quitte à sembler basique et un peu bas du front. On est bien loi

Xiu Xiu - Oh No

C'est un paradoxe : il aura fallu attendre un confinement, un repli imposé sur soi pour que Jamie Stewart, leader torturé de Xiu Xiu, retrouve confiance en l'humanité, se sente plus à l'aise au milieu des autres. " The guest stars of OH NO reflect the types of people, and many of the very same, who helped remind me that the ratio of beautiful humans to shitty humans is more like 60/40 rather than what I have always assumed was 1/99 " nous dit-il. “ Although there is an ‘I HATE PEOPLE’ pin on my guitar strap, I hate them less now ." Sur ce nouvel album " Oh No ", il n'a, en effet, jamais été aussi (bien) entouré. Chaque morceau est chanté en duo, même si pour " Fuzz Gong Fight ", c'est Angela Seo, membre permanent de Xiu Xiu depuis 2009, donc la famille proche, qui s'y colle.  C'est tout le rock indépendant excentrique, sombre et en marge qui s'y est réuni. Mention spéciale pour " Sad Mezcalita " avec Sharon