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Kim Deal - Nobody Loves You More

Nous y voilà enfin : le premier disque solo de Kim Deal, la mythique bassiste des Pixies et des Breeders, après près de quarante ans de carrière ! L'autre célèbre Kim, également bassiste, du milieu du rock indépendant lui avait déjà emboîté le pas quelques années plus tôt, pour cause de séparation de son groupe et également de son couple. Gordon a prouvé avec ses deux albums solo " No Home Record " en 2019 et " The Collective " cette année, que le côté bruitiste et expérimental de Sonic Youth était en grande partie de son fait. En comparaison, il faut bien avouer que les disques de ex-compagnon Thurston Moore semble un peu plan-plan, toute proportion gardée avec le commun des mortels. Deal vient confirmer à l'inverse que le pendant pop et léger des Pixies était principalement son apanage. Depuis son désistement pour cause de friction avec le leader Frank Black, la célèbre bande de Boston ne parvient plus à retrouver son lustre d'antan. En plus, d'avo...
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Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Memorials - Memorial Waterslides

  Comment peut-on enchaîner Memorials après Philippe Katerine ? Comment enchaîner après Philippe Katerine tout court ? Memorials est un duo anglais formé par Verity Susman, ancienne chanteuse de Electrelane et Matthew Simms, guitariste tardif des mythiques Wire - il a rejoint le groupe en 2010 seulement. Bien sûr, on n'est pas ici dans la gaudriole. " Memorial Waterslides " est un disque qui gagne en puissance au fil des écoutes. Tour à tour mélodique, expérimental, doux, énergique, il nous emmène loin, pour un voyage régulièrement passionnant. Même si le chemin emprunté n'est pas de tout repos. Ce n'est pas le genre de la maison de choisir l'itinéraire le plus direct et le plus facile. Pas étonnant qu'on ait demandé à ces deux-là de composer pour des films. Cette musique vient forcément avec des images, des sensations, elle fait voyager intérieurement. " Lamplighter " est d'une efficacité redoutable, c'est le titre qui nous fait basculer...

Philippe Katerine - Zouzou

  " Est-ce qu'il y aurait des guerres si on était resté tout nu ? Non. Où cacher un revolver quand on est tout nu ? Où ? Je sais où vous pensez, mais. C'est pas une bonne idée, ouais. " Tout le talent de Philippe Katerine pourrait être résumé là. Concis, drôle et en même temps grave. Après le grand n'importe quoi de " Confessions " paru en 2019, où le chanteur mettait régulièrement mal à l'aise, tant par la pochette, les paroles que la musique, souvent facile, le trublion vendéen - oui, oui, la même région que Philippe de Villiers - revient à plus de finesse. Quoique. " Zouzou " est souvent drôle. La musique y est plus fouillée. Et puis, il y a ce thème sous-jacent à presque tous les morceaux : la mort. Et comment ne pas parler de sa prestation surprise lors de la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques de Paris ? Lui, qui respire la sympathie et le naturel - on se souvient des " Bisous " - est devenu la cible d'attaques...

Sinaïve - Pop Moderne

Voilà une nouvelle formation française plus si nouvelle puisque, même si " Pop Moderne " est leur premier album, ça fait déjà de nombreuses années que les strasbourgeois de Sinaïve officient, dans l'ombre (2015 précisément), connus uniquement d'une poignée de happy few. Leur musique est assez inclassable, même si elle fait irrémédiablement penser à celle de My Bloody Valentine. Ces derniers n'ont guère connu de vrais suiveurs, surtout après l'étape cruciale de " Loveless " en 1991. Même eux ont mis plus de 20 ans avant d'en faire un petit frère. Il faut dire que plus encore qu'au début des années 90, il faut être un peu fou pour en 2024 attacher une importance aussi maladive au son. " Pop Moderne ", c'est donc d'abord un travail méticuleux sur le son. Chaque chanson propose une ambiance différente à l'inverse des disques Kevin Shields plus mono maniaques et homogènes. " Dasein (Oder Nie Sein) " est une tuerie k...

Meryl Streek - Songs For The Deceased

  Non, je n'ai pas fait d'erreur de frappe. Il ne s'agit pas de Meryl Streep qui se serait mise au post-punk braillard et politique. Pas trop le genre de la maison - enfin, je suppose. Ici, point de romantisme. D'emblée, " The Begining " balance un état des lieux lapidaire de la situation sociale de son pays, l'Irlande et du nombre croissant de pauvreté. N'en déplaise aux chiffres officiels qui stipule que le pays est pourtant un des plus riches en Europe. " Songs for the deceased " est le deuxième album de Meryl Streek. Le premier à arriver à mes oreilles et je peux dire que c'est une petite claque. " If This Is Life " est un hit en puissance, peu importe qu'aucune radio ne diffuse le titre pour le crier à la face du monde. La rage du bonhomme n'est pas feinte et la musique percutante et variée - grosse basse bien sûr mais aussi quelques claviers plus légers - qui accompagne les textes vindicatifs met magnifiquement en ...

Luke Haines, Matthieu Malon, Wild Arrows - festival Outsiders, Supersonic Records - Paris, le 17 octobre 2024

  Nous voilà donc de retour au Supersonic Records, deux jours après la très belle soirée du 15 octobre. Cette fois-ci, nous sommes arrivés avec un peu de retard. Le premier concert, celui de l'Américain Wild Arrows était déjà bien avancé. Au moment où nous rentrions dans la salle, celui-ci hurlait, tournant le dos au public, dans un étrange jeu d'ombres et lumières, assez perturbant. La musique était intégralement enregistrée. Plutôt rebutante comme entrée en matière. La suite fut heureusement plus mélodique, avec cette fois-ci, une vraie guitare et un son plus arrondi et accueillant. Ce fut évidemment trop court pour juger mais le monsieur semble avoir une palette assez large de styles. Dommage qu'il n'y ait pas plus de vrais instruments joués sur scène.  Comme deux jours auparavant, le deuxième concert de la soirée était réservé à un chanteur français. Cette fois-ci, on eut droit au sympathique Matthieu Malon qui pour l'occasion, avait invité des collègues de boul...