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Articles

Affichage des articles du février, 2009

Dominique A (7/8) : L'Horizon

Dernier disque studio en date de Dominique A, "L'Horizon" est un de mes préférés. Car je trouve que c'est un formidable concentré du meilleur de ce dont ce chanteur est capable. Il y a dans cet album des presque tubes comme "Dans Un Camion" ou "La Pleureuse" aux mélodies évidentes, des chansons plus amples aux rythmes entêtants comme "L'Horizon" et son merveilleux roulement de vagues final ou le non moins excellent "Adieu, Alma" qui clôture le disque de la plus belle des manières ou des titres plus mélancoliques aux textes bouleversants comme "Music-Hall" ou "Rue des marais". Avec "L'Horizon", il réussit même le tour de force de réconcilier le meilleur de "La Mémoire Neuve" avec le meilleur de "Tout sera comme avant", c'est-à-dire les mélodies pop avec les arrangements soignés de cordes. S'en suivront la parution de livres de et sur Dominique, de nouvelles collab

I've got a date with Karen ...

J'ai enfin réservé des places pour mon premier concert de l'année 2009 ! Et oui seulement maintenant. Il faut dire que cette année, ce n'est pas facile d'organiser des sorties depuis l'arrivée de bébé, ça sera donc finalement au Bataclan, le 30 avril prochain : les Yeah Yeah Yeahs. Rock'n'Roll !

Grand Duchy - Petits Fours

S'il y a quelqu'un dont tout le monde se contrefout actuellement, c'est bien de Frank Black, à l'inverse d'un Morrissey par exemple, autre grande figure rock des années 80. Pourtant, je trouve que sur son dernier disque, l'américain s'en sort nettement mieux que l'anglais. En effet, Frank Black abandonne (momentanément?) ici le gros rock qui tâche et revient à ses premières amours, celles de son groupe culte : les Pixies. Son nouveau groupe s'appelle Grand Duchy et il est formé uniquement de sa femme et lui. Un groupe familial en quelque sorte. Et si les chansons n'ont évidemment pas la percution, l'éclat et la fougue de celles de son ancienne formation, elles demeurent d'honnêtes chansons rock. Des Pixies en fin de course en quelque sorte, des Pixies en train de passer à l'âge adulte. Ce qui pourtant ne correspond pas à cette musique, éternellement adolescente. Mais par rapport à ce qui peut s'écouter ici et là, des titres comme

Glasvegas - Glasvegas

Glasvegas, j'ai commencé à les écouter lorsque j'ai vu que leur chanson "Geraldine" était considérée par le NME comme une des meilleures de 2008. Et en écoutant le morceau en question, j'étais resté clairement sur ma faim : plutôt basique comme musique. Alors, ensuite, quand leur premier album est sorti en début d'année, je n'ai pas vraiment voulu m'y intéresser plus que ça. Jusqu'à ce que Dominique A (ah, ce Dominique !!!) en dise du bien sur son site à cette adresse : ici . Ben, oui, d'habitude, le nantais a plutôt bon goût, alors je me suis dit pourquoi pas : je vais réécouter ce groupe. Et puis ... Et puis, franchement, sans être vraiment renversante, je ne peux dénier que leur musique est d'une redoutable efficacité. Un peu comme si Bono reprenait du Jesus And Mary Chain en se faisant la tête de Joe Strummer. De la musique de stade donc, avec plein de refrains en "oh-oh-oh" chantés à tue-tête. Même si on n'aime pas, c'

Dominique A (6/8) : Tout sera comme avant

Suite de ma saga sur Dominique A avec l'avant-dernier album : "Tout sera comme avant", avant bien sûr la sortie de "La Musique" prévue pour début avril 2009. En 2004, Dominique A est tombé sous le charme de l'album "L'Imprudence" de Bashung et décide d'embaucher les musiciens qui y ont participé. Les arrangements y sont somptueux, plus travaillés que jamais. L'ensemble, bien sûr, est toujours aussi triste, mélancolique, en témoigne des titres comme "Elle ne parle qu'à des gens qui ne sont pas là", "Dans les hommes", "Revenir au monde", j'en passe et des meilleurs. Il y a ici une vraie épure, une sobriété désarmante. Chaque note, chaque mot semblent avoir été profondément réfléchis. C'est vrai que cela manque sans doute de spontanéité, mais cela n'a jamais été le propre de la musique de Dominique A. Il a un rapport très intime avec la musique, une grande sensibilité. On peut alors rester à la

Dent May - The Good Feeling Music Of Dent May And His Magnificient Ukulele

Dent May est un drôle d'énergumène. Il a été découvert par les membres d'Animal Collective et signé sur leur label : Paw Tracks. Et pourtant, sa musique n'a rien à voir avec celle des expérimentations sonores dudit collectif. Elle se rapprocherait plus de l'easy-listening. Elle peut donc sembler ringarde pour certains, et pourtant. Et pourtant, il y a derrière la facilité mélodique, un véritable univers. Fait de ukulélé. Mais pas à la manière des pitoyables pitreries d'un Julien Doré par exemple. Ici, il y a une vraie classe, une vraie voix, un vrai humour. En témoigne les titres décalés "God Loves You, Michael Chang" ou "I'm an alcoholic". Avec son physique de Jarvis Cocker américain, Dent May est assurément une des révélations de ce début d'année. Bien sûr, tout dans ce disque n'est pas parfait mais il s'y dégage une telle fraîcheur et une telle naïveté qu'il rend immédiatemment heureux. Un peu à la manière d'un Adam Gr

Alela Diane - To Be Still

Voilà la nouvelle chanteuse folk à la mode : Alela Diane. Il faut dire qu'elle a un beau brin de voix dans la lignée d'une Joni Mitchell par exemple. Malheureusement, comme pour le premier album, j'ai un peu de mal à accrocher complètement à sa musique que je trouve trop lisse. Mais j'avoue que la belle a du talent à revendre et que ses mélodies sont assez jolies et bien ficelées. Sur ce deuxième essai, elle adopte aussi ce qui fit le succès de ses compères les Fleet Foxes : les choeurs célestes. C'est assez beau, très beau même parfois, comme ce "Age Old Blue", comme son sobre et soyeux jeu de guitare mais je suis assez réfractaire à ces quelques relents de musique celtique qui traînent parfois au détour d'un morceau. Alela ne cache pourtant pas son amour pour la musique d'un Neil Young. Et je comprends alors pourquoi je n'arrive pas à adhérer totalement à sa belle musique. Je vais peut-être faire grincer quelques dents, mais les disques de N

Morrissey - Years Of Refusal

Revoici Morrissey et je dois dire que je ne suis plus vraiment ce qu'il peut faire depuis belle lurette, ou plutôt je suis seulement d'une oreille distraite. J'avoue aussi que ce nouveau "Years Of Refusal" ne me fait ni chaud ni froid. Je le trouve bourrin, à mille lieux de ce que le Moz pouvait faire du temps de la grande époque, celle des Smiths ou de son chef d'oeuvre solo "Vauxhall And I" paru en 1994 : une éternité. Et pourtant, j'avoue aussi avoir été un grand fan des Smiths, connaissant par coeur tous leurs morceaux, même ceux sortis uniquement sur les faces B de singles. Cela me fait donc d'autant plus mal aujourd'hui de brûler une de mes idoles. Mais franchement, ça fait des années que les musiciens qui entourent ce cher Momo ne sont pas à la hauteur de son talent : difficile sans doute de retrouver l'équivalent d'un Johnny Marr. Et pourtant, Morrissey chante toujours aussi bien, écrit toujours aussi bien, même si, comme

The Pains Of Being Pure At Heart - The Pains Of Being Pure At Heart

Voilà le retour des Field Mice, obscur groupe pop du début des années 90, qui avait glané à l'époque sa poignée de fans inconditionnels et dont les disques sont malheureusement aujourd'hui quasiment introuvables. Leur musique était ce qu'on pourrait appeler de la noisy-pop à guitares claires, quelque part entre les Smiths et Jesus And Mary Chain. Et ben, non, ce groupe n'est pas Field Mice, mais juste sa réincarnation. Il s'agit d'américains, ils ont un nom à coucher dehors : The Pains Of Being Pure At Heart et c'est peut-être déjà une des révélations de l'année. Alors, bien sûr, c'est un retour à cette pop de la fin des années 80, début des années 90, rien de bien nouveau donc. Mais leur premier album éponyme contient suffisamment de titres efficaces pour tenir la route et rester un moment accroché à la platine. "The Tenure Itch" fait même penser à du R.E.M. période "Murmur", c'est-à-dire à son meilleur. Encore une fois, c

Dominique A (5/8) : Auguri

En 2001, Dominique A revient avec "Auguri", à plus de simplicité et à des mélodies plus évidentes, en témoigne les deux superbes chansons que sont "Pour La Peau" et "Le Commerce de l'eau", sans doute deux de ses meilleures. Ce disque marque toutefois une nouvelle pause dans sa carrière. Après le tourmenté "Remué", Dominique revient à un disque plus accessible avec même deux reprises : une surprenante de Dalida ("Les enfants du Pirée") et une autre d'un groupe plus obscur : Polyphonic Size ("Je t'ai toujours aimé"). L'écriture est donc plus simple, plus évidente qu'auparavant, se rapprochant parfois de celle de "La Mémoire Neuve". Il poursuivra plus tard vers d'autres expérimentations sonores proches de ce que peut faire un Bashung par exemple. Mais avec ce chanteur-là, il n'y a pas deux disques pareils, chaque album a son propre univers. Pour la première fois peut-être, il glisse même un

Emmy The Great - First Love

Voici une artiste qui indique tout de suite la couleur avec son nom : Emmy The Great. Et pourtant. Et pourtant, sa musique est à l'inverse de ce nom un peu pompeux : elle est plutôt délicate. En fait, Emmy est une copine de Lightspeed Champion et avec lui, elle partage ce goût pour les petites mélodies de chambre. Anglaise, d'origine hong-kongaise, la jolie Emmy, capable de jolies chansons à l'image de "We Almost Had A Baby" ou de "Everything Reminds Me Of You", ennuie quand même un peu sur la longueur d'un album. Il faut dire qu'elle n'a pas la voix d'une Alela Diane par exemple, c'est donc plus plus difficile pour elle de jouer sur l'émotion immédiate. Et puis trop de douceur finit souvent par distraire l'auditeur. Donc, au final, une nouvelle chanteuse folk de plus, qui ne se démarque pas vraiment par son originalité, n'en déplaise à une bloggueuse qui se reconnaîtra ;-) ( site officiel ) 5/10 Chroniques : NME

A Camp - Colonia

Voici le nouvel album de la chanteuse des défunts Cardigans, vous vous souvenez sans doute de ce gentil groupe de pop suédoise qui a eu son petit succès à la fin des années 90 ? En plus, Nina Persson est plutôt mignonne, ce qui ne gâche rien. Son nouveau groupe s'appelle A Camp et c'est déjà leur deuxième album. Je dois avouer que je suis complètement passé à côté du premier. Et, à l'écoute de "Colonia", je me dis que ce n'est pas bien grave. Je vais sans doute être méchant avec ce disque et il n'en mérite pas tant, car c'est un disque gentil. Et que fait-on généralement des disques gentils ? Généralement, on ne les écoute pas. On n'en parle pas. D'ailleurs, c'est ce que j'aurais dû faire : ne pas en parler. Cette musique ressemble à du Carpenters, pour situer le côté kitsch ... voire à du Abba, référence absolue de la pop chantilly suédoise. En France, on avait Stone et Charden. Bref, ce n'est pas mauvais, c'est juste mièvre et

Telepathe - Dance Mother

Elles sont deux, elles sont toutes jeunes, elles sont produites par le producteur à la mode : David Sitek, l'homme aux manettes de TV On The Radio. Elles nous viennent de New-York et c'est donc forcément, "LE groupe du moment". Pourtant, comme pour TVOTR, je ne suis pas franchement convaincu. Il y a quelques titres pas mal comme "I Can't Stand It", mais leur musique demeure assez fade, froide, remplie de sons synthétiques en provenance des années 80 et de choeurs lointains façon My Bloody Valentine. D'ailleurs, la musique du premier morceau "So Fine" me fait un peu penser à du Eurythmics période "Sweet Dreams". C'est aussi un peu dans la lignée de Bat For Lashes, mais en moins bien. Bref, je trouve ça assez chiant finalement : pas assez mélodique, pas assez dansant non plus. Une espèce de musique hybride de studio, intello, un peu fabriquée qui aurait oublié d'être renversante. Un phénomène de mode qui ne passera sans dout

Andrew Bird - Noble Beast

Voici le nouvel album d'un des meilleurs songwriters américains actuels. Avec "Noble Beast", Andrew Bird prouve une fois encore qu'il est un expert pour trousser de jolies mélodies pop matinées de violon. Sa voix est toujours aussi douce - assez proche parfois d'un Tom Yorke un peu moins torturé - comme sa musique. Les premières chansons du disque sont d'ailleurs excellentes, Andrew y siffle dans la plupart. Puis, au fil des morceaux, on commence à s'ennuyer un peu. C'est toujours pareil avec cet oiseau-là, il est capable du meilleur mais a tout de même tendance à faire du remplissage sur la longueur d'un album. Reste que sa musique est toujours aussi élégante et sobre, agréable à l'oreille, une musique indémodable. L'écoute de ce "Noble Beast" peut même constituer une très belle découverte pour les novices. Quant aux fidèles, ils resteront sans doute un peu sur leur faim. Car on attend toujours le chef d'oeuvre d'Andrew B

Dominique A (4/8) : Remué

Après le succès d'estime de "La Mémoire Neuve", en bonne tête dure de nantais qui se respecte, Dominique A décide de sortir des sentiers battus et publie son album le plus austère : "Remué". Ici, pas de tubes potentiels, encore moins de titres gais ou enlevés : tout est sombre, mélancolique, noir. Les guitares se font sales, distordues, comme sur le tendu "Comment certains vivent" qui deviendra d'ailleurs le titre de son site internet officiel. Mais les mélodies sont toujours tourbillonnantes comme les très beaux "Encore" ou "Exit" et sa magnifique ritournelle de violon. C'est le deuxième album "monolithe" après "La Fossette", c'est un "bloc" homogène, avec une seule et même tonalité, le genre d'album qu'on aime ou rejette entièrement. Pas de juste milieu possible. Et c'est ce que veut signifier Dominique A avec ce disque : il hait la normalité, le milieu de la route, sa carrière

The Wave Pictures - Instant Coffee Baby

Voici un vrai groupe de pop-rock indé comme l'Angleterre n'en fait malheureusement plus beaucoup. "Instant Coffee Baby" est déjà leur deuxième disque mais il faut dire qu'en France, on est un peu à la traîne : paru en 2008, cet album ne sort que maintenant chez nous. Et c'est une vraie réussite dans la lignée des sublimes défunts Hefner (groupe anglais trop méconnu de la fin des années 90 dont le chanteur Darren Hayman continue malgré tout une carrière solo dans l'ombre). Il y a aussi chez les Wave Pictures, un petit côté Violent Femmes, (voire Modern Lovers) notamment sur le premier et formidable titre "Leave The Scene Behind". Rien de bien révolutionnaire donc d'un point de vue musical : c'est juste de la pop dans tout ce qu'elle peut avoir de plus addictif. Car, comme pour Hefner, une fois qu'on y a goûté, on y revient inlassablement. Merci en tout cas à la Blogothèque et à Magic! pour cette très belle découverte ... ( Site off