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Articles

Affichage des articles du novembre, 2023

Ana Frango Elétrico - Me Chama De Gato Que Eu Sou Sua

  Voilà un disque qui se marierait plus facilement avec l'été qu'avec cette période pluvieuse et froide. Bah oui, quoiqu'il arrive, la musique brésilienne fait indubitablement penser au soleil et ce troisième album de Ana Frango Eletrico ne fait pas exception. Dès le premier morceau, le magique " Electric Fish ", on est irrésistiblement embarqué. Cette basse donne de furieuses envies de s'enfuir de notre quotidien, de tailler la route. Et si ce n'est pas possible de s'évader physiquement, il nous reste la musique, pour quelques dizaines de minutes de lâcher prise. C'est réussi ici et merci à FIP, pour cette très belle découverte que j'écoute sans relâche. Dix morceaux, tous très beaux, variés, comme au bon vieux temps du tropicalisme, lors qu'il était de bon ton d'écouter de la musique brésilienne. Il faut dire que les années 60 furent riches pour le genre avec des personnalités aussi importantes que Caetano Veloso, Chico Buarque, Gilbe

Jaakko Eino Kalevi (+Minimal Schlager) - Paris, le Point Ephémère - 21 novembre 2023

2023 aura été une année très très pauvre en matière de concerts, en tout cas, nous concernant. Pourtant, on ne peut pas dire que le choix fût restreint. Mais ce fut une question d'opportunité, de temps mais aussi d'argent. Car le prix des places ne cesse de grimper depuis quelques années, à plus forte raison depuis le COVID, comme pour récupérer le manque à gagner de presque deux années de disette. Il y a bien eu des retours d'anciennes gloires - oui, on vieillit - qu'on attendait impatiemment tels Pulp, Blur ou Siouxsie. Mais tous évitèrent Paris et sa région. Les premiers même la France. Les autres passèrent seulement dans un festival, perdus au milieu d'une programmation très hétéroclite et pas vraiment à notre goût - doux euphémisme. Bref, je profite de notre presque unique concert de l'année - et oui, quand même ! - pour gloser sur le pourquoi d'une telle désertion. On se promet de remédier à cela dès 2024. En attendant, nous voici donc au Point Éphémèr

Jaakko Eino Kalevi - Chaos Magic

Nous avons assisté à la triste désertion d'Ariel Pink et de son compère John Maus pour cause de regrettable ralliement à Donald Trump. Et oui, la "cancel culture" a frappé et avec elle leur maison de disques qui les a réduit à se produire avec leurs propres maigres moyens. Ariel Pink se fait même désormais appeler Ariel Pink's Darkside, ironie qui ne suffit à priori pas à faire passer la pilule et le condamne malgré tout à la marge. Bref, il nous manquait notre cure de cette pop savante faite avec des bouts de ficelle, ne craignant pas de flirter régulièrement avec le kitsch, mais à la richesse mélodique imparable. Et voici qu'un nouvel album du grand finlandais Jaakko Eino Kalevi surgit pour qu'on reprenne un nouveau shoot. Le gars a d'ailleurs les mêmes longs cheveux blonds qu'Ariel Pink ou Christopher Owens, le chanteur de Girls - qu'est-il devenu ? - à croire que c'est le look de rigueur pour ce genre de musique.  " Chaos Magic "

Matias Enaut - Eclats

Il y a des disques qu'on commence par écouter sans trop de conviction : encore de la chanson française neurasthénique. Je n'ai pas besoin de ça. L'actualité, ma vie même, a besoin d'autres choses, de gaieté, de plus de légèreté. Et puis, ces petites miniatures pop, on y revient, sans crier gare. Comme un refuge, un cocon rassurant, loin du bruit ambiant. " Éclats ", le deuxième album de Matias Enaut m'a fait cet effet-là. Au fil des écoutes, difficile de résister à ces petites mélodies. Il faut dire que le monsieur s'y connait en arrangement sonore pour avoir principalement travailler pour le milieu du cinéma ou de la publicité, sa musique faisant office de compagnon idéal des images. Cette fois-ci, elle est évidemment plus mise en avant car c'est à nous de créer les paysages, les situations qui vont avec. Les textes sensibles ne sont pourtant pas en reste, faisant mesurer les qualités littéraires de Enaut. On a bien entre les oreilles une grande o

Lol Tolhurst x Budgie x Jacknife Lee - Los Angeles

Celui-là, ça fait un moment que je l'ai dans le collimateur. Rendez-vous compte les anciens batteurs cultes de The Cure et de Siouxsie and the Banshees se réunissent sur le même disque, accompagné par le producteur irlandais Jacknife Lee. Le disque est aussi rempli de multiples invités. Parmi les plus connus, on notera The Edge, guitariste de U2, Bobby Gillespie, chanteur de Primal Scream ou encore Isaac Brock, chanteur de Modest Mouse. Et puis surtout, il y a James Murphy, alias monsieur LCD Soundsystem, l'un des groupes les plus importants de ces vingt dernières années. Ce type est incapable de foirer quoi que ce soit. Le premier single " Los Angeles " qui donne aussi son nom à l'album en duo avec ce dernier est bien évidemment une tuerie. C'est la réponse californienne au magnifique " New York I love you but you're bringing me down ". " Los Angeles eats its children " nous assène-t-il directement, on voit donc de quel côté son coeu