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Articles

Affichage des articles du juillet, 2011

The Wild Swans - The Coldest Winter For A Hundred Years

Les années 80 reviennent en force, ce n'est plus un secret pour personne, et avec elles, son cortège de reformations. Même d'obscurs groupes refont leur apparition, comme The Wild Swans. Bon, je ne vais pas faire mon malin (pour une fois :), je n'avais jamais entendu parler d'eux. Pourtant, ils ne sont pas nés de la dernière pluie et se sont formés au tout début des années 80. Ils viennent de Liverpool et peuvent être rattachés à toute la scène locale de cette époque-là, de Echo And The Bunnymen aux Pale Fountains en passant par les Teardrop Explodes. Paul Simpson, leur leader, officiait d'ailleurs derrière les claviers de la bande de Julian Cope avant de quitter le navire pour voguer avec ses Wild Swans. Le groupe a eu plusieurs vies et n'a finalement sorti que très peu de disques (3 + 1 compilation) en plus de 30 ans de carrière. Il aura fallu attendre 2 ans depuis le retour de la formation liverpudlienne pour voir paraître " The Coldest Winter For A Hund

Bertrand Belin - Festival FNAC Live - Place de l'hôtel de ville de Paris - 24 juillet 2011

C'est l'été et rien de tel que d'écouter un peu de musique en plein air, histoire de profiter des quelques maigres rayons de soleil. Effectivement, dimanche aura été l'une des seules journées potables de la semaine dernière.  ça y est, je me mets à parler du temps qu'il fait, à croire qu'en cette période estivale, plus rien d'autre ne compte vraiment et toute vie s'arrête ou presque. Après la radio rock Oui FM , c'était en tout cas au tour de la FNAC - séquence publicitaire - de faire son festival en proposant au public et touristes parisiens, dans le cadre de Paris Plage, quelques concerts de musique française ou assimilée. J'avais noté deux concerts sur mes tablettes : celui de Cascadeur le vendredi soir et donc Bertrand Belin en fin d'après-midi, dimanche. Pour Cascadeur, j'ai longuement hésité et puis, la météo, la flemme d'une fin de semaine de travail m'en ont dissuadé. Avec le recul, je ne regrette pas vraiment, tellement

Mes indispensables : Radiohead - Amnesiac (2001)

Après les Talking Heads, voici un autre groupe à avoir (le privilège de?) trois disques classés parmi les indispensables de papa : Radiohead, évidemment. Ceux-ci sont malheureusement redescendus de leur piédestal avec leur dernier et décevant " The King Of Limbs ". Si ce disque est considéré par certains, après deux albums plus accessibles, comme un salutaire retour à l'expérimentation et à la prise de risques des petits gars d'Oxford, l'inspiration semble pour une fois tourner un peu à vide et les chansons en rond. Ce qui était loin d'être le cas avec " Amnesiac ", deuxième volet du virage à 90° effectué par le groupe, suite au succès commercial et critique unanime de " OK Computer ". Comme son prédécesseur, cet album ressemble à une sorte de fuite en avant. Les anglais ne paraissent plus contrôler tous les effets produits par leur musique et laissent leurs idées vagabonder au fil des morceaux. Au risque de dérouter leurs fans, ils tournen

Mes indispensables : Talking Heads - Fear Of Music (1979)

Oui, je sais, c'est déjà le troisième disque des têtes parlantes présent dans mes indispensables. Oui, mais voilà il m'est quasi impossible de les dissocier et d'en citer un plus que les autres, car chacun de " 77 ", " Remain In Light " et donc " Fear Of Music " vient apporter sa pierre à l'édifice, dans un style bien différencié. Il reste malgré tout une constante, celle d'une musique à la fois profondément cérébrale et travaillée tout en étant incroyablement dansante. Et des groupes capables ainsi de parler de manière aussi immédiate à la tête et aux jambes, il y en a très peu. " 77 ", c'est sans doute le plus instinctif des 3, le plus évident. " Remain In Light " est le plus novateur, celui avec lequel ils ont fait figure de précurseurs en matière de métissage sonore, proposant un habile mélange de pop-rock anglo-saxonne et de rythmes africains. Que seraient les Vampire Weekend ou Fool's Gold sans ce disqu

The Victorian English Gentlemens Club - Bag Of Meat

Cela déjà un petit moment que j'avais envie de jeter une oreille plus attentive sur la musique de ce trio venu tout droit de Cardiff. Hugo Cassavetti, qui officie depuis des années chez l'ami Lenoir , en dit en effet du bien, dans les colonnes critiques de Télérama , à chaque nouvelle sortie de disques des gallois. Mariant habilement les rythmes martiaux empruntés à la vague post-punk et les envolées lyriques dignes de Arcade Fire, on se dit que The Victorian English Gentlemens Club pourraient un jour décrocher la timballe. Mais leur musique est encore trop tordue pour embrasser un public très large et ce nouveau " Bag Of Meat " n'échappe pas à la règle. Tantôt réjouissant quand il évoque le meilleur des Pixies (" Lost My Face In A Fast Car Race "), tantôt fatigant quand le groupe fait plus penser à de banals et besogneux tâcherons du rock (" Pistol Whipped ", " Card Trick With A Chimp "), ce nouvel album ne convainc pourtant pas ent

Mes indispensables : Portishead - Dummy (1994)

Déjà plus que cinq indispensables à référencer ici (ben oui, j'ai prévu m'arrêter à 100, qui est, je pense, un bon chiffre, non ?) et il est grand temps de faire le tour des popotes pour écouter ce qu'il reste encore en stock et qui mérite assurément une petite bafouille. " Dummy " de Portishead donc, impensable de passer à côté, même si ce n'est évidemment pas un disque de saison (encore qu'avec ce 14 juillet pourri...). Parce qu'il est encore meilleur à chaque nouvelle écoute, parce que le chant de Beth Gibbons ferait pleurer n'importe quel être normalement constitué, parce que Geoff Barrow inventait alors un nouveau son, qui, s'il était étiqueté à l'époque comme faisant partie intégrante du mouvement trip-hop, a depuis largement dépassé le cadre étroit de cette appellation. Parce que plus que de copier-coller une recette existante, Portishead expérimentait de nouvelles bases sonores : une soul tournant au ralenti, chaude au-dedans comme

Michel Cloup (Duo) - Notre Silence

Les années ont passées depuis le mythique troisième album (" #3 ") de Diabologum paru en 1996, les projets se sont succédés (Expérience, Binary Audio Misfits) mais rien n'a foncièrement changé dans l'univers de son ex-leader Michel Cloup. (" Recycler cette colère, c ar a ujourd'hui plus qu'hier, cette colère reste mon meilleur carburant ") Ce sont toujours les mêmes qualités (il enfonce le "Cloup"?) : cette musique intranquille et exigeante, cette rage rentrée, cette guitare inapprivoisée, fuyante; les mêmes défauts aussi : le côté bavard, un peu verbeux, le climat lourd et pesant. C'est l'esprit du " Spiderland " de Slint qu'on retrouve ici encore, disque qui semble avoir tracé le chemin, ouvert la voie de la carrière du chanteur (depuis, il est resté dans les "cloups" ?) " Notre Silence " a aussi des réminiscences du " Remué " d'un certain Dominique A, avec les mêmes questions en rap

Florent Marchet - Soirs d'été OUI FM, Paris, parvis de la mairie du 3ème - 1 juillet 2011

Poussés par un ancien collègue et ami, nous avions décidé maman et moi d'emmener notre petite Lulu voir son premier concert. Bon, il y avait bien eu le festival Villette Sonique en plein air (Deerhoof et Dan Deacon, quand même), mais elle était trop petite et nous n'étions pas très attentifs, donc, ça ne comptait pas vraiment. Ce fut alors Florent Marchet, celui que l'on commence à voir un peu partout - il reviendra encore à Paris fin juillet dans le cadre du FNAC Live Festival puis au festival des Inrocks début novembre -, qui passe maintenant en radio, et dont j'avais déjà pas mal parlé ici même pour son dernier album, le toujours très bon  " Courchevel " . On pourra lui reprocher d'être devenu plus consensuel et commercial. Mais cela reste de la bonne variété, tendance Souchon, dans ses moments les plus paisibles. Son concert, ce soir-là, fut à l'image de sa black session  de l'année dernière : plaisant. (Au passage, l'arrêt des black se

Mes indispensables : Yeah Yeah Yeahs - Fever To Tell (2003)

Quand paraît en 2003, le premier disque des Yeah Yeah Yeahs, celui-ci fait l'effet d'une bombe, une locomotive lancée à toute vapeur, incontrôlable. Le groupe a déjà acquis une réputation scénique dévastatrice, renforcée par leur chanteuse, la charismatique Karen O. Les 6 premiers titres de ce " Fever To Tell " sont assénés pied au plancher, sans aucune retenue, dans une fureur toute communicative. La guitare, tel un hachoir, tranche dans la barbaque, avec une précision somme toute impressionnante. La batterie, n'est pas en reste et tape à bon escient, c'est-à-dire, un peu partout, un peu tout le temps. Et que dire donc, de la sauvageonne de service, qui s'habille comme une égérie punk de Vivienne Westwood et éructe à tout va des paroles particulièrement crues. C'est ce qu'on appelle du rock'n'roll premier degré, qui fait du bien par où ça passe. On pense bien sûr au son de la mythique scène de Detroit de la fin des années 60, des Stooges e

Times New Viking - Dancer Equired

Cela fait déjà 5 albums que ces jeunes américains traînent leur caboche dans les bacs des rayons rock indépendant sans que juste là, je les avais simplement remarqués. Il paraît qu'avant, leurs disques étaient mal foutus, mal produits, bricolés dans le garage et que celui-là, " Dancer Equired " est le plus propre, le mieux repassé. On retrouve en tout cas l'univers de la pop-rock lo-fi des années 90, celle de Yo La Tengo, Guided By Voices ou Sebadoh, mais avec un goût accru pour les mélodies sucrées. Pitchfork , - dont, au passage, le premier festival européen, se déroulera fin octobre à Paris - défenseur du rock sale et abrasif devant l'éternel, ne semble pas vraiment pardonner ce virage plus consensuel en leur rendant leur moins bon bulletin. Pour ma part, c'est sans doute ce qui m'a, au contraire, permis de m'y attarder au milieu du flot continu des nouveautés. Bien sûr, ce n'est pas toujours bien joué, bien chanté, mais les oreilles aguerries