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Affichage des articles du décembre, 2019

Top albums 2019

Ça y est, on y est : le sempiternel classement des meilleurs albums de l'année écoulée. Il revient toujours, un peu avant les toutes aussi traditionnelles dinde et bûche de Noël. J'ai donc réécouté les disques déjà chroniqués ici en 2019 et puis, ceux que j'avais jusque là peut-être négligés voire complètement zappés. Bien sûr, il est impossible d'être entièrement exhaustif. Je découvrirai sans doute plus tard, dans quelques jours, semaines, mois, voire années une nouvelle merveille de 2019. La vie est ainsi faite, de hasards qu'on arrive plus ou moins à provoquer. Cette année, je me rends compte que mon classement ressemble davantage aux classements découverts ici ou là  sur internet. On y retrouve par exemple Weyes Blood, Cate Le Bon, Fontaines D.C. ou Thom Yorke, régulièrement cités par les médias et blogueurs. Ces classements servent-ils à quelque chose ? Ça, c'est une autre histoire. 10. Rustin Man - Drift Code Cette année, nous avons eu droit a

Top Concerts 2019

Je crois que cela fait longtemps qu'on n'avait pas assisté à autant de concerts en une seule année. D'abord, nos deux festivals préférés de l'été : La Route du Rock , avec une fois de plus une très belle affiche, Metronomy et Deerhunter le même jour, c'était difficilement ratable; Rock en Seine , rien que pour les mythiques Cure, alors qu'on croyait le festival définitivement perdu pour le rock après la programmation désastreuse de l'an passé. Des concerts pour vieux, musique à papa oblige : John Cale pour une rétrospective de fin de carrière à la cité de la Musique, le show spectaculaire en 3D de Kraftwerk , toujours à la Villette, les toujours fringants et quand même moins vieux Innocents en banlieue parisienne. Pour Built to Spill , il s'agissait moins de nostalgie que de vraies redécouvertes pour moi. Les vétérans américains jouaient leur meilleur disque, l'impeccable " Keep it like a secret " de 20 ans d'âge. Pour Mathieu Boog

Compil 2019

ça y est, l'heure du bilan de l'année écoulée a sonné. On commence aujourd'hui avec ma compilation 2019. L'artwork, comme on dit, est une fois de plus l'oeuvre de ma fille de 10 ans. J'espère que vous reconnaîtrez la pochette du disque dont elle s'est largement inspirée. Pour la playlist ci-dessous, j'ai triché sur deux titres non trouvés sur Youtube et remplacés par d'autres titres du même album. Bonne écoute et à très bientôt pour vous parler de mes concerts et albums préférés.

Ohtis - Curve of Earth

Ohtis, chez nous, ça fait penser à des ascenseurs. Aux États-Unis, c'est un groupe de country-folk assez atypique, qui existe depuis presque quinze ans et qui ne sort son premier disque qu'en 2019. " Curve of earth " contient seulement huit chansons aux belles mélodies intemporelles pour à peine trente minutes de musique. Il parle essentiellement des problèmes de drogue (notamment sur les formidables " Rehab " et " Junkie Heaven ") du leader de Ohtis, Sam Swindon, qui ont valu le retard de démarrage au groupe. Voilà donc un album qui a su se faire attendre et qui a été savamment mûri. Car il faut du temps pour arriver à une telle concision, une telle épure, une telle qualité d'écriture. Cette musique ne serait sans doute pas ce qu'elle est, sans cette longue période de maturation obligée. " Happy people have no stories " comme dirait l'autre.  " Curve of earth " est assurément un des albums de folk les plus to

William Doyle - Your Wilderness Revisited

Il a un nom d'écrivain. D'ailleurs, comme Proust, il a décidé d'écrire une oeuvre sur la bourgeoisie des banlieues anglaises avec " Your Wilderness Revisited ". Sujet qu'il semble bien connaitre, avec son look de jeune aristocrate, tout droit sorti d'une autre époque. Ce disque ne devrait d'ailleurs pas rencontrer son temps, en témoigne le baromètre de popularité que constitue le nombre de vues des vidéos sur Youtube. William Doyle n'est pourtant pas un inconnu ici, puisqu'il se cachait auparavant derrière le pseudonyme de East India Youth, j'en avais parlé lors de la sortie de son premier album et ce dernier était même présent dans mon top 10 de l'année 2014 . Il y a eu ensuite un deuxième disque décevant et après je l'ai un peu perdu de vue. Ce n'est que par l'intermédiaire des sempiternels classements de fin d'année qui commencent à fleurir sur la toile, moi-même, je me prêterai une fois de plus à l'exercice d

Leonard Cohen - Thanks for the dance

On le savait déjà, on en a une nouvelle confirmation : Leonard Cohen est immortel. " Thanks for the dance " nous vient tout droit de l'au-delà. Ce mini-album contient les "chutes" de son précédent " You want it darker " qu'on pensait être le dernier, puisque paru peu avant de décès de l'artiste. De bien belles chutes, mises en musique par son fils Adam accompagné entre autres de Anjani Thomas et Sharon Robinson, deux femmes qui lui étaient aussi très proches. Leonard Cohen était un homme à femmes, un homme libre, sans attache, dont le style a finalement très peu changé depuis les débuts musicaux au milieu des années 60 jusqu'à ce sublime disque posthume. C'est la même poésie, la même sobriété dans les arrangements, la même voix grave et chaude, les mêmes choeurs féminins apaisants. Il a bien quelques fois succombé à des effets de mode comme les accompagnements de synthés kitschs durant les années 80. La voix s'est aussi faite de