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Articles

Affichage des articles associés au libellé Disques 2024

Mount Eerie - Night Palace

Je continue lentement mon rattrapage de l’année 2024, avec un nouveau long disque ne ressemblant à rien d’autre. Encore que, concernant Phil Elverum, sa musique reste sensiblement la même depuis ses débuts, à la toute fin des années 90. C’est du folk qui gratte, lofi devant l’éternel, bruitiste, silencieux, mélodique, expérimental, avec une voix à la limite de la justesse. Une musique qui en rebute beaucoup mais qui a son lot d’afficionados. " The Glow Pt.2 ", son disque paru en 2001 sous l’étiquette de The Microphones demeure pour certains comme un chef d’œuvre indépassable, une expérience cathartique, véritable communion avec la nature et les éléments. Le propre même de l’album de l’île déserte. Phil Everum a aussi pour lui d’avoir été l’un des fers de lance de K Records, formidable label de rock indépendant créé par Calvin Johnson, idole de feu Kurt Cobain. Mount Eerie, qui est aussi le titre d’un album de The Microphones paru en 2003 est l’autre pseudonyme derrière lequel...

Cindy Lee - Diamond Jubilee

Il m'en a fallu du temps pour arriver au même constat ou presque que Pitchfork, le célèbre webzine américain qui décidait à la fin des années 2000 du bon goût en matière de musiques indépendantes. Depuis, Pitchfork s'est mis à célébrer des artistes mainstream (Beyoncé, Lana Del Rey, Kendrick Lamar et même Taylor Swift), quittant ainsi son piédestal de défricheurs, pour rentrer dans le rang des autres sites musicaux du web. Mais cette année, les voilà qui encensent ce disque, "Diamond Jubilee", oeuvre de plus de 2 heures d'un artiste de l'ombre, enregistrée "à la maison", en dehors de tout circuit classique de diffusion. L'album est d'abord disponible uniquement en streaming sur Youtube avec un lien de téléchargement gratuit sur une obscure plateforme. Des mois ont depuis passé. On peut désormais écouter les trente-deux titres ailleurs, sur Bandcamp par exemple. Et une sortie physique est même prévue en début d'année prochaine.  Mais qui e...

Hamish Hawk - A Firmer Hand

Me voilà de retour après près d'un mois d'absence pour la dernière ligne droite de l'année 2024. Il me manquera forcément quelques disques pour arriver aux cinquante chroniqués comme l'an passé. Trente-neuf seulement avec celle-ci : je n'ai pas été très productif cette année ! Ou plutôt  je dirais que j'ai été plus exigeant, car je dois avouer que 2024 fut pour moi une grande année musicale, mais j'aurais l'occasion d'en reparler. Hamish Hawk est un chanteur écossais et " A Firmer Hand " est déjà son troisième album. Comme beaucoup d'artistes, je ne le découvre que sur le tard. Il a pourtant été chaperonné par l'excellent King Creosote, alias Kenny Anderson. Ses atouts ? Sa voix évidemment, de crooner baryton. On pense à Jarvis Cocker ou Neil Hannon. Et puis, il y a ces arrangements post-punk, mélangeant habilement quelques riffs de guitares cinglants avec des synthés entraînants (notamment l'emballant " Men Like Wire ...

Kim Deal - Nobody Loves You More

Nous y voilà enfin : le premier disque solo de Kim Deal, la mythique bassiste des Pixies et des Breeders, après près de quarante ans de carrière ! L'autre célèbre Kim, également bassiste, du milieu du rock indépendant lui avait déjà emboîté le pas quelques années plus tôt, pour cause de séparation de son groupe et également de son couple. Gordon a prouvé avec ses deux albums solo " No Home Record " en 2019 et " The Collective " cette année, que le côté bruitiste et expérimental de Sonic Youth était en grande partie de son fait. En comparaison, il faut bien avouer que les disques de ex-compagnon Thurston Moore semble un peu plan-plan, toute proportion gardée avec le commun des mortels. Deal vient confirmer à l'inverse que le pendant pop et léger des Pixies était principalement son apanage. Depuis son désistement pour cause de friction avec le leader Frank Black, la célèbre bande de Boston ne parvient plus à retrouver son lustre d'antan. En plus, d'avo...

Memorials - Memorial Waterslides

  Comment peut-on enchaîner Memorials après Philippe Katerine ? Comment enchaîner après Philippe Katerine tout court ? Memorials est un duo anglais formé par Verity Susman, ancienne chanteuse de Electrelane et Matthew Simms, guitariste tardif des mythiques Wire - il a rejoint le groupe en 2010 seulement. Bien sûr, on n'est pas ici dans la gaudriole. " Memorial Waterslides " est un disque qui gagne en puissance au fil des écoutes. Tour à tour mélodique, expérimental, doux, énergique, il nous emmène loin, pour un voyage régulièrement passionnant. Même si le chemin emprunté n'est pas de tout repos. Ce n'est pas le genre de la maison de choisir l'itinéraire le plus direct et le plus facile. Pas étonnant qu'on ait demandé à ces deux-là de composer pour des films. Cette musique vient forcément avec des images, des sensations, elle fait voyager intérieurement. " Lamplighter " est d'une efficacité redoutable, c'est le titre qui nous fait basculer...

Philippe Katerine - Zouzou

  " Est-ce qu'il y aurait des guerres si on était resté tout nu ? Non. Où cacher un revolver quand on est tout nu ? Où ? Je sais où vous pensez, mais. C'est pas une bonne idée, ouais. " Tout le talent de Philippe Katerine pourrait être résumé là. Concis, drôle et en même temps grave. Après le grand n'importe quoi de " Confessions " paru en 2019, où le chanteur mettait régulièrement mal à l'aise, tant par la pochette, les paroles que la musique, souvent facile, le trublion vendéen - oui, oui, la même région que Philippe de Villiers - revient à plus de finesse. Quoique. " Zouzou " est souvent drôle. La musique y est plus fouillée. Et puis, il y a ce thème sous-jacent à presque tous les morceaux : la mort. Et comment ne pas parler de sa prestation surprise lors de la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques de Paris ? Lui, qui respire la sympathie et le naturel - on se souvient des " Bisous " - est devenu la cible d'attaques...

Sinaïve - Pop Moderne

Voilà une nouvelle formation française plus si nouvelle puisque, même si " Pop Moderne " est leur premier album, ça fait déjà de nombreuses années que les strasbourgeois de Sinaïve officient, dans l'ombre (2015 précisément), connus uniquement d'une poignée de happy few. Leur musique est assez inclassable, même si elle fait irrémédiablement penser à celle de My Bloody Valentine. Ces derniers n'ont guère connu de vrais suiveurs, surtout après l'étape cruciale de " Loveless " en 1991. Même eux ont mis plus de 20 ans avant d'en faire un petit frère. Il faut dire que plus encore qu'au début des années 90, il faut être un peu fou pour en 2024 attacher une importance aussi maladive au son. " Pop Moderne ", c'est donc d'abord un travail méticuleux sur le son. Chaque chanson propose une ambiance différente à l'inverse des disques Kevin Shields plus mono maniaques et homogènes. " Dasein (Oder Nie Sein) " est une tuerie k...

Meryl Streek - Songs For The Deceased

  Non, je n'ai pas fait d'erreur de frappe. Il ne s'agit pas de Meryl Streep qui se serait mise au post-punk braillard et politique. Pas trop le genre de la maison - enfin, je suppose. Ici, point de romantisme. D'emblée, " The Begining " balance un état des lieux lapidaire de la situation sociale de son pays, l'Irlande et du nombre croissant de pauvreté. N'en déplaise aux chiffres officiels qui stipule que le pays est pourtant un des plus riches en Europe. " Songs for the deceased " est le deuxième album de Meryl Streek. Le premier à arriver à mes oreilles et je peux dire que c'est une petite claque. " If This Is Life " est un hit en puissance, peu importe qu'aucune radio ne diffuse le titre pour le crier à la face du monde. La rage du bonhomme n'est pas feinte et la musique percutante et variée - grosse basse bien sûr mais aussi quelques claviers plus légers - qui accompagne les textes vindicatifs met magnifiquement en ...

Naima Bock - Below a Massive Dark Land

Voilà une (des nombreuses ?) artiste que j'ai malencontreusement négligé depuis ses débuts. Tout d'abord au travers de sa participation à Goat Girl le temps d'un premier album qui avait mis sur le devant de la scène ce groupe de jeunes londoniennes au rock débridé, rappelant le meilleur du genre, à mi-chemin entre une PJ Harvey et les Yeah Yeah Yeahs. J'avoue après coup que ce disque éponyme a un certain charme dans sa capacité à varier les ambiances, à balancer ses chansons tous azimut, dans un joyeux foutoir. Après ça, Naima Jelly renommée en Naima Bock a quitté le navire. Et son premier album solo fut une vraie surprise car à mille lieux de la musique de sa précédente formation. On naviguait alors dans des eaux beaucoup plus calmes et folk. " Below a Massive Dark Land " enfonce le clou. Et j'ai failli une fois de plus, passer à côté. " Gentle " commence de manière classique, comme une douce et agréable musique d'ambiance. Et puis, il y a l...

cumgirl8 - The 8th Cumming

Cette semaine de sorties est pour moi la plus dense depuis le début de l'année. Après l'intouchable nouvelle parution de The Smile, nous voici faisant le grand écart avec le premier disque des quatre nanas bien délurées de cumgirl8. Il faut les voir sur la pochette de l'album et dans leurs clips pour saisir d'emblée le contraste. On n'est évidemment pas dans le bon goût. On flirte pour ne pas dire on embrasse à pleine bouche une vulgarité assumée. Bah oui, cette dernière ne doit pas être l'apanage seul du genre masculin. On pourra gloser des heures sur le bien fondé d'une telle mise en scène pour aborder le sujet du féminisme, puisque c'est, vous l'aurez compris, cela dont il est surtout question dans ce " The 8th Cumming ", de plaisir féminin aussi. Le chiffre 8 fait sans doute référence à la bible dans laquelle il est synonyme de transcendance, résurrection. Associer la jouissance à la mort du Christ sur la croix, c'est verser assurém...

The Smile - Cutouts

Thom Yorke, Jonny Greenwood et Tom Skinner sont ultra productifs cette année, car voici " Cutouts " déjà leur deuxième album paru en 2024. Du temps de Radiohead - mais ce temps est-il complètement révolu ? -, le délai entre deux disques était autrement plus long, surtout depuis 2010. On attend toujours la suite de l'excellent " A Moon Shaped Pool " sorti en 2016. Radiohead est peut-être définitivement enterré mais ça n'est pas grave, The Smile l'a très bien remplacé. Le nom de la formation est évidemment ironique. Le genre de la maison n'est pas à la franche rigolade. " Cutouts " est d'ailleurs, peut-être leur disque le plus sombre, le plus calme, le meilleur aussi, tout simplement (" Bodies Laughing ", entre autres, est belle à pleurer). Le travail de production est une fois de plus impeccable, de même que celui des rythmiques (celles de " No Words " se passent effectivement de mots). On se laisse progressivement em...

Tramhaus - The First Exit

Une fois n'est pas coutume, voici un nouveau groupe de post-punk qui ne vient ni du Royaume-Uni ni d'Irlande, mais des Pays-Bas. " The First Exit " est comme son nom l'indique, la première sortie de Tramhaus. Pourtant, le groupe est déjà bien connu de nombreux festivaliers rock. On les a vus à Hop Pop Pop , à Levitation France , à Rock in the Barn et même aux plus hétéroclites Vieilles Charrues . Partout où ils sont passés, ce fut la même unanimité : ces hollandais, c'est de la bombe ! Cette formation est incapable de retenue et donne systématiquement le maximum, au risque de faire peur aux plus timorés, de part son énergie dévastatrice. Sur disque, je dois avouer que pour une fois, on retrouve cette puissance supérieure. Pas évident en effet de conserver le ressenti live dans le confort feutré d'un studio. Si on devait différencier le post-punk de ces jeunes gens originaires de Rotterdam de celui de leurs collègues d'outre-Manche, on pourrait dire qu...

Jamie XX - In Waves

  Au commencement était le groupe The XX dont le premier album sortit à la fin des années 2000. Un disque aux allures de nouveau manifeste. Une pop minimaliste aux influences eighties qui lorgne vers le " Seventeen Seconds " des Cure avec un son plus moderne. Une production au scalpel. Il faut dire que derrière les platines se trouve un certain Jamie Smith, petit génie du son. Depuis le groupe semble avoir rendu l'âme laissant place aux carrières solos de ses différents membres, même si les trois s'invitent régulièrement sur leurs albums respectifs, preuve qu'entre eux, l'entente est toujours cordiale. Jusque là, rien de profondément original dans la démarche, sauf que le style musical a bien bifurqué, s'orientant vers le dancefloor. Et le parcours le plus intéressant est celui de Jamie Smith alias XX du nom de son ancienne formation, forcément. " In Colour " sort en 2015 et fait une quasi unanimité, sauf ici. Je passe complètement à côté. A tort...

Fat Dog - WOOF.

  Le jour où j'ai écouté pour la première fois Fat Dog, j'ai pris direct un uppercut en pleine tronche. C'est l'effet que m'a fait " King of the Slugs ". Il m'a fallu un peu de temps pour m'en remettre, pas décider à remonter sur le ring pour prendre une nouvelle salve de coups. J'étais sonné. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la musique de ces anglais n'est pas de tout repos, ça bastonne sévère et l'écouter dès le réveil, c'est à jouer à quitte ou double, soit ça vous booste pour le restant de la journée, soit vous êtes immédiatement groggy, en état de passivité aggravée plusieurs heures durant. Si " Kings of the Slugs " restera comme un des plus réjouissants morceaux de 2024, nous faisant passer par tous les états ou presque, mais nous laissant au final particulièrement lessivé, qu'en est-il du reste de ce " WOOF ", premier aboiement en mode King Kong de Joe Love - ça ne s'invente pas ! -...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Crack Cloud - Red Mile

Vacances obligent, la musique à papa est restée à l'arrêt pendant plusieurs semaines. L'occasion de mettre quelque peu mes oreilles au repos. Et oui, et ça fait du bien, même si une fois de plus, j'ai dû me faire un peu violence pour y revenir. Mais on revient souvent avec une curiosité accrue. Je connaissais déjà les Canadiens de Crack Cloud, notamment pour un concert gratuit lors de Villette Sonique pour lequel j'étais au départ venu voir Fontaines D.C. Les Irlandais ayant annulé à la dernière minute, je profitais de ma présence sur place pour écouter le post-punk particulièrement débridé de ces canadiens foufous. J'en ressorti pas franchement convaincu. Pourtant l'attitude, le style, tout y était, sauf des chansons accrocheuses. " Red Mile " est leur troisième album. Et je peux dire que cette fois-ci, ils ont réussi à écrire des titres efficaces. On pense au Clash de " Sandinista ". La manière de chanter et plutôt de haranguer du leader et...

Big Special - Postindustrial Hometown Blues

  Il m'a fallu un peu de temps pour retrouver un disque, une nouveauté, qui me tape vraiment dans les oreilles. La période estivale n'est pas forcément propice, c'est souvent une saison de disette culturelle. Il faut alors se replonger dans les mois précédents, partir à la recherche des trucs qu'on aurait raté. Le duo Big Special en fait évidemment partie. Pour situer leur musique, elle se situe, quelque part, à égale distance de Idles et de Sleaford Mods. Pas étonnant qu'ils aient donc fait la première partie des seconds. Le message est bien sûr politique, ça scande, ça éructe, ça braille, mais ça chante aussi parfois vraiment, comme sur le poignant " This Here Ain't Water ". La musique bastonne, dans un style post-punk et gros synthés cradingues. Il paraît que sur scène, c'est excellent. Dommage, je viens de les rater alors qu'ils passaient près de chez moi, dans le festival Block Party , premier vrai festival parisien de rock indépendant lan...

Walt Disco - The Warping

Ceux qui n'aiment pas la grandiloquence passeront rapidement leur chemin. Walt Disco est le genre de formation qui ne laisse pas indifférent et c'est tant mieux. Les membres du groupe s'annoncent comme queers et non genrés. " The Warping " est le second de ces écossais - j'étais complètement passé à côté du premier. Leur nom annonce aussi la couleur : de la disco avec les oreilles de Mickey. Plus sérieusement, leur style fait tout de suite penser aux Sparks, aux Associates (ils ont repris " Club Country ") mais avec une voix plus grave aux accents parfois proches d'un Jarvis Cocker ou d'un Scott Walker. Les chansons sont aussi passées par le studio de Phil Manzanera, le guitariste de Roxy Music, autre influence évidente. Mais on pourrait aussi les affilier à la plus regrettable vague néo-romantique des années 80 (Duran Duran, Ultravox, etc). La différence c'est qu'ils y insufflent un son plus moderne, plus riche, plus arrangé.  Les ti...

Bibi Club - Feu de garde

D'abord, il y a ce nom de groupe, pas très sérieux. Un duo, masculin-féminin, comme beaucoup d'autres. Il y a cette musique, ensuite, pop, mélancolique et pourtant lumineuse, d'apparence simple et belle, plus complexe qu'il n'y paraît. Ces chansons aux trois minutes moyennes de rigueur. Enfin, il y a ces paroles mi-française, mi-anglaise. Un style entre les regrettés Holden et les revenants Blonde Redhead dont ils ont d'ailleurs fait la première partie aux Etats-Unis. On tient là une bien belle surprise en provenance de Montréal. " Feu de garde " est leur deuxième album et la formation commence à faire parler d'elle par chez nous avec quelques belles critiques notamment chez Télérama ou Les Inrocks. La chanteuse Adèle Trottier-Rivard est une ancienne membre d'un groupe scout féminin canadien, Les Guides. Les thèmes employés ici y font irrémédiablement penser : la nature (" nous sommes très loin de la ville "), l'amitié (" la ...

The Lemon Twigs - A Dream Is All We Know

Ça paraît incroyable mais je n'ai jamais parlé ici encore des frangins d'Addario. " A dream is all we know " est déjà leur cinquième disque alors qu'ils n'ont que 25 et 27 ans, ayant commencé il y a près de 10 ans, preuve de leur précocité hors norme. Je les suis pourtant depuis leurs débuts, mais je les trouvais uniquement comme de simples copieurs aussi doués soient-ils. Après avoir singé les années 70 sur trois albums plus d'époque que nature, ils ont signé sur le label de hipsters New-yorkais Capture Tracks pour remonter un poil le temps et s'attaquer à la décennie précédente. Ce n'est pas que je préfère les années 60 - encore que - mais ce dernier disque me parle enfin vraiment, plus que le précédent, avec ses allures de chants de boys scouts chantant au coin du feu, trop inspiré par Simon and Garfunkel, " Everything Harmony ".  " A dream is all I know ", ce sont les Beach Boys, les Beatles, les Byrds, les divines mélodies ...