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Articles

Affichage des articles du mars, 2009

Darren Hayman And The Secondary Modern - Pram Town

Décidément, Darren Hayman restera toujours cantonné dans l'ombre. Pourtant, cela fait maintenant plus de 10 ans que le monsieur roule sa bosse dans le monde du rock indépendant. Mais il a beau sortir disque sur disque, peu de gens prennent la peine de s'intéresser à sa musique. Quid de Darren Hayman dans les Inrocks, Télérama, le NME, etc ? Pas grand chose à vrai dire. Et pourtant, son premier groupe, Hefner, est pour moi parmi ce que l'Angleterre a fait de mieux ses dix dernières années, rien de moins. Car Hayman est un grand songwriter, un peu en marge il est vrai, avec ses petites mélodies bancales, ses textes décalés sur la vie de tous les jours et les relations homme/femme. Je garde d'ailleurs un super souvenir d'un concert de Hefner, en 2001 je crois, à la Boule Noire : il y respirait un certain amateurisme c'est vrai, mais aussi une telle générosité, une telle fantaisie, une telle absence de calcul, qui me faisait dire que ce gars avait tout compris. La m

The Jam (3/6) : All Mod Cons

Suite de ma saga The Jam et cette fois-ci, je peux dire que c'est du bon. "All Mod Cons" - traduire par tout le confort moderne, "con" pouvant aussi dire arnaque - est leur troisième album, il est paru en 1978 et marque définitivement un tournant dans leur carrière qui décolle réellement outre-manche. Les Sex Pistols ne sont déjà plus, les Clash s'essaient à une carrière américaine, les Jam ont alors le champ libre pour devenir un groupe culte chez eux, surtout que le propos est très social - une constante bien britannique - Paul Weller sera d'ailleurs connu pour son appartenance à un parti de gauche, voire d'extrême gauche. Leur son s'est "arrondi", poli, est devenu plus pop, en témoigne la reprise des Kinks "David Watts" mais aussi la ballade "English Rose". Mais il reste la hargne et la fougue d'un "Down In The Tube Station At Midnight" par exemple, leur premier tube, qui raconte l'histoire d

La Grande Sophie - Quelqu'un d'autre

Bon, j'insiste un peu avec La Grande Sophie, mais même si ce n'est pas la meilleure chanson de son nouveau disque, le clip est plutôt pas mal et fait étrangement penser au dernier film de David Lynch, à savoir "Inland Empire". En plus, elle ressemble physiquement à PJ Harvey. Il y a plus mauvaises références, non ?

Elvis Perkins In Dearland - Elvis Perkins In Dearland

Après un premier album remarqué "Ash Wednesday" sorti en 2007, c'est le retour du fils du célèbre Norman Bates, j'ai nommé Elvis. Comme un Bonnie Prince Billy, Elvis Perkins joue de la musique typiquement américaine, dans l'esprit des grands folkeux. Mais comme je préfère Bob Dylan à Johnny Cash, je suis un peu plus sensible à la musique de Perkins. Les deux morceaux "Chains, Chains, Chains" et "Doomsday" sont mes deux préférés du lot. Le premier pour sa partie de trompette enjouée dans le style fanfare, le deuxième pour ses "lalala" débraillés à chanter en choeur, un peu dans l'esprit de Okkervil River. Cet album ne va sûrement pas révolutionner l'histoire de la musique, mais il constitue un beau florilège de plus d'un demi-siècle de folk-rock made in US. De plus, Elvis - qui a d'ailleurs un prénom assez bien trouvé - a plutôt une belle voix. Bref, un songwriter à suivre, qui a su tracer son chemin, malgré sa célèbre

Sin Fang Bous - Clangour

Un islandais inconnu au bataillon décide de mélanger Sufjan Stevens avec Animal Collective et essaie donc de contocter l'album que Sigur Ros aurait voulu enregistrer. Son groupe au nom improbable s'appelle Sin Fang Bous et la pochette de son disque plutôt moche : pas de quoi donc ameuter le chaland ! Pourtant, son disque "Clangour" commence sous les meilleurs auspices avec le très beau "Advent In Ives Garden" et puis ... Et puis au fil de l'écoute, je ne sais pas, je ne peux pas dire que cela soit mauvais, bien au contraire, c'est assez agréable, mais il semble manquer quelque chose. "The Jubilee Choruses", "Clangour And Flutes" et le dernier titre "Lies" sont autant de morceaux plaisants à l'oreille, mélodieux, variés, mais ils leur manquent peut-être ce supplément d'âme, cette accroche immédiate, ce côté pétillant qui font qu'on a envie de revenir les écouter inlassablement. Bref, un bon disque, mais que j

The Rakes - Klang

Quand Franz Ferdinand repointe le bout de son nez, The Rakes n'est jamais très loin. Eternels outsiders, The Rakes seront sans doute toujours condamner à oeuvrer un peu dans l'ombre et c'est ce qui fait peut-être leur charme si particulier. Leur musique n'a pourtant rien de révolutionnaire, c'est juste du punk-rock ultra efficace, un peu moins calibré que les Franz Ferdinand, un peu plus fou, un peu moins sérieux. Et dès le premier titre de leur nouveau disque "Klang!", ils annoncent la couleur : "You're In It" est puissant, très puissant et c'est peut-être déjà le meilleur morceau du lot. C'est toujours le problème avec The Rakes, ils démarrent pied au plancher mais ont quand même du mal à tenir sur la longueur. Non, parce qu'ils ralentissent le rythme, mais tout simplement parce que l'inspiration se perd un peu en route. Mais comme l'album ne dure qu'environ 30 minutes, on n'a même pas le temps de s'ennuyer.

La Grande Sophie - Des Vagues Et Des Ruisseaux

J'entends déjà certains dirent, ça y est, il craque, il commence à parler de variété française ... Et pourquoi pas d'ailleurs ? C'est mon blog que je sache, je fais ce que je veux d'abord ! Ben, ouais, c'est ma première critique de disque français pour cette année 2009 et j'ai choisi La Grande Sophie sur la foi d'un bon papier dans Télérama. Je partais pourtant d'un à priori négatif, vu le peu que je connaissais de la chanteuse, à savoir la triste rengaine "Du Courage". Mais à l'écoute de ce nouveau disque, je peux dire que j'ai été agréablement surpris. Bien sûr, les paroles sont assez faciles et c'est sans doute le point faible de Sophie (La Girafe ?), mais les mélodies sont loin d'être dégueu, de même que les arrangements. Pour situer l'ensemble, on pourrait rapprocher tout cela du dernier album de Daphné, en un peu moins délicat et poétique. La chanteuse s'essaie même à reprendre un des meilleurs titres du répertoire

Elysian Fields - The Afterlife

Elysian Fields est un groupe new-yorkais, qui comme son nom l'indique aime bien la France. D'ailleurs, Jennifer Charles, leur chanteuse, a collaboré, il n'y a pas si longtemps, avec un de nos compatriotes, j'ai nommé le bougon de service : Jean-Louis Murat, pour un très bon album de pop française façon sixties et dans la lignée de la grande époque mélodique de Gainsbourg. Elysian Fields est en fait un duo homme/femme et même s'ils ne font pas beaucoup parler d'eux, ils ont déjà quelques albums à leur actif depuis leur début en 1996. Leur musique est douce, sensuelle comme la voix chaude de Jennifer, pop, jazzy. Une musique d'ambiance ou d'ascenseur diront les mauvaises langues, mais une musique romantique qui s'écoute à deux forcément. Leur dernier disque est excellent, il n'y a pour ainsi dire aucune faute de goût. Des titres comme "Where Can We Go But Nowhere", "Someone" ou le dernier en duo "Ashes In Winter Light"

The Jam (2/6) : This Is The Modern World

Deuxième album de la bande à Paul Weller, sorti comme le premier en 1977 et sans grand intérêt il faut bien l'avouer. Le premier avait encore le mérite de proposer un punk-rock proche du blues, efficace dans la lignée des Stones. "This Is The Modern World" est peu inspiré et essaie de lorgner un peu plus vers la pop, celle des Beatles ou plutôt des Kinks comme sur "Tonight At Noon", mais de manière maladroite et bancale. Les mélodies ne sont pas encore très tranchantes, ce qui n'arrange pas vraiment ma rétrospective sur le groupe qui débute, c'est vrai, par le moins bon. En 1977, les Jam sont donc bien loin de l'inspiration et du succès de groupes comme les Clash, les Sex Pistols et les Buzzcocks. This Is The Modern World - The Jam

Peter Doherty - Grace / Wastelands

Voilà le retour de l'enfant maudit de la pop anglaise, celui qui se croit encore dans les années 60 à faire son junkie torturé devant les médias. Exit les Libertines, exit les Babyshambles, le voici désormais tout seul, car finalement, on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. Sauf que moi, je trouve qu'il peine de plus en plus à revenir au niveau de ce qu'il faisait à l'époque de "Up The Bracket", le magnifique premier disque des Libertines. Ici, le songwriter le plus people de sa génération débranche la guitare et se la joue ballade accoustique (pour reconquérir sa belle?). Et je trouve ça assez ennuyeux : Doherty rentrerait-il dans la norme ? Deviendrait-il "vieux" et sage ? Ses ballades ne valent pas celles d'un Alex Turner et de ses Last Shadow Puppets par exemple. Les Arctic Monkeys sont passés par là et Doherty ressemble déjà à un "has been". Inspiration éphémère ? Sans doute, mais pouvait-il en être autrement avec u

DM Stith - Heavy Ghost

Voilà un disque qui était promis au plus haute marche ou plutôt qui partait d'une assez bonne réputation. Tout d'abord, le gars en question est signé sur la même maison de disque que des artistes comme Sufjan Stevens ou My Brightest Diamond : Asthmatic Kitty Records. Et puis, sur la foi de l'avis d'un bloggueur bien intentionné et d'une très bonne critique dans le NME (mais qui se soucie encore de l'avis du NME ?), je me suis dit : tiens, DM Stith, c'est peut-être tout simplement "The Next Big Thing" dans le landerneau du rock indépendant. Après plusieurs écoutes attentionnées du dit disque, et bien, je ne peux pas dire que je n'aime pas, comme dirait l'autre ;-). Mais il y a un je-ne-sais-quoi qui fait que je n'adhère pas complètement. Le gars a du talent sans doute, dans la lignée de ce que peut faire un Patrick Watson par exemple, mais je trouve ça trop compliquée comme musique, ça manque de simplicité, de fluidité dans l'écritur

Bonnie Prince Billy - Beware

Je n'aime pas la country. Il n'y a rien à faire. Pourtant, Will Oldham alias Bonnie Prince Billy fait de la bonne country, c'est indéniable. Mais c'est comme ça, je n'y arrive pas. "I am goodbye" est un single honnête, mais le reste du disque me fatigue, ça respire l'Amérique profonde et franchement, cette Amérique-là ne me fait pas rêver. Après, je n'ai pas trop suivi la carrière du bonhomme quand il évoluait sous les différents pseudos de Palace Brothers, Palace Music, Palace tout court et donc je ne peux pas trop dire si c'était mieux avant comme dit l'adage, mais cette country-là me laisse assez froid. Même si je pense que les amateurs devront apprécier ... Mais Johnny Cash et tutti quanti, sans moi. ( MySpace ) 4/10 Chroniques : Bon pour les oreilles Magic NME Pitchfork Les Inrocks

Adieu l'ami ...

Difficile de passer à côté de la nouvelle. Alain Bashung est mort et c'est tout le rock français qui est orphelin. Et c'est ma chronique précédente qui raisonne désormais bizarrement : "Your life is over ?" Bashung, c'était l'exemple, le modèle à suivre, celui qui avait su créer un rock à la française, loin des canons anglo-saxons en vigueur. Il avait construit depuis "Gaby Oh Gaby" une oeuvre exigeante et cohérente, de celles qui resteront. Bashung, c'était l'anti-Johnny. Après, ça m'énerve un peu car tous les médias en parlent maintenant, mais c'est trop tard. C'est avant qu'il fallait voir que ce type était sans conteste un des plus grands de la chanson française, un des rares encore en vie et à tenir sur la durée. "Bleu pétrole" restera donc son dernier disque, il aura été jusqu'au bout, discrètement, pour son public, pour la musique qu'il chérissait indéniablement, pour tous ses jeunes artistes qui voyai

Titus Andronicus - The Airing Of Grievances

Voici un disque qui est sorti en 2008 aux Etats-Unis et seulement en 2009 chez nous et qui est devenu en quelques écoutes mon disque de chevet du moment. Pourtant, ce n'est pas le genre d'albums qu'on écoute pour s'endormir. Le groupe s'appelle Titus Andronicus, titre d'une pièce de Shakespeare, drôle de nom pour un groupe de punk américain. Car, effectivement, c'est de punk dont il s'agit ou plutôt d'un étonnant mélange entre les Pogues et Arcade Fire. Après le renouveau de la new-wave, du rock gothique, voici le come-back du rock braillard, de celui qui se gueule au bistrot, une bière à la main. On imagine déjà l'ambiance qui doit régner à leurs concerts. On pourrait alors croire que c'est un groupe pour supporters de foot, mais c'est sans compter sur le talent mélodique indéniable des lascars, car leur musique est diablement efficace, en témoigne le percutant et éructant "Titus Andronicus". Bien sûr, à force, cette voix peut

The Jam (1/6) : In The City

Je continue mes sagas, après celle sur Dominique A, avec un vieux groupe anglais, un peu trop méconnu à mon goût, qui a eu la malchance de sortir à la même époque que d'autres groupes plus emblématiques comme les Clash ou les Sex Pistols. Et oui, retour arrière, on est en 1977, en Angleterre, c'est l'explosion du punk. The Jam, puisqu'il s'agit d'eux, sont déjà un peu en marge de ce mouvement. Leurs influences, à l'inverse des autres groupes précités qui veulent faire fi du passé, sont à aller chercher dans les années 60 avec les Kinks, les Beatles, les Rolling Stones. Surtout les Rolling Stones avec ce premier album "In The City". Disons qu'ils font du Rolling Stones, mais à la façon punk, en plus social, plus revendicatif, en jouant plus vite aussi. Typiquement anglais, diront certains. Et c'est pourquoi le groupe ne rencontrera le succès principalement qu'outre-manche. Dommage. Sur "In The City", The Jam se cherche encore,

Empire Of The Sun - Walking On A Dream

Voici ceux que tout le monde considère déjà comme les nouveaux MGMT : Empire Of The Sun. Déjà rien qu'avec leur nom, ils annoncent la couleur : ici, pas de fausse modestie. Et puis à l'image du nom du groupe, la pochette du disque fait un peu penser à l'univers des jeux vidéos. Un univers de démesure bien dans l'esprit tordu de Luke Steel, tête pensante du groupe australien The Sleepy Jackson et donc aussi maintenant de "l'empire du soleil". Avec ce groupe, c'est clair, Steel rêve d'une chose : conquérir le sommet des charts internationaux. C'est pourquoi la musique s'en ressent, très variété. A chaque morceau, ça vise le tube. C'est réussi sur le premier titre "Standing On The Shore", beaucoup moins par la suite, flirtant allègrement avec le pire de la variétoche made in années 80, avec ses sons de synthétiseurs sirupeux et nauséabonds comme sur l'ignoble "Without You" qui clôture le disque de la plus mauvaise d

Handsome Furs - Face Control

Ils sont canadiens, ils sont deux : un homme et une femme, ils mélangent le meilleur du rock actuel : la pop héroïque façon Arcade Fire, l'électro-rock façon LCD Soundsytem, le rock'n'roll 70s et sexy façon The Kills. Avec un tel programme, on salive forcément d'avance. Le problème, c'est que ça n'est pas complètement réussi. Bien sûr, il y a les "ohoh" cradingues à la fin de "Evangeline", bien sûr, il y a l'impeccable "I'm confused", le reste est dans l'ensemble plutôt pas mal aussi , mais ça tourne un peu en rond malgré tout. Les influences sont bonnes, le son est bon, manque un poil d'inspiration ... Un peu à l'image des Kills, justement : ça se la joue grave, ça pose beaucoup, c'est rock'n'roll à souhait, mais c'est aussi un poil facile. Pas le tout d'être bien sapés, faut bosser un peu quand même les cocos ! ( MySpace ) 7/10 Chroniques : Le choix de Mlle Eddie Magic Pitchfork Les Inrocks

Dominique A (8/8) : Suite et fin

Suite et fin de ma saga sur le grand Dominique, avec 2 derniers disques. Tout d'abord, son premier sorti en catimini en 1991 et connu uniquement des fans "hardcore" : "Un Disque Sourd". Cet album est actuellement introuvable dans le commerce, car sans doute dénigré par son auteur. Il faut dire que c'est un peu le brouillon de "La Fossette" paru l'année d'après. Ses meilleurs titres se retrouvent effectivement dessus : "Le courage des oiseaux" bien sûr, mais aussi "Passé l'hiver" ou "Sous la neige". Et puis le son n'est pas très bon, tout cela sent quand même l'amateurisme ... For fans only, comme dirait l'autre. Assez dispensable, donc. L'autre disque est nettement plus récent, car c'est son dernier en date. Mais c'est un disque live. Un drôle de disque live, car il sonne un peu comme un disque studio, un best of en somme. Et il montre, si besoin était, qu'il faut aller voir Dom

School Of Seven Bells - Alpinisms

Encore un nouveau groupe appartenant à ce mouvement qu'on pourrait appeler la "Brooklyn's Touch". Mouvement dont les têtes de file pourraient être TV On The Radio et leur homme à tout faire Dave Sitek. La principale inspiration de ce mouvement provient en grande partie de la pop indé de la fin des années 80, début des années 90, des groupes comme My Bloody Valentine, Jesus And Mary Chain, Cocteau Twins, etc. Après Telepathe et Pains Of Being Pure At Heart, School Of Seven Bells est déjà le troisième groupe chroniqué ici, en ce début d'année. Et si Pains Of Being Pure At Heart m'a particulièrement enthousiasmé, je n'en dirais pas autant des 2 autres. Car, à l'instar de Telepathe, je trouve que le problème de School Of Seven Bells est sans doute l'absence de mélodies transcendantes. Fade peut-être pas. Sans âme plutôt. Trop de machines sans doute. Oui, c'est cela. Même si "Half Asleep" est plutôt bon, très Cocteau Twins. Mais le très (

Fredo Viola - The Turn

Voici un artiste dont la côte de popularité ne cesse de grimper sur le net, les blogs et par le biais de quelques magazines influents comme Les Inrocks. Il s'appelle Fredo Viola, est d'origine latino-américaine et fait une musique assez inclassable, quelque part entre Sigur Ros et ... Scatman. Scatman ? ça ne vous dit rien ? Vous ne vous rappelez pas de cet improbable chanteur à moustache qui eut du succès au début des années 90, en faisant ce qu'on appelait à l'époque du Scat. Le Scat, ça consistait à chanter à partir d'onomatopées, c'est-à-dire en faisant des "ohohahahahehehe", des "tatatatutututititi" et j'en passe. Et ben, Fredo Viola en fait plein des onomatopées dans ses chansons. Bien sûr, musicalement, c'est quand même bien plus évolué que "monsieur le squatteur" (pardon le scatteur !), mais j'avoue que je trouve ça quand même assez gonflant à force, tous ces borborygmes ! C'est dommage car il y a dans sa mu

Various Artists - Dark Was The Night

Une fois n'est pas coutume, je vais parler d'une compilation. Car j'avoue que, mise à part les compilations personnelles, je ne suis pas vraiment accro au genre. Je préfère les disques homogènes. Mais cette compilation est pour la bonne cause (= la lutte contre le sida) et surtout elle réunit la crème de la musique pop-rock indé actuelle. Rassemblés autour de The National, initiateurs du projet, on retrouve en autres Arcade Fire, Beirut, Broken Social Scene (ou plutôt Kevin Drew tout seul), Sufjan Stevens, Grizzly Bear, Bon Iver, Antony Hegarty, David Sitek, Andrew Bird, Blonde Redhead, etc. Bref, beaucoup de beau monde. Donc, forcément, ça donne envie. Et si, le résultat n'est pas complètement à la hauteur - certains artistes semblent avoir participé au projet "en roue libre" - il y a quand même quelques titres intéressants. Parmi ces chansons, il y a surtout "You Are The Blood" de Sufjan Stevens (photo ci-dessus), morceau épique de plus de 10 minut