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Articles

Affichage des articles du avril, 2013

Florian Mona - Les Héroïnes

Je sais ce que certains vont dire : encore un nouveau chanteur français qui fait dans le revival new-wave ! Que ceux qui n'ont pas aimé Lescop ou Aline passent leur chemin ! Pas si sûr, plus pop que le premier et plus synthétique que les seconds, la musique de Florian Mona pourrait rencontrer un autre public. Les influences sont pourtant les mêmes : Daho, Darc ou Jacno, références hexagonales du genre. Comme Robi, une autre découverte 2013 - même si c'est déjà le deuxième disque de Mona -, il vénère un certain Dominique A qu'il a d'ailleurs contacté pour une future collaboration. A croire que la récente Victoire de la musique reçue par ce dernier a débridée toute la chanson d'ici, car pour elle, je me répète, 2013 constitue déjà une sacrée année et c'est loin d'être finie ! Les musiciens comme le producteur (Dominique Brusson) font partie de cette même clique qui accompagne Dominique A depuis quelques temps déjà. On pense aussi à Biolay pour cette mani

Orange Juice - Falling And Laughing (1980)

Quand les nouveautés ne vous emballent pas particulièrement, rien ne vaut de se replonger dans quelques délicieuses vieilleries. Ce jus d'orange d'origine écossaise était du pur, pulpeux, onctueux, réussissant avec le recul à faire le lien improbable entre les Talking Heads et les Smiths. Le groupe qui n'a jamais côtoyé de succès digne de ce nom se séparera après 4 albums en 1985. Son chanteur, Edwyn Collins rencontrera bien une renommé internationale dix ans plus tard avec l'unique tube " A Girl Like You ", ce ne fut pas suffisant à repositionner son ancien groupe dans les formations qui ont compté. Et ce n'est pas son nouvel album solo paru récemment qui viendra changer la donne. Les écossais ont souvent été les laissés pour compte de l'histoire du rock, même si on reconnaît depuis peu l'influence majeure de groupes comme Cocteau Twins ou Jesus And Mary Chain. Difficile à l'écoute de " Falling And Laughing " de ne pas penser aux

Cet été, vous êtes plutôt festival ?

Je profite du nombre décroissant de nouveautés intéressantes - si, si, faut dire que je n'arrive toujours pas à me défaire du dernier Flaming Lips mais le mois de mai devrait être nettement plus passionnant avec une palanquée de sorties de premier choix, on en reparle très bientôt - pour faire un petit point sur les disques essentiels des derniers mois. Je ne vais pas déjà vous dévoiler mes préférences, il faudra attendre le mois de décembre prochain, et puis, de toute façon, la liste est visible là . Ce flashback est très utile à l'heure du choix difficile du ou des festivals d'été à aller voir. Je pense bien sûr à la Route du Rock , mais qui, comme une année sur deux, ne m'emballe pour l'instant pas plus que ça. Pourtant, le premier nom - Nick Cave & The Bad Seeds - annonçait un déplacement très probable, mais depuis, c'est une accumulation de groupes pas mal, sans plus. Les deux mastodontes que sont les Vieilles Charrues et les Eurockéenne

Purling Hiss - Water On Mars

En déplaise aux réfractaires aux nouvelles technologies et autres réseaux sociaux virtuels, il fait parfois bon traîner sur Twitter. On peut y dégoter de bien belles découvertes. Ce trio originaire de Philadelphie en fait assurément partie. Pourtant, leur récent " Water On Mars " commence avec une " Lolita " brute de décoffrage, à la façon de Nirvana, et les fidèles lecteurs (oui, oui, il y en a) savent que je ne porte pas spécialement le groupe de Kurt Cobain dans mon coeur. Mais dès le deuxième morceau, on est happé. " Mercury Retrograde " est un miracle de pop song, comme sait si bien les torcher un Lou Barlow à son meilleur. Oui, on est passé à du Sebadoh voire du Dinosaur Jr, sans les guitares démonstratives de J. Mascis. La suite est loin d'être si parfaite, on dénote encore quelques passages en force (" Face Down "), mais elle contient son lot non négligeable de petits moments qui font gentiment dodeliner de la tête. " The Harr

Top Albums 1992

Et oui, je suis adepte du grand écart musical : peu de gens plaçeraient aux deux premières places de ses albums préférés de 1992, Pavement et les Innocents. Car la manière d'aborder la musique diffère complètement entre la guitare voluptueuse d'un JP Nataf et celle plus téméraire du non moins indispensable Stephen Malkmus. L'un privilégie plutôt une pop soignée, perfectionniste, agréable à l'oreille. L'autre est plutôt du genre à faire semblant de bâcler l'affaire, bazardant ses jolies mélodies sous un magma sonore flirtant avec l'amateurisme. L'un est rapidement devenu le porte-drapeau du rock indépendant américain des années 90, la coolitude comme paravent; l'autre, taxé d'être trop mainstream au sein des Innocents, devient petit à petit lui aussi une référence dans son domaine, celui de la chanson française haut de gamme. Le reste de mon classement ? Denim, le nouveau groupe du légendaire Lawrence, chanteur des défunts Felt, qui nous embar

Hefner - The Day That Thatcher Dies (2000)

Il ne faut pas souhaiter la mort des gens, comme dirait l'autre. Pourtant, beaucoup de nos voisins d'outre-Manche y ont un jour pensé, et les petits gars d'Hefner, qui reprenaient par là le refrain enfantin " Ding dong, the witch is dead " extrait du Magicien d'Oz , en premier. Je veux parler bien sûr de la mort de la fameuse "dame de fer", Margaret Thatcher qui aura bâillonné toute une génération de rebelles en herbe. La fin du punk n'est-elle pas intervenue au moment de son accession au poste de premier ministre en 1979 ? D'ailleurs, beaucoup vont même jusqu'à lui reprocher la soit disant pauvreté musicale des années 80 britanniques. Prônant avant tout la réussite individuelle, sa politique aurait aussi coupé net beaucoup de liens sociaux. Margaret Thatcher est donc morte hier et on ne se réjouira évidemment pas de la nouvelle. Mais, en dépit d'un récent biopic assez complaisant dont l'intérêt principal était de permettre à M

Jacques Higelin - Beau Repaire

Bah merde, comme pour confirmer l'excellente santé de la scène française, le nouveau Higelin est magnifique !!! Complètement à côté de la plaque, complètement en dehors du temps et donc rigoureusement indispensable. Cela fait un drôle d'effet de tomber ainsi en pâmoison à l'écoute d'un artiste dont la douce folie m'avait jusque là plutôt laissé de marbre. Avec ce bien nommé " Beau Repaire ", le chanteur revient à la forme et l'état d'esprit qu'il détenait il y a plus de trente ans avec " Champagne ", ressuscitant un univers joyeux, déluré, brinquebalant qui n'appartient qu'à lui. Peu importe le monde autour, le temps qui passe, Higelin reste Higelin. Un sacré personnage, haut en couleur, qui n'a jamais été à la mode et qui ne sera de fait jamais démodé. Il continue de rire quand tout le monde pleure, mais pas de ce petit sourire cynique, cher à notre époque, non d'un grand éclat de rire qui pourrait paraître forcé p

The Flaming Lips - The Terror

Cela fait déjà un moment que le dernier Flaming Lips a "fuité" comme on dit sur internet. Il est effectivement possible d'écouter " The Terror " depuis de nombreuses semaines. Idéal pour se familiariser avec la bête. Car une fois de plus, après le déroutant " Embryonic " et ses basses psychédéliques omniprésentes, puis " The Flaming Lips And The Heady Fwends ", disque de transition un rien foutraque dans lequel le groupe avait fait appel à bons nombres d'invités, les américains continuent de surprendre. Même s'il peut paraître à première écoute presque trop homogène par rapport à leurs dernières productions, " The Terror " est plus construit et, comme son nom l'indique, particulièrement flippant. Le premier titre, " Look... The Sun is Rising ", l'un des plus énergiques du lot, commence par d'énormes basses. Puis, suivent deux titres plus calmes, mais la rythmique derrière, n'est jamais complètement