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Articles

Affichage des articles du novembre, 2015

Et toi, qu'est-ce que t'as écouté en 2015 ?

La fin de l'année approche à grand pas - si, si, je vous assure. On commence déjà à penser aux cadeaux de Noël - ah bon? pas encore ? Sur la musique à papa, c'est l'heure du traditionnel "Et toi, t'as écouté quoi cette année ?". Je vous ai déjà parlé de 47 disques . Il n'en manque plus que 3 pour arriver au compte rond de 50. 50, c'est bien, c'est un bon chiffre. Je compte sur vous pour m'aider à compléter cette liste en commentaire de ce post, sur Facebook, Twitter ou par mail. Merci d'avance. Pour rappel, la liste actuelle est là : Rémi Parson - Précipitations Viet Cong - Viet Cong Benjamin Clementine - At Least For Now Siskiyou - Nervous Twerps - Range Anxiety Baden Baden - Mille éclairs Motorama - Poverty Darren Hayman - Chants For Socialists Dick Diver - Melbourne, Florida Dominique A - Eléor Jimmy Whispers - Summer in Pain Only Real - Jerk at the end of line The Apartments - No Song, No Spell, No Madriga

Car Seat Headrest - Teens Of Style

Les appuis-tête de voiture : quel drôle de nom de groupe ! Enfin de groupe, pas vraiment puisque c'est le seul Will Toledo qui est aux commandes. Ce petit gars de 22 ans a déjà publié pléthore de disques via son compte Bandcamp : une bonne dizaine à raison de trois ou quatre par an. Il a fini par se faire repérer par une grosse maison de disques indépendante, Matador (Yo La Tengo, Pavement, Belle and Sebastian, Algiers, etc). " Teens of Style " est donc son premier véritable disque. Il recense les meilleurs titres écrits depuis ses débuts. Les vrais inédits sont déjà prévus pour 2016, histoire de garder le rythme. On se demande bien ce que cela pourra donner avec plus de moyens. La musique de Toledo semble faite pour être bancale, brouillonne, lo-fi, pas pour le polissage, ce qui ne l'empêche pas d'être éminemment mélodique.  " Something Soon " est un simili tube indie, un de ceux qu'on aime à brailler sans arrière pensée. Alors pourquoi ses

Blank Realm - Illegals in Heaven

Ils n'aiment pas le rock. On sait qu'ils voulaient viser spécifiquement un concert de rock. Qu'à cela ne tienne, c'est exactement de rock dont j'ai envie. Celui qui se fiche bien mal d'être poli, de dire bonjour à la dame, pourvu que ça sonne. Celui des Australiens de Blank Realm par exemple, qui fait penser à celui des Pixies, de Sonic Youth, Pavement et à un tas d'autres choses. En plus, d'après The Guardian, il paraît qu'ils sont excellents sur scène. Un rock qui conserve quand même de savantes qualités mélodiques cachées sous les guitares parfois abrasives. Un rock dont les titres font bizarrement tous sens aujourd'hui : " Cruel Night ", " Flowers in Mind , " Palace of Love ", " Too Late Now ", etc. Comme si tout nous ramenait forcément à l'horreur de ce vendredi 13 novembre 2015. Comme s'il était impossible de ne pas y penser. Jusqu'au nom même du disque : " Illegals in Heaven ". Co

Top albums 1976

Ne pas se voiler la face : 1976 est une petite année musicale ou plutôt j'ai eu bien du mal à y sortir 10 albums qui me plaisent vraiment. On est en pleine période rock progressif et de démonstrations techniques (beurk!). Le glam est mort, le punk pas encore là. Même la pop se veut démonstrative. Bref, ce n'est pas la joie. La fin de quelque chose, le début d'une nouvelle ère. La carrière de Bowie reprend de l'altitude avec le court mais fondamental " Station to Station ". Les Modern Lovers sortent enfin leur premier disque, magnifique pont entre le Velvet et les Ramones. Les Ramones justement qui débarquent de nulle part avec un bubble punk qui n'appartiendra qu'à eux. Même chose pour les Blondie de la maligne Deborah Harry. Leur rock mélange déjà allègrement la future new-wave avec la pop et le punk. Gainsbourg revient avec un nouvel album concept presque aussi fort que " Melody Nelson ". Le krautrock est déjà en perte de vitesse. Ses

Pain-Noir - Pain-Noir

Mine de rien, Pain Noir semble avoir une stratégie marketing très au point. Il y a deux ans , il fait paraître deux premiers titres particulièrement prometteurs sur Soundcloud, sans plus d'informations. Quelques mois après, on en sait plus avec l'annonce d'un album. Ledit album ne sort pourtant que bien plus tard et seulement en vinyle par l'intermédiaire des indispensables Microcultures . L'audience commence à grandir avec quelques critiques élogieuses notamment ici . Puis près d'un an passe encore quand le disque sort en CD chez Tomboy Lab , une vraie maison de disques (enfin très indépendante) agrémenté de quelques titres inédits. Cette nouvelle chronique n'a donc de sens que pour ces chansons rajoutées, plus pop, plus immédiates, comme un réjouissant duo avec Mina Tindle, petite protégée de JP Nataf. Ça tombe bien parce que le reste, on a eu le temps de s'en imprégner, de l'aimer encore davantage.  Télérama , Le Monde, Les Inrocks , etc, bref,

William Sheller - Stylus

William Sheller, bah oui, William Sheller. J'avoue tout de go ne pas connaître plus que ça sa discographie, à part bien sûr les titres les plus célèbres (" Les filles de l'Aurore " ou " Un homme heureux "). Sheller, c'est le grand oublié de la chanson française. Celui qui, à chaque fois qu'il refait parler de lui fait une unanimité sans faille, mais qu'on ne cite pourtant jamais comme une référence. Sheller, c'est la modestie et la discrétion même. Celui qui a été découvert par Barbara et qui a lancé Jean-Louis Murat et aussi le plus discutable Damien Saez. Sheller, c'est l'intégrité même. Celui qui ne cherche pas spécialement à vendre, qui place la musique au-dessus de tout. Celui dont les textes simples mais jamais mièvres touchent souvent. Sa musique est toujours la même, inspirée à la fois de la musique classique et de la pop anglaise des années 60, celle des Beatles bien évidemment. " Youpilong ", le très beau premie

Bill Ryder-Jones - West Kirby County Primary

Il est désormais admis que The Coral est l'un des meilleurs groupes de pop anglaise de ces vingt dernières années. Et si cela fut possible, c'est entre autre grâce au talent de son premier guitariste, Bill Ryder-Jones. Il fut aux affaires sur les cinq premiers disques, jusqu'à " Root and Echoes ", considéré par certains comme leur plus belle réussite. Après deux albums solo où le jeune prodige a démontré une impensable maîtrise du piano, bien loin des sentiers battus de la pop, surtout sur l'étonnant " If... " purement instrumental et digne des plus belles bandes originales de film, il revient à ses premières amours : la guitare. Pour cela, il est même rentré enregistrer chez maman, à West Kirby, près de Liverpool. Il en ressort un album fortement inspiré par Pavement d'une part et la brit-pop de l'autre, pas très éloigné du Blur de 1997-1999, dans lequel Graham Coxon était devenu l'égal de Damon Albarn. Pas étonnant quand on sait que

Festival Pitchfork Paris - Beach House, Deerhunter, Ariel Pink, Destroyer, etc - La Grande Halle de la Villette - 29 octobre 2015

Ça y est, nous y voilà. Pitchfork, enfin, après 4 premières éditions à Paris où nous étions aux abonnés absents. Surtout à cause du prix, il faut bien le dire. Cette fois-ci, nous avons donc lâché les biftons pour se payer la première soirée - pas les trois, hein, faut pas pousser quand même. La grande halle de la Villette, c'est aussi la première fois qu'on y mettait les pieds. L'entrée est plutôt bien organisée : une file pour les gens avec des pass 3 jours (les riches), une autre pour les pauvres (nous). Et faut-il y voir un lien de cause à effet, la sécurité me demande, suspicieuse, ce que j'ai dans mon sac. "Des sandwichs" je réponds - bah oui, le pauvre est prévoyant, pas envie de louper une minute de concert à faire la queue aux stands et puis, il faut des munitions pour tenir debout pendant 7h. Le gars me regarde d'abord étonné, genre, on ne la lui a jamais faite celle-là, le coup des sandwichs. Pas un truc de hipsters, ça. Il me répond alors :

Motorama + Thousand - Paris, le Café de la Danse - 26 octobre 2015

Retour des concerts en cette semaine de vacances de la Toussaint avec une première soirée made in Talitres , ce formidable label Bordelais - non, je ne le répéterai jamais assez. Les deux concerts d'un soir sont deux des plus belles signatures de la maison. Par esprit d'équité, ils jouent à peu près à égalité, une heure chacun. Thousand, tout d'abord, dont le dernier disque qu'ils déroulent presque exclusivement m'a enthousiasmé. Sur scène, c'est à l'image de l'album : pop, léger, frais, entêtant. Franchement, on atteint même par moments la grâce d'un Syd Matters dont la musique se rapproche grandement. Il y a juste le chant qui pêche un peu et cet accent américain qui paraît forcé. Ils font une chanson en hommage à un artiste culte du rock indépendant américain des années 90, David Berman, leader de Silver Jews et très ami avec Pavement, dont ils se disent très influencé. Ça ne saute pas aux oreilles. En espérant qu'ils décident de ne pas s