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Affichage des articles du 2014

Compilation 2014

Pas de classement cette année pour les chansons, juste une compilation de 20 titres sans ordre de préférence et une pochette qui est l'oeuvre de ma fille qui aura bientôt 6 ans, l'âge de ce blog. Le temps passe... Florent Marchet - 647 The Notwist - Close to the glass East India Youth - Dripping Down Metronomy - Love Letters Dean Wareham - The Dancer Disappears François and the Atlas Mountains - La Vérité Future Islands - Seasons (Waiting on you) Timber Timbre - Hot dreams Archie Bronson Outfit - In white relief Gruff Rhys - American interior Ought - The weather song Protomartyr - Scum, rise ! Cheveu - Polonia Morrissey - World peace is none of your business Baptiste W. Hamon - Les bords de l'Yonne Feu! Chatterton - La Malinche Half Japanese - Our love Jean-Louis Murat & The Delano Orchestra - Dans la direction du Crest Baxter Dury - Pleasure Ariel Pink - Dayzed Inn Daydreams On se retrouve pour ceux qui veulent l'année prochaine avec, j&#

Top albums 2014

Voilà, nous y sommes, mes 10 disques préférés de 2014. Peut-être pas une grande année, peut-être pas si forte que la précédente. Encore que. Les 4 disques qui se bataillent en tête de mon classement se sont détachés du reste, mais tous, à force d'écoute. Ils ont fini par devenir d'agréables compagnons de vie. De ceux qu'on aiment retrouver peu importe notre état d'esprit. Et déjà, rien que pour eux, 2014 aura été une belle année musicale. Deux disques de chanson française : l'un pop, l'autre folk. Deux disques aux arrangements soignés. " Bambi Galaxy " et ses sons de synthés vintages loin d'être si évident qu'il en a l'air de prime abord. " Babel " et son incroyable foisonnement sonore. Entre Auvergnats, on se comprend. Et puis, deux disques étrangers complètement différents, l'un, " Hot Dreams ", n'a rien qui dépasse, l'autre, " Pom Pom ", part dans tous les sens. Les deux ont en commun d'être

Top concerts 2014

Peu de concerts une fois de plus en 2014, mais quelques beaux moments. Des valeurs sûres comme of Montreal ou Portishead, qui font partie de ces groupes que je pourrais aller voir indéfiniment sans être jamais déçu. Et puis, bien sûr, des découvertes. Les vétérans allemands de The Notwist que je voyais seulement pour la première fois. Ce fut un enchantement. Le groupe dégage une maîtrise impressionnante, capable aussi bien d'expérimentations électroniques tout azimut que de décharges électriques ou de ballades lancinantes. " Neon Golden " est assurément un des meilleurs albums des années 2000. Leur dernier, " Close To The Glass ", parvient épisodiquement à reproduire cette formule gagnante. Babx aussi fut un grand concert. Celui-là, ça faisait longtemps qu'on le traquait maman et moi. On avait bien raison, parce qu'en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il vous installe une ambiance, une sorte de cabaret du bout du monde, qui fait du

Freeze Puppy - The Night Attendant

Il y a des injustices qui se justifieraient par le fait d'être né trop tôt ou tard. Bref, de ne pas être de son époque. Tom Wilson, leader et unique membre permanent de Freeze Puppy, aurait dû officié comme son homonyme Brian, dans les années soixante. Il n'aurait probablement pas connu cet anonymat honteux. Pourtant, combien de personnes aujourd'hui à écouter encore les Beatles, les Beach Boys ou les Kinks ? Mais combien en retour à s'intéresser aux groupes actuels qui continuent à perpétuer cette pop-là? Comme si chaque époque avait son style et que le mélange était impossible, anachronique et mal considéré. Même les Zombies un poil négligés en leur temps ont accédé depuis à un statut de groupes sixties qui comptent. Pas sûr qu'il en serait de même s'ils étaient apparus quelques décennies plus tard. Merci en tout cas à Pierre de With A Messy Head pour m'avoir fait découvrir " The Night Attendant ", ce très bel album de "chamber pop"

Dva - Nipomo

Cette semaine, je commence mon marathon des disques oubliés de 2014. Tout ça, sous le haut patronage des lecteurs de ce blog. Premiers sélectionnés : des tchèques ! Mon dieu, la République Tchèque serait une terre fertile de rock indépendant et je ne le saurais pas. En fait, de rock indépendant, disons plutôt de musique indocile, ce qui étonne moins. Dva m'a été gentiment conseillé par Pierre du blog With A Messy Head  - merci encore à lui - et j'en viens tout de suite à me demander comment ce dernier a-t-il fait pour dégoter un truc pareil. Bon, ok, leur disque est tout de même chroniqué deci-delà sur la toile, notamment anglophone . Dva est un duo, un homme, une femme et c'est à peu près tout ce que j'en sais. Sur leur Bandcamp, il est juste question de "il" et de "elle". Leur musique est un drôle d'assemblage, ressemblant par moments à ce qui peut nous arriver d'Islande, de Sigur Ros à Björk. Des petites miniatures électroniques, jaz

Et toi, t'as écouté quoi en 2014 ?

1er décembre, ça y est, plus qu'un mois avant la fin de 2014 et l'heure de l'habituelle question : et vous, qu'est ce que vous avez le plus écouté en 2014 ? Quels sont les disques qui vous ont le plus suivi ? Les miens, c'est bien simple, ils sont là, ci-dessous, j'en ai parlé tout au long de l'année . J'attends donc les vôtres en retour, histoire de confronter nos avis et y déceler pourquoi pas des oublis flagrants ou revoir à la hausse des albums passablement ignorés.  Dominique Dalcan - Hirundo Florent Marchet - Bambi Galaxy Halls - Love To Give Barbara Carlotti - Cosmic Fantaisie (EP) The Notwist - Close To The Glass Orouni - Grand Tour East India Youth - Total Strife Forever Alpaca Sports - Sealed With A Kiss Metronomy - Love Letters Dean Wareham - Dean Wareham François And The Atlas Mountains - Piano Ombre Future Islands - Singles Timber Timbre - Hot Dreams Temples - Sun Structures Pixies - Indie Cindy Sam Mickens - Kayfabe: L

Alain Souchon - La Vie Ne Vaut Rien (2003)

C'est l'événement variété française de l'année, le premier album des Souchon-Voulzy sorti sous leurs deux noms. Bien sûr, ça ne change pas grand chose, parce qu'une grande partie des chansons d'Alain était composée par Laurent, quand une grande partie des chansons de Laurent était écrite par Alain. Je dois dire que j'ai une nette préférence pour les textes d'Alain par rapport aux mélodies de Laurent, mais il faut avouer que souvent l'alchimie fonctionne (" Bidon ", " Rame ", " La Ballade Jim " et j'en oublie beaucoup). Mais à l'inverse de son comparse, même seul, Souchon parvient à s'en sortir très bien comme sur " La vie ne vaut rien " (ou " Foule Sentimentale " évidemment). On y retrouve comme un résumé de l'écriture souchonienne, ce pessimisme jamais complètement plombant, toujours agrémenté d'une note d'espoir teintée d'humour, de la possibilité d'un ailleurs. L'

Pain Noir - Pain Noir

Il doit y avoir une source, là-bas, en Auvergne. Après le magnifique dernier album de Murat sorti en compagnie de ses voisins de The Delano Orchestra, voilà-t'y pas qu'un autre gars du cru, l'anciennement prénommé Saint-Augustine autrefois adepte d'un folk campagnard pas si éloigné que ça de l'Americana chante désormais en français bien de chez nous sous le mystérieux pseudonyme de Pain Noir. Et je m'en doutais, c'est une bien belle réussite ! " Pain Noir, c'est du Bertrand Belin en moins sec " avais-je trouvé la dernière fois. C'est exactement ça, malgré la référence alimentaire un peu facile. Mais un Belin qui aurait chipé les claviers de Grandaddy. Sur l'illustration qui ornait la page du projet sur Microcultures et dont il est aussi question dans la chanson éponyme, on voyait des mains avec les mots " Pain " et " Noir " inscrits sur chacune d'entre elles. On pense tout de suite à Robert Mitchum dans &

Top albums 1982

On ne va pas se mentir : l'année 1982 ne fut pas une grande année musicale. Il m'en a fallu du temps pour réunir 10 disques qui tiennent la route et que j'aime réécouter. La lutte fut acharnée, j'en ai d'abord écarté pour ensuite les réintégrer. J'étais petit à l'époque, toutes ces formations, je ne les ai découvertes que récemment. Au final, je ne suis pas peu fier de ma sélection - bah, ouais, quoi ! Parce qu'on y retrouve que des outsiders, du rock indépendant d'arrière cour, anglais surtout, me reprocheront certains. Mais c'est un fait, la Manche est moins large que l'Atlantique et je me sens plus d'affinités avec nos amis britons. Exit aussi les "grands classiques" dont le " Pornography " des Cure. Ce sont quelques fois les petits groupes avec leur petite musique qui touchent le plus, par leur modestie comme les excellents Television Personalities ou par leur maniérisme bancal, comme les Associates par exemple

David Bowie - Sound and Vision (1977)

Oh, je sais, Bowie est un habitué de ce blog et au bout d'un moment, il devient difficile de se renouveler à force de parler toujours des mêmes personnes (la preuve là , là , là  ou encore là ). Mais je trouve encore des nouvelles raisons de gloser sur lui. Tout d'abord, parce que l' exposition consacrée à sa carrière passe par la France l'année prochaine, dans la nouvelle enceinte de la philharmonique de Paris . Au passage les toujours impeccables Tindersticks et Neil Hannon et son indispensable Divine Comedy viendront jouer peu de temps avant dans la splendide salle attenante. Comme quoi, la programmation de cette nouvelle structure s'annonce d'ores et déjà éclectique et passionnante. Bowie, c'est aussi une énième compilation qui vient de sortir, sans doute la plus complète, juste pour les fêtes, histoire pour les retardataires de combler les quelques lacunes restantes; les autres préféreront se concentrer bien sûr sur les chefs d'oeuvre des années

Ariel Pink - Pom, Pom

Voilà un gars à part dans le paysage du rock indépendant actuel. Ariel Pink, ça pourrait le hipster ultime, mélangeant les kitscheries dispensables avec des mélodies audacieuses et barrées, un look androgyne improbable, un affreux loser qui au fond se révèle un déroutant séducteur. Bref, on aime ou on n'aime pas. Pour l'instant, j'étais plutôt dans la deuxième catégorie, malgré le fait que dans sa clique de potes, on trouvait entre autres les membres d'Animal Collective qui l'ont découvert pour le faire signer sur leur label Paw Tracks, ou encore John Maus. Avec ce dernier, ils forment des sortes de Starsky and Hutch de l'electro-pop vintage et azimutée. Mais son nouveau disque a changé la donne. On retrouve l'esprit d'un Kevin Barnes, en plus fun si c'est possible, avec les défauts que cela induit, c'est-à-dire un vaste défouloir, entre le foutage de gueule et les délicieuses rengaines à siffloter sous la douche. Beaucoup resteront encore à q

Hookworms - The Hum

Ces anglais originaires de Leeds enchaînent déjà leur deuxième album en deux ans. " The Hum " débarque, après l'acclamé " Pearl Mystic ", dans la peau délicate du disque de la confirmation. Si Hookworms enfonce le clou d'un rock noisy et psychédélique, le groupe semble calmer un peu le jeu. On pense à un mélange entre Spiritualized et Archie Bronson Outfit. Le mystère se lève sur la formation. Leur style assez inimitable trouve aujourd'hui des références. Nous ne sommes pas encore dans le tout venant, mais " The Hum " est plus rassurant que son effrayant prédécesseur. Comme je n'avais pas parlé de " Pearl Mystic " et que je mentionne celui-là, ma remarque laisse penser que je préfère les sentiers balisés, comme tout bon père de famille. De sentiers balisés, parlons plutôt d'une façon différente de marcher. Le chemin étant le même ou presque, c'est juste la manière de l'emprunter qui diffère.  Et quand cette mani

Television Personalities - If I Could Write Poetry (1982)

Voici l'une des personnalités les plus atypiques et passionnantes du rock indépendant anglais, révérée par une poignée de fidèles et non des moindres - de Kurt Cobain à MGMT (" Song For Dan Treacy ") en passant par les Pastels. Dan Treacy est un de ces êtres tellement en marge et à côté de la plaque qu'il en devient touchant. Un de ceux qui ont érigé l'amateurisme en art de vivre. Loser éternel jusqu'à passer par les cases drogue, SDF, vol et prison. Les disques de Television Personalities pourtant régulièrement excellents, paraissent tous comme inachevés, inaboutis, comme des "work in progress". Peu importe que ces chansons et ces disques soient bancals, ils ont le parfum du vrai, de la spontanéité, jusqu'à en paraître d'une confondante naïveté. Treacy fait partie de ces gens qui semblent incapables de tricherie et de distance. La vie est trop courte pour jouer à un jeu, semble-t-il nous dire. Si tout le monde avait cette franchise-là, la

Literature - Chorus

Rien de tel pour un retour de vacances sous les tropiques que d'écouter de la très bonne indie pop encore gorgée de soleil, en droite lignée des indispensables Field Mice ou plus récemment des excellents premiers disques des Pains of Bieng Pure at Heart ou des Beach Fossils - oui, pas moins! Ils sont Américains, originaires de Philadelphie, s'appellent d'un nom banal, Literature - forcément. " Chorus " est déjà leur deuxième album et c'est un impressionnant enchaînement de délicieuses mélodies pop qui donnent toutes une irrésistible et stupide envie de sautiller sur place. Pour l'originalité, on ira voir ailleurs. Mais on s'en fout bien mal. Cette musique n'a pas cette prétention. L'essentiel est que ça sonne, que ces chansons puissent seulement égayer une journée maussade. C'est chose faite. Et plutôt bien. C'est Slumberland Records qui a signé le groupe, c'est-à-dire une des références du genre, avec Capture Tracks.   &quo

The Coral - The Curse Of Love

Quand les historiens se pencheront sur notre époque, il est évident que dans les groupes importants de la pop anglaise des années 2000, ils citeront The Coral. " The Curse Of Love " aurait dû sortir en 2006, entre " The Invisible Invasion " produit par le Portishead Geoff Barrow et " Roots And Echoes ". Pour d'obscures raisons de maison de disques, il est passé à la trappe. Huit ans après, le groupe de James Skelly, décide de le ressortir des cartons, sur leur propre label, Skeleton Key, au moment où The Coral est en pause. Comme prévu, c'est une fois de plus de la très belle ouvrage, ultra mélodique sans être simpliste, une suite de chansons à tiroirs qui tiennent immédiatement en haleine. The Coral sont pour les connaisseurs devenus aussi indispensables que d'autres Liverpudliens, comme les Pale Fountains ou les Echo and The Bunnymen en leur temps. Ils sont la preuve éclatante que l'époque peut encore produire des groupes qui compt

Nancy Boy - Love, etc.

Il y a d'abord ce drôle d'accent précieux qui transforme par exemple " Rose " en " Rousse " et qui pourrait en agacer plus d'un. Ce physique mi-femme, mi-homme, à l'image du pseudo, Nancy Boy, androgyne, en référence au premier disque de Placebo au moment où ceux-ci étaient encore crédibles ? Un hommage à la belle ville de Nancy ou plus tiré par les cheveux au parcours de Michel Platini ? Il y a aussi cette pochette et cet indien énigmatique qu'on retrouve aussi dans le clip de " Toi, moi ". Des indices disséminés deci delà, qui, au final, ne nous apprennent pas grand chose sur la jeune femme prénommée Nancy Zotier. Alors, on écoute l'essentiel : la musique. Et franchement, c'est emballant. Le son est chaud, enrobant. Les influences sont comme pour beaucoup de nouveautés les années 80 et notamment Daho (" Bleu (as everything) "). Mais il y a quelque chose en plus : une écriture et des arrangements soignés, une c

Baxter Dury - It's a Pleasure

Et si ses détracteurs avaient pour une fois raison ? Et si Baxter Dury n'était qu'un sympathique chanteur à l'accent cockney, accessoirement fils de, au patrimoine musical solide mais qui n'inventait pas grand chose ? Si " It's a Pleasure ", son nouveau disque était juste pas mal ? Chez moi, c'est peu dire que cette nouvelle livraison était attendue puisque la précédente avait trusté à l'unanimité de moi même la première place des meilleurs albums de 2011 . Trois ans après, on continue dans la même veine, à peine plus électronique, plus fantaisiste. Avec toujours ces choeurs féminins, ce son brut, clair et chaud, ces petites mélodies enfantines et ce chant traînant, presque parlé. Dury en crooner décalé (" Beautiful babies are still crying all night ", " She's just an angry neighbour. She wants to fuck you now" ), à la cool, en dandy à l'humour et au ventre à bière tout britannique.  Si certains pourront préférer

XTC - Easter Theatre (1999)

Mais pourquoi je vous parle aujourd'hui de XTC alors qu'il n'y a pour ainsi dire aucune actualité les concernant ? Parce que j'ai le droit, c'est mon blog et pour une fois au diable l'actualité ! Ce groupe anglais ne s'est d'ailleurs jamais inscrit dans aucune mode et c'est ce qui en fait tout son prix. A part peut-être à leurs débuts le temps de leur seul succès notable, " Making Plans For Nigel ". Débuts qui les a vus se rapprocher de groupes en vogue comme les Talking Heads avec lesquels ils partageaient le goût d'un rock ouvert aux quatre vents. Tout au long de leur carrière, XTC n'aura de cesse de se renouveler. Si d'aucuns pensent que leur meilleur période, une fois n'est pas coutume pour un groupe, correspond aux années 80, avec des albums tels " English Settlement " ou " Skylarking " où ils mêlaient les Beatles à une musique d'inspiration moyen-âgeuse, je garde une nette préférence pour &qu

Kevin Morby - Still Life

Demandez à un professeur de notre éminente Education Nationale ce qu'il pense des Kevin, de ce prénom habitué à jouer les perturbateurs du fond de la classe. Vous aurez sans doute une belle unanimité pour lutter contre le fléau pandémique des Kevin. Et ce n'est pas cette tête à claque de Kevin Adams, rebaptisé Kev' par peur de la disgrâce, qui viendra me contredire. Les Kevin sont énervants d'assurance, privilégiant la répartie ou plutôt l'insolence comme arme avant même le savoir et la compétence. Les Kevin seraient aussi les représentants d'une certaine jeunesse que nous ne supportons pas, que nous ne comprenons pas. Quand un Kevin nous vient de l'autre côté de l'Atlantique, on se montre quand même plus indulgent. Là-bas, le prénom semble plus évident. Il n'a pas la même connotation, celle de la sous-culture américaine justement, proximité oblige. Quand on écoute la musique de Kevin Morby, on se dit même qu'il y a toujours des exceptions pou

Murat & The Delano Orchestra - Babel

Murat est devenu au fil du temps une valeur sûre de la musique d'ici, alignant régulièrement les bons disques comme certains enfilent les perles. En dehors du circuit médiatique de part son repli physique dans son Auvergne natale mais en même temps au coeur de l'arène à chaque période de promotion que pourtant il exècre. Car victime de son caractère trempé et bourru, il est ce qu'on appelle vulgairement un "bon client", ne mâchant pas ses mots, incapable de langue de bois. Murat est une bête curieuse, rassurante car immuable. Cette livraison annuelle pourrait peut-être changer la donne. Parce que, pour une fois, Murat a accepté de se faire aider par des voisins, The Delano Orchestra, musiciens émérites qui viennent aérer sa musique, lui ouvrir enfin des portes. " Babel " est donc une sorte de petit miracle, prenant le meilleur de chacune des parties en présence : le verbe et le sens de la mélodie du chanteur, les très beaux arrangements du groupe. Une