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Articles

Affichage des articles du juin, 2019

Les Innocents - 6 1/2

Comme quoi " Mandarine ", album du retour après plus de 15 ans de silence radio, avait pour moi tout de suite ravivé la flamme. J'ai mis plus de temps à adhérer à " 6 et demi " en référence à leur nombre de disques - très peu en regard de leurs années d'existence. C'est pourtant l'un de leurs disques le plus évident, le plus ouvertement pop. Peut-être parce que c'est plutôt Jean-Christophe Urbain qu'on entend. J'ai toujours eu une préférence pour l'écriture moins directe de son alter ego Jipé Nataf. Un peu comme Souchon avec Voulzy. Mais j'y suis revenu, parce que, même si le duo ne se renouvelle pas vraiment, ces mélodies sont lumineuses et elles font du bien. Tout simplement. Alors, bien sûr, l'époque n'est plus propice comme durant les années 90, à cette variété française haut de gamme. Ça ne parle pas à la jeunesse actuelle. Les plus anciens, ayant écouté jusqu'à la lie les " Fous à lier " ou autres &q

The Divine Comedy - Paris, Musée des arts et métiers - 21 juin 2019

La fête de la musique avait lieu cette année un vendredi. L'occasion était donc belle d'en profiter pour faire une sortie en famille. Bon, après, ce type de fête, surtout à Paris, est plutôt propice à un bain de foule. Ce n'est pas forcément l'idéal pour éveiller les enfants à la musique. On fait souvent le grand écart entre les concerts intéressants mais où les conditions sont bien souvent exécrables et les concerts largement dispensables. Cette année, je suis tombé sur ce concert de The Divine Comedy en acoustique au musée des arts et métiers, en fin d'après-midi. Bref, toutes les conditions étaient pour une fois réunies pour profiter de l'instant. Le lieu, d'abord, chargé d'histoire : dans une vieille église, au milieu d'engins de collection et du célèbre pendule de Foucault. L'horaire : juste après la sortie des classes et pas trop tard non plus pour les petites têtes blondes. La durée : juste ce qu'il faut pour avoir le temps d'ap

Fat White Family - Serfs Up !

L'été approche à grands pas et avec lui une actualité musicale au ralenti. Les ponts de mai sont passés par là et j'avoue avoir eu du mal à m'y remettre. Comme les sorties des précédentes semaines ne m'ont pas à première écoute particulièrement emballé, j'ai cherché dans les albums plus "anciens". Ce troisième disque du groupe anglais de la Fat White Family en fait partie. Jusque là, tout ce que les membres de cette formation avaient sorti en commun ou séparément (The Moonlandingz, Insecure Men, etc) ne m'avait pas ému plus que cela. Il a donc fallu attendre ce " Serfs Up! " qui marque assurément un tournant dans leur carrière. On y entend une homogénéité et une constance dans la qualité des morceaux qui faisaient autrefois défaut. Si le groupe était jusqu'à présent plutôt connu pour ses qualités scéniques, j'éprouve donc enfin un réel plaisir à l'écoute personnelle de leur musique. C'est peut-être leurs multiples proje

Kishi Bashi - Omoiyari

" Omoiyari " est un équivalent japonais d'empathie. Kaoru Ishibashi alias Kishi Bashi, est un américain d'origine japonaise. Comme beaucoup, l'arrivée au pouvoir de Donald Trump l'a fait réfléchir sur l'avenir de son pays en se remémorant son passé. Notamment celui particulièrement sanglant entre ses deux patries, celle de ses parents et la sienne. Celui de l'été 1942 (" Summer of 42 ") par exemple, peu de temps après l'attaque japonaise de Pearl Harbor et avant la riposte américaine qui culminera avec les bombes atomiques de Hiroshima et Nagasaki. Cette Histoire tragique qu'on voudrait tous oublier mais qui refait irrémédiablement surface quand on retrouve, à la tête des états, des personnes qui ont su gagner par la haine de l'autre, en voulant construire des murs par exemple. Un peu d'empathie, voilà ce dont le monde a besoin. Les oiseaux de la pochette sont à l'image de nous autres, humains, des êtres variés et frag