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Articles

Affichage des articles du août, 2022

Nick Cave & The Bad Seeds, Kraftwerk, The Liminanas, Los Bitchos, DIIV, Aldous Harding, etc - Festival Rock en Seine - 26 août 2022

On ne pouvait pas finir l'été sans un festival. Bon ok, on avait été au Harbour Bristol Festival, mais celui-là était en plein centre ville, on n'y retrouvait pas vraiment l'ambiance d'un festival classique. On a donc joué au plus court de chez nous : Rock en Seine au parc de Saint-Cloud. D'autant que la programmation, cette année, était plutôt alléchante. On sentait que les programmateurs voulaient rattraper ces deux années perdues en raison du COVID. Le jeudi était dédié au rock pour "jeunes", même si peu d'entre eux écoutent encore du rock, avec la jeune garde britannique, Yard Act, Fontaines DC, Idles et comme tête d'affiche les valeurs sûres d'Arctic Monkeys. On avait plutôt choisi avec maman, le rock pour "vieux", avec la date du vendredi. Et oui, on assume complètement notre âge. On est arrivé presqu'à l'ouverture, en tout cas pour les premiers concerts. Les Bretons de Gwendoline - un rennais, un nantais, pour la paix

Aldous Harding - Warm Chris

On approche à grands pas de la rentrée et je n'ai pas encore eu le temps de faire une pause pour revenir sur les sorties musicales de 2022 dont je n'ai pas encore parlé. Heureusement, la programmation des festivals d'été permet parfois de réécouter des disques trop vite négligés. Je le dis déjà mais avec maman nous avons réservé de longue date notre journée du 26 août à Rock en Seine. Nick Cave et Kraftwerk pour le même prix, difficile de faire la fine bouche. D'autant qu'à côté de ces deux valeurs sûres, il est aussi prévu les Liminanas, Diiv et... Aldous Harding. Cette dernière a sorti en mars dernier son quatrième album intitulé " Warm Chris ", recueil de dix petits bijoux de pop soignée et déviante. On pense à une Cate Le Bon d'apparence plus légère. On s'inquiète en se demandant bien ce que ces miniatures pourront bien donner sur la grande scène du parc de Saint-Cloud. On les aurait plutôt écoutées dans l'écrin d'un lieu plus intimiste

Working Men's Club - Fear Fear

En ce moment, j'enchaîne les posts : un peu de temps libre mais une volonté surtout de rattraper le retard accumulé par les vacances. Et puis, l'actualité musicale est pour une fois loin d'être calme avec, en pleine période estivale,  quantité de nouvelles sorties. Si hier, je vous parlais de la claque Viagra Boys, aujourd'hui, c'est une deuxième sommation avec l'électro-rock aux rythmiques martiales de Working Men's Club. Si le premier album des mancuniens avait déjà créé le buzz avec quelques titres bien sentis et efficaces, il avait tendance à s'éparpiller, les amateurs de post-punk et de dark wave avaient parfois du mal à s'y retrouver totalement. Ce deuxième disque plus homogène, mieux produit, les propulse direct parmi les formations qui comptent. Pas de morceaux plus faibles ici, un son qui tabasse sévère mais plus subtil qu'il n'y paraît, très travaillé avec plusieurs couches de guitares et de synthé superposées.  En deux jours, voici

Viagra Boys - Cave World

Les Viagra Boys sont devenus en l'espace d'à peine deux ans - depuis le second disque " Welfare Jazz " sorti au début de l'année 2021 - l'un des meilleurs groupes de rock actuel. Ni plus ni moins. Si leur précédent album montrait déjà une belle maîtrise, mais avec des influences encore très marquées et assez dans l'air du temps, le revival "post-punk", " Cave World " est un incroyable bon en avant, une claque comme on en reçoit peu. Un truc qui pourrait rappeler tout de même le " Fun House " des Stooges, un rock complètement débridé, qui cavale à toute berzingue, en se fichant bien mal des étiquettes. Les Viagra Boys sont déjà sur le papier un groupe à part : un leader américain, Sebastian Murphy, ultra charismatique, tatoué de la tête au pieds, qui emmène une bande de suédois frapadingues, plus âgés qu'il n'y paraît. Leurs concerts sont paraît-il des expériences en soi, véritables déluges sonores, emportant tout sur l

Ghost Woman - Ghost Woman

Après avoir rattrapé mon retard au niveau des comptes-rendus de concerts, me voilà replongé dans les nouveautés musicales de 2022. Le premier album de Ghost Woman, alias le Canadien multi-instrumentiste Evan Uschenko est sorti au tout début du mois précédent. C'est un disque de pop psychédélique, à la cool, mais au son chaud très soigné. Je pourrais presque m'arrêter là et vous dire tout simplement de l'écouter. En plus, l'été est propice pour ce genre de musique. Mais je vais quand même développer un peu. Uschenko a pas mal roulé sa bosse au sein de différentes formations, notamment celle de son compatriote Michael Rault. Il a lentement peaufiné sa musique. On pense pas mal au son des guitares, à la voix de Deerhunter. Les titres sont dans l'ensemble plutôt tranquilles avec quelques explosions passagères, comme le tonitruant et trop court " Dead and Gone ".  En plus du mystérieux pseudonyme (pourquoi Ghost Woman?), la pochette est intrigante, elle évoque

Dean Wareham plays Galaxie 500 "On Fire" (+ Pam Risourié) - Paris, Petit Bain - 19 juillet 2022

On continue les revues de concerts. Celui-là, c'est peu dire que ça fait longtemps qu'on l'attendait - enfin surtout moi. 2 ans de dates constamment décalées. Il faut croire que Dean Wareham tenait vraiment à venir jouer à Paris. Beaucoup d'autres ont finalement fini par annuler face aux vagues successives de COVID. On a cru souffrir au Petit Bain un mardi 19 juillet de canicule. Mais point du tout ou si peu, la salle était climatisée. Ces trois heures furent donc une agréable parenthèse de fraîcheur même si le chanteur et son groupe ne sont plus de première jeunesse. Comment, d'ailleurs, fait Britta Philips, bassiste et compagne de Dean pour paraître naturellement si jeune ? Comment l'ancien leader de Galaxie 500 a-t-il réussi à garder sa voix d'adolescent plus de trente ans plus tard ? Mais avant le concert tant attendu, on eût droit à une formation française de shoegaze, Pam Risourié. Je ne m'appesantirai pas sur le groupe et sa musique. Les gars ont

The Blue Aeroplanes - Bristol, Bristol Harbour Festival - 16 juillet 2022

On continue la revue de nos concerts de l'été, avec le lendemain de la belle soirée en compagnie de Django Django et Belle and Sebastian, nous passions une heure dans l'après-midi et au même endroit avec les locaux de Blues Aeroplanes. Cette fois-ci, c'était gratuit et le public était plus hétéroclite. Ce groupe-là, je ne le connais vraiment que depuis quelques temps, mois seulement. J'avais déjà écouté quelques titres qui ne m'avaient pas transporté plus que ça et puis il a fallu que je jette une oreille à " Jacket Hangs" et ses guitares pour que je change considérablement d'avis sur eux. Bien sûr, plus de trente ans plus tard, la formation menée par Gerard Langley a pris un sacré coup de vieux, tant physiquement que dans le son un peu daté. Ce qui les rend différents, comme les Happy Mondays en leur temps, c'est que le groupe dispose en la personne de Wojtek Dmochowski, d'un danseur attitré sur scène et que c'est lui qui officie depuis le

Belle & Sebastian (+ Django Django) - Bristol, Harbour Bristol Festival - 15 juillet 2022

Beaucoup de comptes rendus de concerts en retard, en attendant d'écouter des nouveautés musicales. Le weekend du 14 juillet, nous sommes partis avec maman à Bristol, loin des réjouissances nationales et du sempiternel défilé de démonstration de nos forces françaises. Nous sommes tombés en plein festival, le Bristol Harbour Festival. La soirée d'ouverture, la seule payante, rassemblait une belle affiche, avec Django Django suivi des écossais de Belle and Sebastian, tout ça en plein centre-ville, sur une scène montée exprès pour l'occasion et tournant le dos au port. Étant en vadrouille toute la journée, nous avions dans notre sac quelques victuailles du cru, histoire de tenir le coup, surtout avec cette chaleur qui montera crescendo tout le weekend, atteignant à la fin des températures jamais atteintes ou presque là-bas. Bref, comme dans beaucoup de festival désormais, toute forme de nourriture et de boisson était prohibée sur le site. On a juste eu le temps de prendre nos j