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Affichage des articles du 2018

Top albums 2018

10. Montero - Performer Chez Montero, la musique est avant tout un hobby. Le monsieur est d'abord dessinateur. Du coup, il publie un disque que lorsqu'il en a envie et que le résultat lui convient. " Performer " est donc un album d'amateur, sans prétention, dans l'esprit d'un Ariel Pink. C'est souvent ce genre d'attitude qui est à l'origine des plus belles œuvres.  9. The Good, the Bad and the Queen - Merrie Land Depuis plusieurs années, il est difficile de suivre Damon Albarn dans toutes ses pérégrinations, alternant le très bon et le moins. Si les derniers Gorillaz ne m'ont pas tellement convaincu, le retour de son super groupe, The Good, The Bad and The Queen est une belle réussite. Il y revient à ses premiers amours de la pop anglaise, comme à l'époque bénie de " Parklife ", y ajoutant une maturité et une vision plus désabusée de la société britannique. Le Brexit est passé par là et s'il est à l'ori

Compil 2018

Vous l'attendiez tous - hein, dites, hein ? - voici mon bilan musical de l'année 2018 qui commence aujourd'hui avec la compilation. Comme une vraie compilation, elle tient sur un CD de 78 minutes et comprend 19 morceaux. Mes enfants ne s'en lassent pas et me la réclament régulièrement. Le morceau préféré de mon fils, c'est Ty Segall, celui de ma fille, Barbara Carlotti. Je vous laisse découvrir le tracklisting : Et pour l'écoute c'est par ici :

Et toi, tu as écouté quoi en 2018 ?

La fin d'année approche et avec elle son cortège de bilans en tous genres. Voici donc mon traditionnel post d'échanges de bons conseils d'écoute - j'attends vos propositions en commentaires ici même, sur Facebook, Twitter ou ailleurs. Voici les miens, au nombre de 50 pour cette année 2018 dans l'ordre chronologique des chroniques : Judah Warsky - Avant/Après Ty Segall - Freedom's Goblin Montero - Performer MGMT - Little Dark Age Franz Ferdinand - Always Ascending Car Seat Headrest - Twin Fantasy The Monochrome Set - Maisie World Superorganism - Superorganism Barbagallo - Danse dans les ailleurs Chevalrex - Anti Slogan Dominique A - Toute Lattitude Feu! Chatterton - L'oiseleur David Byrne - American Utopia Yo La Tengo - There's a Riot Going On of Montreal - White is Relic - Irrealis Mood Preoccupations - New Material Barbara Carlotti - Magnétique Frankie Cosmos - Vessel Eels - The Deconstruction Josh T. Pearson

Arctic Monkeys - Tranquility Base Hotel + Casino

Voilà donc ma dernière chronique d'un disque millésimé 2018. 50 pas un de plus, pas un de moins et sans doute de nombreux oubliés que je découvrirais plus tard. Je finis donc avec les Arctic Monkeys, le disque le plus connu du lot. Ceux-là, je les avais laissé tomber à la sortie de leur troisième album, les trouvant alors trop bourrins. Qu'elle ne fut donc pas ma surprise à l'écoute de ce " Tranquility Base Hotel + Casino " ? Bien sûr, on savait leur leader Alex Turner capable de finesse pop, notamment au sein de The Last Shadow Puppets. Mais on pensait qu'avec ses singes de l'Arctique, c'était plutôt du côté du rock rustaud qu'il misait. Ce nouvel album long en bouche confirme le talent du bonhomme, parce que c'est lui seul ou presque qui est derrière ce nouveau disque. Alex Turner se place définitivement parmi les plus grands songwriters anglais actuels, capable de se renouveler avec classe et de tourner le dos au succès plus grand public

Sandro Perri - In Another Life

Cet album tient avec deux fois rien. Deux morceaux seulement pour 40 minutes de musique. Un premier qui s'étire sur plus de vingt minutes sans que cela ne paraisse rengaine, qui évolue par petites touches pour rentrer profondément dans notre cerveau. On pense à du New Order joué au ralenti. Une version courte existe quand même pour ceux qui n'aiment pas trop quand ça prend son temps. Un deuxième titre, hommage à notre capitale, qui se découpe en trois versions différentes et complémentaires : la première, la plus belle, interprétée par Perri lui-même, la seconde par André Ethier, ancien leader du groupe rock canadien The Deadly Snakes et enfin la dernière par Monsieur Destroyer alias Dan Bejar.  Tout ça pourrait respirer le vain et ennuyeux exercice de style et pourtant par je ne sais par quel miracle on a envie de réécouter inlassablement " In Another Life ". Car ce disque fait du bien, on a l'impression de flotter dans l'espace diront certains , d'

Gontard! - Tout naît et tout s'achève dans un disque

" Tout naît et tout s'achève dans un disque ", c'est Diabologum qui rencontre Chevalrex. Pour le second, c'est normal puisque Gontard, alias Nicolas Poncet est le frère de Rémi alias Chevalrex. Ils ont d'ailleurs tous les deux commencé au sein des Frères Nubuck. Si les textes de Nicolas sont nettement plus sombres et politiques, les arrangements assez pop sont au final pas si éloignés de ceux de Rémi. C'est cette manière de ne pas chanter qui fait penser à Diabologum, mais aussi le message politique et social. Le disque est sorti début mars, au beau milieu de quantités d'autres albums et j'avoue que je ne l'avais pas mis dans mes priorités d'écoute. Depuis, il est resté constamment en bonne place dans mon smartphone, me faisant régulièrement des appels du pied pour que j'y jette une oreille ou deux. " La main tiède de la violence " tout d'abord détonne par l'efficacité du message délivré mais aussi pour sa musique q

Top Albums 1967

Je profite de la fin d'année qui approche et du calme relatif parmi les nouveautés musicales pour poursuivre après de longs mois d'arrêt mes tops albums par année. J'en étais donc à 1967 - oui, je vais dans l'ordre inverse de l'ordre chronologique - année mirifique s'il en est question chefs d'oeuvre de la pop et du rock. C'est bien simple, il est difficile de ne sélectionner que 10 disques tellement cette année-là fut riche. Peu de surprises donc ici, la musique intemporelle se partage d'autant mieux avec plus de 50 ans de recul. 10- The Rolling Stones - Their Satanic Majesty Request Je n'ai pas honte de dire que " Their Satanic Majesty Request " est probablement mon album préféré des "pierres qui roulent", alors que Jagger lui-même ne le trouve pas très bon. Les Stones copient pour une des rares fois la pop psychédélique des Beatles et le résultat, s'il est quand même un peu inégal, contient quelques belles pép

The Good, The Bad & The Queen - Merrie Land

On ne pouvait pas l'imaginer pas sans réaction, face à la situation de son pays, face à cette politique de repli sur soi, lui, qui, depuis de nombreuses années, n'a eu de cesse d'ouvrir sa musique aux multiples influences, notamment africaines. Le chemin parcouru depuis les premiers Blur est assez impressionnant et pourtant, pour une fois, Damon Alban semble vouloir revenir à ses premiers amours, à l'essence de la musique britannique, cet indéniable savoir-faire pop. Pour cela, il a reconvoqué son "super" groupe formé de Tony Allen, l'ex-batteur de feu Fela Kuti, de Simon Tong, ancien guitariste de The Verve et Paul Simonon, le mythique bassiste de The Clash. " Merrie Land " est ainsi une vision moins romantique de l'Angleterre que celle de " Parklife ", le Brexit étant passé par là. La pochette du disque fait référence au film à sketchs " Au cœur de la nuit " (" Dead of Night ") sorti en 1945 et dont le derni

Audiobooks - Now! (in a minute)

Voilà un drôle de couple pour un drôle de disque, ne ressemblant à rien de connu. " Now! (in a minute) " est le premier album de Audiobooks, duo formé de Evangeline Long, une étudiante en art de 21 ans, douée et bien allumée comme il faut et David Wrench, producteur et ingénieur du son gallois, d'une cinquantaine d'années, qui a traîné ses guêtres sur de nombreuses musiques indépendantes. Le résultat est déroutant, mélangeant des titres entièrement parlés et d'autres incroyablement dansants comme l'exceptionnel " Dance your Life Away " qui ferait bouger n'importe quel mur. Il y a aussi l'expérimental, noisy et dissonant " Dealing with the Hoarders ", véritable épreuve de force sur lequel Ling semble complètement possédée, et on pourrait ainsi citer tous les morceaux tellement ils ont chacun leurs styles, inimitables. Il y a aussi l'autotuné " It get be so Swansea ", bien dans l'air du temps, le rythmé " Fri

Mermonte (+ Matias Elichabehere) - Paris, Point Ephémère - 24 octobre 2018

C'était encore les vacances scolaires, et donc la possibilité d'assister à des concerts. Celui des Rennais de Mermonte au Point Ephémère nous tendait alors les bras, difficile d'y résister. Ce groupe venait de sortir un deuxième disque, six ans après le premier. Leur style musical assez inimitable est une pop ouvragée, dynamique qui privilégie le rythme aux paroles. Ces dernières toujours réduites à leur portion congrue, sont souvent en anglais, quelques fois en français, souvent obscures, souvent absentes. Car Mermonte est un groupe de musiciens avant tout. Les textes seraient comme les maracas ou le tambourin, un accessoire supplémentaire pour imprégner le rythme. En première partie, nous avons eu droit à Matias Elichabehere. Un chanteur venu avec toutes ses machines et... son guitariste. On pense à Eddy Crampes en version neurasthénique. On s'ennuie ferme même si le gars a l'air plutôt sympathique. Après coup, je constate qu'il est avant tout un compositeu

Part Time - Spell #6

Si le revival des années 80 est loin d'être une nouveauté, il y en a pour qui le pratique surtout par opportunisme et puis d'autres, pour lesquels, ça ressemble plus à un sacerdoce, comme si rien d'autre n'existait. Comme si le temps s'était tout bonnement arrêté. C'est le cas des américains de Part Time et de leur leader, David Loca. C'est bien simple, leur dernier disque, " Spell #6 " semble avoir été enregistré à cette époque-là, ne lésinant sur aucun effet jusqu'au plus kitsch pour y parvenir. On croirait entendre Lloyd Cole (" Before You Fall Apart "), New Order (" Hide "), The Smiths (" Spell #6 "), REM (" The Boys That Made Her Cry "), Crowded House (" It's alright with me ") mais aussi ces groupes un peu moins glorieux de ce qu'on a appelé le néoromantisme  tels que Duran Duran ou Spandau Ballet. Bien sûr, à chaque fois qu'il est question d'influence eighties et de pop

J Fernandez - Occasional Din

Voilà un disque miraculeux, à l'image du " Overgrown Path " de Chris Cohen sorti en 2012, tenu en haute estime ici mais resté désespérément au rang des grands oubliés de l'histoire. J Fernandez est sans doute bien parti pour le rejoindre avec ce formidable " Occasional Din ". Comme si les mélodies soyeuses d'un Elliott Smith étaient habillées par la production lofi d'un Ariel Pink. Improbable rencontre. Mais si Chris Cohen n'était pas complétement un inconnu dans le milieu, ayant officié de nombreuses années au sein des timbrés de Deerhoof, on se demande bien d'où sort ce J Fernandez. On sait juste qu'il vient de Chicago, qu'il a des origines Philippines, que son prénom, c'est Justin, qu'il en est à son deuxième disque, qu'il a déjà participé à l'excellent Soy Festival qui a lieu à Nantes chaque année pendant les vacances de la Toussaint et qu'il est signé sur Joyful Noise Recordings , au même titre que Lou Ba

Beak - >>>

Dans l'attente de plus en plus improbable d'un nouveau disque de Portishead - étant donné la qualité irréprochable des trois albums disponibles, il sera bien difficile de ne pas décevoir -, Geoff Barrow continue d'officier au sein de Beak avec déjà un troisième album, sobrement intitulé ">>>". On n'imagine pas quand ils en seront à une trentaine s'ils arriveront à mettre autant de fois le même symbole sur la pochette. En tout cas, pour l'instant, ils portent plutôt bien leurs noms, proposant à chaque fois une version supérieure au précédent. Ce dernier est toujours inspiré par le krautrock de Can ou Neu! - " Brean Down " et " RSI " sont à ce titre des exemples parfaits du son Beak - style chéri de Barrow depuis au moins dix ans et le dernier Portishead en date. Le trio a quelque peu changé : Will Young a remplacé Matt Williams. Il en ressort un disque plus varié qu'à l'accoutumée, avec de plus en plus de voix.

The Garden - Mirror Might Steal Your Charm

Novembre, c'est bientôt l'heure des bilans de fin d'année et c'est le moment, où, profitant d'une accalmie dans les sorties musicales, on se met à réécouter les disques qu'on avait jusque là un peu délaissés, des fois à raison, d'autres fois à tort. Le dernier album des jumeaux de The Garden m'a dès la première écoute intrigé. Mais c'est la pochette, où l'on voit un clown un peu flippant regardant son double dans le miroir qui avait d'abord attiré mon attention, comme une représentation du groupe lui-même. La musique peut ressembler à du grand n'importe quoi, avec ces petites batteries synthétiques, ce style mi punk, mi rap et ces mélodies pas terminées qui partent tous azimuts. Les frères Shears ont de plus des allures de petits branleurs prétentieux, libres de saccager leurs chansons comme ils l'entendent dès que celles-ci commenceraient à devenir un tant soit peu sifflables sous la douche.  Mais au fil des écoutes, on s'

Boogarins - Hard Club, Porto - 22 octobre 2018

Maman et moi étions en weekend prolongé à Porto du 20 au 23 octobre dernier. En plus de profiter des derniers rayons de soleil pour 2018, de la cuisine - morue bien sûr mais aussi francesinha, pasteis de nata, etc - et du vin local, nous nous sommes aussi décidés pour un concert. Au départ, nous ne connaissions pas Boogarins, groupe de rock psychédélique brésilien, mais après quelques écoutes sur Youtube, nous nous sommes laissé convaincre. La salle s'appelle Hard Club et se situe dans les halles d'un ancien marché. L'architecture rappelle assez celle des halles de la Villette, en plus petit. Comme son nom l'indique, les photos de groupe affichées dans le couloir séparant les 2 salles de concert montrent essentiellement des formations de heavy metal. Pourtant, la programmation est plus calme : Anna Calvi vient de s'y produire et on attend très prochainement Kurt Vile ou Unknown Mortal Orchestra. En résumé, rien de très violent pour les oreilles. On est dans les p

Calvin Johnson - A Wonderful Beast

Voilà le retour plutôt inattendu d'un vieux briscard de la scène rock indépendante américaine. Calvin Johnson fut un des précurseurs du genre au début des années 80 avec son groupe Beat Happening et son label K Records. Kurt Cobain, lui-même, s'était fait tatouer un "K" en référence à son admiration pour la musique et le style de Johnson. " A Wonderful Beast ", l'album, a été produit par Patrick Carney, membre éminent de The Black Keys. On retrouve ainsi les mêmes guitares teigneuses, les mêmes percussions qui claquent et des synthés brinquebalants. Et la compagne de Carney, Michelle Branch, modeste pop star américaine, sur l'excellent " (I've still got) sand in my shoes ".Et bien sûr la voix de parfait crooner de Johnson au phrasé détaché à la Lou Reed, référence incontournable.  Les paroles particulièrement décalées peuvent rappeler celles de Half Japanese par exemple. C'est bien simple, plus on l'écoute, plus on a envi

Dominique A - La Fragilité

Celui-là, j'avoue que je n'ai pas su tout de suite comment l'aborder. Ça ne me parlait pas. Ça ne me parlait plus. Triste de constater que la flamme avec un artiste autrefois adoré était en train de s'éteindre petit à petit, inexorablement. Comme si cela relevait de la fatalité. Que ni lui, ni moi, n'y pouvions plus rien. La distance était devenue inéluctable. Depuis " Eleor " et même un peu avant, le lien s'est quelque peu défait. Un nouveau disque de Dominique A n'était plus un événement. Puis, il m'a suffi de tomber sur une interview du chanteur pour ressentir quelque chose. Comprendre à nouveau. Comprendre où ça se jouait maintenant. Sur un autre terrain. Alors que beaucoup lui reprochent d'être au contraire plus lisible, à travers les paroles de ses nouvelles chansons plus directes, mais aussi à travers ses explications de textes comme dans son dernier livre " Ma vie en morceaux ". " La fragilité, ce terme n’est pas

Connan Mockasin - Jassbusters

Après un décevant et sirupeux " Caramel ", l'atypique Connan Mockasin est de retour avec un troisième album, " Jassbusters ". Le Néo-Zélandais redevient cet oiseau rare, proposant une musique que lui seul peut produire : une pop matinée de soul, envoûtante, aux arrangements simples et délicats, avec une voix incroyablement élastique - il semble y avoir plusieurs personnes en lui - qui rappelle tantôt celle de Dan Bejar, le chanteur de Destroyer, tantôt celle de Jeff Buckley (" Momo's "). Ce nouveau disque est un concept album basé sur un film réalisé par l'artiste lui-même. Il raconte l'histoire d'amour entre Bostyn, un professeur de musique, joué par Mockasin et de Dobsyn, un de ses étudiants, joué par un ami d'enfance. A la vue du premier clip " Con Conn Was Impatient " et des perruques improbables portées par les acteurs, on se demande si tout cela est bien sérieux. Si oui, le gars est toujours aussi allumé. Si &q