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Articles

Affichage des articles du août, 2016

Alex Cameron - Jumping The Shark

Secretly Canadian a sauvé la carrière de l'Australien Alex Cameron. Son premier disque " Jumping the shark " est sorti il y a plus de 2 ans déjà en téléchargement gratuit sur le site du chanteur. Mais à part quelques blogs défricheurs, peu de monde en a parlé. Alors, Alex Cameron est parti avec son comparse saxophoniste, Roy Molloy, en tournée, en première partie de Unknown Mortal Orchestra, Foxygen ou Mac Demarco, multipliant les concerts pour se faire remarquer. Et, au fil du temps, le gars a gagné en présence scénique. Il se passe un truc à un concert d'Alex Cameron , une étrange atmosphère s'en dégage, qui fait sourire et en même temps capte rapidement l'attention du public. Il n'a pas son pareil pour jouer au crooner décalé avec un son cheap mais dansant - les fameuses petites batteries synthétiques héritées des années 80 ou plutôt de Suicide, groupe du regretté Alan Vega - et une attitude (faussement?) crâneuse. Tout ça ne peut pas être bien s

Frankie Cosmos - Next Thing

Greta Kline est la fille des deux acteurs, Kevin Kline (" Un poisson nommé Wanda ") et Phoebe Cates (" Gremlins "). Depuis toute petite, elle a grandi dans le milieu du septième art, jouant au passage dans quelques films. Mais sa véritable passion est la musique. Son petit ami, Aaron Maine, est aussi dans le milieu : c'est le chanteur de Porches , dont le dernier disque est sorti en début d'année chez Domino Records . Avec des copains, Greta a fondé de son côté Frankie Cosmos pour enregistrer les nombreuses chansons qu'elle a écrite seule (cf. l'imposant Bandcamp de la demoiselle).  Le style est modeste : des petites histoires de grands ados - elle n'a que vingt-deux ans - de l'indie-pop lo-fi, fait avec trois bouts de ficelle, des titres qui dépassent à peine les 2 minutes. Tout cela pourrait ressembler au caprice d'une "fille de", bien aidée financièrement par papa et maman, sauf que la jeune femme a un vrai talent : une v

of Montreal - Innocence Reaches

Après Metronomy et The Avalanches, voilà un autre disque d'été, plein de fantaisie ! of Montreal nous offre son habituelle production annuelle. À l'écoute des précédentes livraisons, on pourrait feindre l'indifférence. La magie de la divine période allant grossièrement de " Satanic Panic in the Attic " au chef d'oeuvre " Hissing Fauna... " est bien passée. À chaque nouvelle mouture, on nous dit pourtant que celle-ci est la meilleure depuis cette époque-là, sauf que ce n'est pas vrai. Cette fois-ci, il se pourrait qu'on revienne au moins à l'inspiration de l'excellent " False Priest ". Les titres ne partent pas tous azimuts comme avant, mais constituent de solides morceaux électro-pop, suffisamment efficaces et originaux pour qu'on y revienne plusieurs fois avant d'en avoir fait le tour. Kevin Barnes serait-il en train de devenir adulte ? Pas si sûr, il suffit de le voir se travestir dans le clip de " It's

Top albums 1971

10. The Rolling Stones - Sticky Fingers Deuxième fois d'affilée en 10ème place, les Stones, je vous l'ai déjà dit, ce n'est pas vraiment ma came. Il n'empêche, " Exile " comme " Sticky Fingers " sont des disques auxquels il est difficile de résister. Celui-ci pour la pochette culte de Warhol et puis surtout pour les chansons toutes devenues des classiques, en tête desquelles " Brown Sugar ", " Wild Horses " ou " Sister Morphine ".  9. Caravan - In The Land Of Grey And Pink A cette époque, il y avait une scène originaire de la région anglaise de Canterbury dont le son était assez caractéristique : une musique folk au psychédélisme délicat, mélancolique. Cette scène a vu naître les indispensables Robert Wyatt et Kevin Ayers mais aussi les cousins Sinclair. Ils étaient tous présents au sein de la formation The Wilde Flowers, avant que les premiers forment The Soft Machine et les seconds Caravan. " In The Land

The Avalanches - Wildflower

Alors, je dois tout de suite avouer que je n'attendais rien du retour de The Avalanches, seize ans après leur premier et unique album. Parce que " Since I Left You " ne m'avait pas du tout touché. Je n'étais sans doute pas prêt en 2000 pour ce mélange des genres, pour ces rois du sampling. Mais, en 2016, " Wildflower " m'a fait l'effet d'un revigorante tornade - que dis-je une avalanche - de fraîcheur, le disque idéal pour l'été, capable de fédérer le plus grand nombre, un mirifique patchwork sonore. On y entend surtout des airs sixties mais ornés d'effets plus modernes. Jonathan Donahue, le chanteur de Mercury Rev, vient entre autres prêter main forte sur quelques titres, notamment le fabuleux " Colours ". Je suis quand même moins emballé par la deuxième partie du disque, à partir du sample de " Come together " des Beatles. Les mélodies sont moins marquantes. Il faut dire qu'une fois de plus les Australiens

SummerStage 2016 - The Feelies + Beach Fossils - New York, Central Park - 18 juillet 2016

New-York est une ville tellement tentaculaire qu'un premier séjour est forcément frustrant. Parce qu'on a l'impression de passer à côté de plein de choses, de n'en voir qu'une petite partie. Alors, je me suis immédiatement persuadé en partant, de revenir. Je crois que c'est l'une des seules villes qui m'a fait cet effet-là. Cet effet de trop peu. J'étais donc à l'affût de la moindre occasion, de la moindre excuse pour y revenir. Les Feelies, voilà une chouette idée. Le groupe ne voyage jamais loin de ses bases, phobie de l'avion sans doute. Par contre, chez eux, ils ne sont pas avares de concerts. Mais il fallait en plus trouver le bon créneau, que tout cela corresponde à des vacances scolaires. Alors quand j'ai appris qu'ils allaient jouer à Central Park, le 18 juillet 2016, gratuitement en plus et avec Beach Fossils en première partie, j'avais mon alibi. Coup de stress avant le début des festivités : grosse averse d'orage

Metronomy - Summer 08

Il est pénible, Joseph Mount, à chaque fois, il nous fait le coup : on est d'abord déçu par un nouveau disque de Metronomy. Et puis, au fil du temps, on finit par l'apprécier, en se disant que ce groupe est un des plus réjouissants qui soit actuellement. Cette pop électronique aux basses omniprésentes et chaloupées, ces mélodies à multiple détente, sont suffisamment précieuses pour qu'on ait envie d'y revenir inlassablement. Et si cette fois, avec le bien nommé " Summer 08 ", comme un retour aux sources de leur fabuleux - et meilleur ? - album, " Nights Out ", de 2008 en plus pop, Mount avait failli à sa promesse de toujours plaire ? Si était venu le temps de la vraie déception durable ? Les premiers singles sont aussi bons que prévisibles. Le style est reconnaissable mais peut lasser. Mount garde tout de même ce talent unique pour les chansons maitrisées juste ce qu'il faut, la fantaisie apprivoisée - à l'inverse d'un Kevin Barnes par