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Affichage des articles associés au libellé Disques 2017

Et toi, t'as écouté quoi en 2017 ?

Et voilà, on y est, 50 disques aimés cette année. 50 disques partagés sur ce blog. A votre tour de me dire vos favoris - en commentaire de ce post, sur Facebook, Twitter, par mail ou autres -, en attendant les sempiternels bilans... Et puis, bonne écoute ou bonne réécoute ! Piano Magic - Closure The Flaming Lips - Oczy Mldy Octave Noire - Néon Pack 3 Eps : Orso Jesenska - Les variations d'ombre *** Matthieu Malon - Peu d'ombre près des arbres *** Erik Arnaud - Golden Homme Tristesse Contemporaine - Start and stop Surfer Blood - Snowdonia The Bats - The Deep Set Xiu Xiu - Forget Albin de la Simone - L'un de nous Grandaddy - Last Place Da Capo - Oh, My Lady Real Estate - In Mind Spiral Stairs - Doris & the Daggers The Magnetic Fields - 50 Songs Memoir Timber Timbre - Sincerely Future Pollution  Future Islands - The Far Field Foxygen - Hang Woods - Love is Love Temples - Volcano Feist - Pleasure The New Year - Snow Klô Pelgag - L'étoile

Gu's Musics - Happening

Dans la série il n'est jamais trop tard pour découvrir la musique d'un "ami" Facebook, voici " Happening " de Gu's Musics. Le chanteur, de son vrai nom Gerald Chiifflot, originaire de Tours n'est pourtant pas né de la dernière pluie mais il a plutôt l'habitude de cirer le banc de touche dans la première division de la chanson-rock d'ici. Le genre de gardien de but invariablement désigné comme doublure, doublure des Bashung ou autres Dominique A, voire Rodolphe Burger avec qui la ressemblance paraît la plus évidente. Dis comme ça, on a connu pire comme situation, sauf qu'il vaut mieux, comme on dit, avoir mauvaise presse que pas de presse du tout. L'ami Gu's, pas rancunier, se dit que cela doit être à cause de ses textes, il avoue que c'est là que ça pêche principalement. Alors, il fait appel à un écrivain, un poète breton, Yan Kouton pour son précédent disque, " Aquaplanning ". Malheureusement, à trop vouloir les

Snapped Ankles - Come Play The Trees

Depuis plusieurs décennies, les Transmusicales restent ce festival incroyablement défricheur de talents venant de tous horizons et tous continents avec comme leitmotiv que cela soit nouveau et original. Chaque année ou presque, c'est la même circonspection au moment de l'annonce de la programmation : un étonnant sentiment contradictoire, celui qui me dit que décidément je n'y connais rien en terme de nouveaux sons et que je me cantonne toujours désespérément au bon vieux rock indépendant puis celui plus positif qui me dit que chouette, j'ai plein de découvertes à faire. Bien sûr dans le lot, il y a plein de choses assez éloignées de mes goûts musicaux et dont je reste obstinément allergique. Mais il y a aussi toujours des trucs qui me plaisent comme les anglais de Snapped Ankles. Le groupe pratique une sorte de musique hybride, mélange de post-punk, d'électro et de krautrock. Le disque, à l'image de ceux de Animal Collective, peut sembler de prime abord asse

Sleaford Mods - English Tapas

La fin d'année approche et il m'était impossible de ne pas parler des Sleaford Mods. Parce qu'ils auront été pour moi une révélation. Oui, je sais, j'ai beaucoup de retard car c'est déjà leur neuvième disque. En tout cas, c'est le premier sorti sur un label connu, le mythique Rough Trade. Ces deux-la ont inventé une musique à nulle autre pareille et même si leurs albums se ressemblent tous, comme leurs chansons, ils ne sont pas si nombreux les groupes avec un son si immédiatement identifiable. Plus que le son cheap bricolé sur PC portable par Andrew Fearn, il y a l'incroyable gouaille de Jason Williamson, que même beaucoup d'anglophones n'arrivent pas à suivre avec son accent de Nottingham à couper au couteau. Il y est question des classes populaires, de chômage, de pubs évidemment et puis de gosses. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Williamson en a deux et l'excellent documentaire " Bunch of Kuns t" le montre même comme un

Daniele Luppi & Parquet Courts - Milano

Voilà une drôle d'association : Daniele Luppi un producteur et compositeur italien, Parquet Courts, le groupe de rock indépendant américain tendance - j'ai déjà dit combien je les trouvais un poil surestimés - et la divinement barrée Karen O, chanteuse des Yeah Yeah Yeahs qui seraient en train de se reformer. Le résultat est assez étonnant. C'est pour les textes, l'Italie des années 80, de la mode avec " Milano " comme centre névralgique, de la variété produite au kilomètre - oui, tous ces groupes numéros uns au top 50 étaient pour beaucoup des formations éphémères en provenance d'Italie - qui rencontre pour la musique, le New-York des années 60-70. Andrew Savage, le leader des Parquet Courts, sait chanter d'une voix traînante comme le faisait un certain Lou Reed. La mélodie sur le premier titre n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle de " Sunday Morning ".  Par contre, Karen O apporte un côté moins convenu, une folie bienven

Alex Cameron - Forced Witness

Il était déjà présent parmi mes albums préférés l'an passé avec son premier essai, " Jumping the shark ". Ce dernier datait pourtant de 2013. Il faisait en 2016 enfin l'objet d'une sortie en plus grande pompe sur un vrai label. Sur ce deuxième disque, Cameron dispose de plus de moyens et cela s'en ressent immédiatement. La production est nettement plus léchée. Le kitsch est d'autant plus mis en avant et assumé, quitte à paraître un peu "too much". Mais c'est à l'image du personnage qui se présente volontiers comme infréquentable, frimeur et misogyne. On entend pourtant quelques voix féminines, les talentueuses Natalie Mering et Angel Olsen. " Stranger's kiss ", le duo avec cette dernière, constitue sans doute l'acmé de l'album. Il y a encore sur " Forced Witness " suffisamment de titres efficaces - la première moitié du disque est assez irrésistible - pour emporter la mise, malgré beaucoup de sonorités

Spinning Coin - Permo

J'avais oublié à quel point les Ecossais étaient naturellement doués pour l'indie pop, cette pop modeste et un peu bancale, aux guitares mal assurées mais incroyablement mélodiques. Cette pop dont Orange Juice ou les Pastels furent en leur temps de délicieux ambassadeurs. " Permo ", le premier album de Spinning Coin, nouvelle formation locale, sort d'ailleurs sur Geographic, le label de Stephen McRobbie, lui-même affilié au prestigieux Domino Records dont l'un des groupes-phare reste Franz Ferdinand. Il a aussi été réalisé avec la participation d'Edwyn Collins. En Ecosse, on a le goût de l'entraide entre générations, le sens de la transmission. La musique de ces cinq là est aussi inspirée que celle des ses aînés. Les titres sont suffisamment courts - trop, peut-être ? - pour ne pas lasser. Le fait d'avoir en Sean Amstrong et Jack Mellin, deux efficaces songwriters à l'écriture assez différente, l'un est adepte de douceurs - le très beau

Orval Carlos Sibelius - Ordre et Progrès

Une fois n'est pas coutume, c'est maman qui m'a fait écouter en premier le nouveau disque d'Orval Carlos Sibelius auquel j'étais étonnamment passé à côté. Pourtant, j'avais bien apprécié le précédent . J'aimais la pop psychédélique et chamarré de son auteur. À l'époque, il chantait en anglais et vu la concurrence dans le domaine, il paraissait difficile pour lui de sortir du lot. " Ordre et Progrès " est chanté uniquement dans la langue de Molière et c'est en plus très bien écrit. On pense immédiatement à la pop lettrée et savante d'un Arnaud Fleurent-Didier. Les mélodies y sont plus inspirées de la musique anglo-saxonne, les arrangements plus foisonnants, les textes plus distanciés aussi. Si le début du disque est formidable, " Coupure générale " est par exemple une superbe réussite, avec ses paroles qui capturent intelligemment l'époque, la suite est plus aléatoire, on s'y perd un peu, pas bien sûr de comprendre o

John Maus - Screen Memories

Cela faisait un bail qu'on n'avait pas eu de nouvelles du doux illuminé de John Maus. Depuis son magnifique et intransigeant " We must become the pitiless censors of ourselves " sorti en 2011 et une compilation de vieux titres parue un an après. La musique est toujours la même, sorte d'Ariel Pink, avec qui il a travaillé autrefois, en version cold wave. La chanson " Time to live " sur l'album " Dedicated to Bobby Jameson " de ce dernier fait d'ailleurs beaucoup penser à du John Maus. Comme si Pink était la version joyeuse et Maus la version sombre d'une seule et même idée de la pop musique. Il n'y a pas sur " Screen Memories " de titres aussi monumentaux que " Believer ". C'est plutôt le genre de disque assez homogène qui s'écoute d'une traite, sans sauter de morceaux, parce que la qualité et le style restent constants.  Le gars aime toujours autant bidouiller des sons synthétiques sur ses

Baxter Dury - Prince of Tears

Revoilà Baxter, fils de, et petit prince d'une pop douce-amère aux intonations cockney. Dès les premières notes de " Miami ", on reconnait son style si caractéristique, son côté dandy cynique et passablement misanthrope. Dury est adepte de l'humour British : cacher sous une apparente nonchalance (et sans doute quelques verres d'alcool) une profonde mélancolie. Depuis la terrible "Happy Soup ", le chanteur est un habitué de mes tops de fin d'année. Ce " Prince of Tears " ou l'éternel sujet du comment se sortir par la musique d'un douloureux chagrin d'amour, devrait ne pas déroger à la règle. Ce disque n'a finalement qu'un seul défaut, celui d'être trop court. Il s'y dégage cette habituelle impression de facilité, comme si ces mélodies allaient de soi. Un peu comme Gainsbourg, dont l'anglais n'a jamais été aussi proche, en son temps. Les arrangements font régulièrement penser à l'auteur de " Mel

The Luxembourg Signal - Blue Field

Oui, je vois bien ce que vous allez dire, c'est gentil, sympathique, mais ça ne révolutionne rien du tout. C'est de la dream pop, de l'indie pop ou que je sais-je, du son déjà entendu des milliers de fois. Cette musique avait à la fin des années 80 l'intérêt de la nouveauté, ce n'est évidemment plus le cas. Il y avait une vraie fraîcheur dans les groupes du label mythique Sarah Records, la fraîcheur des premières fois. " Sensitive " des Field Mice reste à ce titre la chanson parfaite, indépassable, alors à quoi bon refaire la même chose en moins bien ? Les américains de Luxembourg Signal ont au moins le mérite de reprendre brillamment le flambeau, aidés au passage - bon sang ne saurait mentir - par un ancien Field Mice. Cette musique n'a jamais intéressé plus que quelques admirateurs de pop indépendante. Il y a 25 ans, comme aujourd'hui. Encore moins aujourd'hui. Sans doute. Il faut donc que cette musique soit jouée avec passion, car il para

Destroyer - Ken

Découvert réellement au moment de son dernier et magnifique " Poison Season " - très bien classé dans mon top albums 2015 - Destroyer est déjà en passe de devenir un de mes groupes préférés. Son nouveau disque " Ken " a une étonnante référence : c'est le titre original du très beau " The Wild Ones " de Suede . Pourtant, l'univers musical de Dan Bejar est assez éloigné de celui de Brett Anderson, même si tous les deux puisent plus leur inspiration en Angleterre qu'en Amérique. La musique, assez proche de son " Kaputt " - son disque le plus adulé par la critique - revient à des sonorités eighties. On croirait entendre une sorte de New Order (les synthés sur " In The Morning " ou " Tinseltown Swimming in Blood ") ou de Pet Shop Boys pas dansant, plus précieux et orchestré, qui ferait davantage de bien à la tête qu'aux pieds. " Sky's Grey " fait aussi penser à la classe et l'épure de son précé

Ghostpoet - Dark Days + Canapés

Après King Gizzard and The Lizard Wizard, voici une autre musique dont je ne suis habituellement pas très amateur. Comme quoi, je suis aussi capable de m'ouvrir à d'autres styles que le sempiternel rock indépendant ou la pop à la française. Ghostpoet est le pseudo d'un chanteur londonien d'origine nigérianne, Obaro Ejimiwe. Je l'avais vu en concert, en première partie de Metronomy , à Edimbourg, au moment de la sortie de son premier album, en 2011. Déjà, à l'époque, j'avais plutôt apprécié son originalité. Le gaillard pratique une sorte de trip-hop assez glauque, un peu politique, et en cela proche de Massive Attack. Un membre de ces derniers, Daddy G, vient d'ailleurs faire une apparition sur " Woe is meee " - comme un renvoi d'ascenseur, après la participation de Ghostpoet au troublant titre " Come Near Me " de la mythique formation de Bristol. Ce n'est pas vraiment chanté, plutôt parlé. Ce n'est pas vraiment mélod

King Gizzard and The Lizard Wizard - Flying Microtonal Banana

Voilà un groupe dont je ne pouvais foncièrement pas passer à côté, déjà rien que pour le nom qu'on pourrait traduire par le Roi Gésier et le Lézard Magicien. Ensuite, parce qu'à l'instar de leur nom, les gars sont bien barrés et sortent en plus des disques à tire-larigot. Celui-ci est le premier des trois qu'ils ont déjà fait paraître en 2017 et ils ne comptent pas s'arrêter là puisqu'ils ont prévu cinq albums pour cette année. Et, en plus d'être ultra prolifiques, leurs disques ne se ressemblent pas. Pour " Flying microtonal Banana ", ils - enfin, c'est surtout l'oeuvre du leader Stu McKenzie - ont décidé d'utiliser des instruments microtonaux, c'est-à-dire pour lesquels il existe moins d'un demi ton entre chaque note. Cette multitude de notes est beaucoup pratiquée dans la musique orientale. Mélangé à leur psyché garage rock, cela donne un son assez étonnant et inédit. Les Australiens sont en constante évolution et recherch

Luna - A Sentimental Education / A Place of Greater Safety

Une " éducation sentimentale " (Flaubert) et " A Place for a Greater Safety " (Hilary Mantel), voici le retour de Luna, le futur ex-groupe du classieux couple de bobos lettrés new-yorkais Dean Wareham et Britta Philips. Leur musique est toujours biberonnée au meilleur du rock du coin, le Velvet Underground évidemment, mais pas seulement. Le premier des disques susnommés est constitué uniquement de reprises de groupes familiers, mais les chansons le sont moins. Des reprises toutes réussies, de Dylan à Bowie en passant par Cure, Mercury Rev et j'en passe, le Velvet évidemment, mais soit celui sans Reed ni Cale, soit par le biais de la reprise d'un titre de Willie Loco Alexander, remplaçant dans les années 70 de Sterling Morrison, alors que plus personne ne s'intéressait la mythique formation. On savait que Luna n'avait pas son pareil pour s'approprier et faire sien la musique des autres. Comme si tous ces morceaux avaient été écrits par Wareh

Chad VanGaalen - Light Information

Voilà un chanteur à côté duquel j'étais toujours passé, jusqu'à ce " Light Information ". Pourtant le gars n'en est pas à son premier disque. Mais dès le premier titre, " Mind Hijacker's Curse ", difficile de résister. Il y a déjà tout : une mélodie qui file tout droit, comme une évidence et vous laisse scotché. Elle n'est pas facile pourtant, il n'y a pas de simples couplets, ponts, refrains, non c'est une chanson plus tordue qu'il n'y paraît, mais qui, mine de rien, vous amène où elle veut jusqu'à vous faire succomber, un peu malgré vous. Un type capable d'un tel exploit a forcément un potentiel supérieur à la moyenne. Et là, on se dit que le gars ne réussira pas à rééditer de sitôt la performance. Mais on se rend rapidement compte que le dénommé Chad n'en a cure, il part tout de suite ailleurs. Il fait ce qu'il veut, ce qu'il aime, trace sa route, et nous embarque avec, parce que même quand la mélodie se

Ariel Pink - Dedicated to Bobby Jameson

Ariel Pink a écouté un jour un obscur chanteur américain des années 60, Bobby Jameson, disparu il y a quelques années. Il est tellement tombé sous le charme du bonhomme et de sa musique assez proche de groupes de pop psychédélique comme Love qu'il a décidé de lui consacrer l'écriture entière d'un album. Véritable hommage ou simple prétexte à un concept foireux ? Il est toujours aussi difficile de cerner le sérieux de la démarche d'Ariel Pink. Pour ce qui est de la forme, il revient à un style nettement plus homogène que le magnifiquement foutraque " Pom Pom " et en cela, " Dedicated to Bobby Jameson " est assez proche de " Before Today " de 2010, que beaucoup considèrent encore comme son apogée artistique. L' américain montre une fois de plus son indéniable talent pour composer de petites vignettes pop lo-fi doucement décalées. Ce nouvel album enfile les perles mélodiques, notamment la belle triplette composée du titre éponyme, "

LCD Soundsystem - American Dream

C'est bizarre. J'adore James Murphy et sa magnifique machine de guerre électro punk-rock, mariant le meilleur de la musique que j'aime : Bowie, Eno, le Velvet, Kraftwerk, les Talking Heads. J'ai vu beaucoup de gens accrocher à ce nouveau " American Dream " dès la première écoute. Malgré les années d'absence. La fin annoncée à plusieurs reprises de la formation, le concert d'adieu de plus de 3h au Madison Square Garden, je n'y croyais pas. Je savais qu'ils allaient revenir mais je pensais naïvement qu'une telle attente allait être justifiée par quelque chose de plus fort, un véritable nouveau son, pas ses schémas de chansons assez prévisibles. Alors, j'ai immédiatement été déçu, j'ai eu l'impression d'avoir été trompé sur la marchandise quelque peu survendue. Il m'a fallu plusieurs écoutes pour percevoir la pertinence d'un tel retour. Cette musique reste incroyablement accrocheuse (" Call the police " qua

Deerhoof - Mountain Moves

Ceux-là, ça fait longtemps que je les suis sans pour autant en parler ici. Parce que leurs disques me fatiguent toujours hormis quelques titres : trop compliqués, trop bordéliques. Et puis, avec ce dernier album, ça passe pour ainsi dire comme une lettre à la poste. C'est pop, enjoué et varié. Le groupe a invité plein d'amis - d'autres femmes à la forte personnalité musicale comme Juana Molina ou Laetitia Sadier -, on croirait à une sympathique fête entre gens gentiment dérangés, à la fantaisie maîtrisée, où les fous à lier ont été mis sous éteignoir par une sorte de puissance supérieure bienfaitrice. Deerhoof a beau essayer de brouiller les pistes, comme de coutume, je parviens pour une fois à ne perdre pas le fil et j'en redemande même. Et puis, quand c'est trop barré, ça ne dure pas, les chansons sont trop courtes pour nous semer complètement.  Bien sûr, les fans du groupe diront sans doute que ce nouveau disque est trop "grand public" et qu'

Fionn Regan - The Meeting of The Waters

Simon Raymonde, membre éminent de feu Cocteau Twins, groupe essentiel des années 80 et fondateur du tout aussi indispensable label Bella Union ne tarit pas d'éloges sur Fionn Regan . Autant dire que c'est le genre de gars dont on a plutôt tendance à suivre l'avis les oreilles fermées. Regan était d'ailleurs signé sur Bella Union au début de sa carrière pour ce qui reste encore pour beaucoup son meilleur disque, " The End of Century ", subtil recueil de chansons folk supérieures dans la lignée d'un Nick Drake par exemple. Puis, le délicat irlandais est parti sur une major et lui comme Raymonde s'en sont mordus les doigts, parce que le chanteur est rapidement tombé dans l'anonymat public comme critique. Même les gens qui le connaissaient déjà ont été alors presque jusqu'à oublier qu'il sortait encore régulièrement des albums. Et puis, il a suffi entre autres que la nouvelle star d'Hollywood, Cillian Murphy, acteur dans " Dunke