Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du septembre, 2024

Jamie XX - In Waves

  Au commencement était le groupe The XX dont le premier album sortit à la fin des années 2000. Un disque aux allures de nouveau manifeste. Une pop minimaliste aux influences eighties qui lorgne vers le " Seventeen Seconds " des Cure avec un son plus moderne. Une production au scalpel. Il faut dire que derrière les platines se trouve un certain Jamie Smith, petit génie du son. Depuis le groupe semble avoir rendu l'âme laissant place aux carrières solos de ses différents membres, même si les trois s'invitent régulièrement sur leurs albums respectifs, preuve qu'entre eux, l'entente est toujours cordiale. Jusque là, rien de profondément original dans la démarche, sauf que le style musical a bien bifurqué, s'orientant vers le dancefloor. Et le parcours le plus intéressant est celui de Jamie Smith alias XX du nom de son ancienne formation, forcément. " In Colour " sort en 2015 et fait une quasi unanimité, sauf ici. Je passe complètement à côté. A tort

Wedding Present - The Chameleons - le Cabaret Sauvage, Paris - le 20 septembre 2024

Nous voilà repartis dans nos concerts pour vieux, ces concerts d'artistes qu'on n'a pas encore eu l'occasion de voir en live et dont on se dit naïvement qu'il serait bien de les voir avant qu'ils n'arrêtent définitivement. On a souvent tort de vouloir faire ça. Car certains se reforment uniquement pour l'argent, pour faire carburer la machine à nostalgie des fans de la première heure. Ceux-ci, voulant revivre à tout prix par bande son interposée leur adolescence perdue, se persuadent du bien fondé de la soirée. Sauf que comme des amis qu'on aurait perdu de longue date, on s'aperçoit qu'on a pris des routes différentes et que ce qui nous relie encore est un fil bien mince qui peut craquer à la moindre fausse note. Pour Oasis, je passerai évidemment mon chemin comme lorsqu'ils étaient encore en activité. Je me rappelle d'ailleurs d'une fête de la musique à Paris en 2000 où les frangins Gallagher jouaient sur la place de la Républiqu

Fat Dog - WOOF.

  Le jour où j'ai écouté pour la première fois Fat Dog, j'ai pris direct un uppercut en pleine tronche. C'est l'effet que m'a fait " King of the Slugs ". Il m'a fallu un peu de temps pour m'en remettre, pas décider à remonter sur le ring pour prendre une nouvelle salve de coups. J'étais sonné. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la musique de ces anglais n'est pas de tout repos, ça bastonne sévère et l'écouter dès le réveil, c'est à jouer à quitte ou double, soit ça vous booste pour le restant de la journée, soit vous êtes immédiatement groggy, en état de passivité aggravée plusieurs heures durant. Si " Kings of the Slugs " restera comme un des plus réjouissants morceaux de 2024, nous faisant passer par tous les états ou presque, mais nous laissant au final particulièrement lessivé, qu'en est-il du reste de ce " WOOF ", premier aboiement en mode King Kong de Joe Love - ça ne s'invente pas ! -

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc

LCD Soundsystem, Pixies, PJ Harvey, Zaho de Sagazan, Baxter Dury - festival Rock en Seine - 25 août 2024

  Le rock ne paie plus. Le festival Rock en Seine a beau balancer ce qui est pour moi la plus belle affiche de son histoire pour la seule journée du 25 août, ce n'est pas suffisant pour afficher complet. LCD Soundsystem, PJ Harvey, Pixies et même l'omniprésente Zaho de Sagazan, ça ne pèse pas lourd face à une Lana del Rey qui, sur son seul nom, parvient à remplir la date du mercredi. Pas étonnant que le festival se pose de nouveau la question de faire venir des rappeurs dès l'année prochaine, à moins qu'il ne parvienne à chopper le retour sur-médiatisé des frères Gallagher, comme un joli pied de nez, étant donné que c'était là, en 2009, dans les coulisses du festival, que le groupe avait splitté. Pour subsister, un tel festival doit attirer la jeunesse et la jeunesse n'écoute plus beaucoup de rock. Mais peu importe 2025 et les prochaines années, profitons déjà de l'instant et du millésime 2024. Pour l'occasion, notre fille était aussi, pour la première f