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Articles

Affichage des articles du juillet, 2013

Mon Rock en Seine

Je ne sais pas encore si j'irai à Rock en Seine cette année, tout dépendra de mes congés et aussi de où je serai ce week-end là. Pourtant, force est d'avouer que l'affiche, cette année, m'emballe plus que de coutume. Surtout la journée du vendredi. Dommage car c'est la seule qui oblige à poser une journée auprès de son employeur. Pas grave, je vais faire comme si j'y allais, histoire de vous parler au passage de quelques nouveautés 2013. Comme pour beaucoup de festivals, Rock en Seine impose de faire des choix, car plusieurs concerts se déroulent en même temps. Voici donc ce que pourraient donner mes trois jours à Saint-Cloud. On commence de bonne heure, à 16h15, le vendredi avec Savages , un groupe de filles qui pratiquent un post-punk particulièrement abrasif dans la lignée des glorieux aînés. On pense notamment à Siouxsie. Pas mal, surtout quand on sait que ces britanniques sont emmenées par une chanteuse...française, ancienne membre de John

Youth Lagoon (+ A Grave With No Name) - Le Trabendo, Paris - 8 juillet 2013

L'été pointe le bout de son nez et nos vacances deviennent enfin une réalité. Ayant confié les enfants aux papy et mamie, à nous les sorties et les concerts ! Nous voici donc au Trabendo. Je ne me rappelle pas exactement la dernière fois où nous y sommes allés, mais je ne me souviens pas qu'il y avait alors une terrasse. Même si l'environnement du parc de la Villette n'est pas ce qui se fait de plus esthétique, dû en partie au fait que juste à côté, la nouvelle salle devant accueillir l'orchestre philharmonique de Paris est en travaux, il est agréable de pouvoir profiter du soleil. D'ailleurs, on en oublierait presque ce pourquoi nous sommes venus : écouter de la musique. La première partie commence déjà son set que nous sommes encore dehors. Nous nous réfugions donc rapidement à l'intérieur pour entendre A Grave With No Name, un nom qu'on n'espère pas prémonitoire pour eux. Ces Londoniens sont la nouvelle signature de l'excellent label clermo

Holden - Sidération

Sur la pochette : un tourbillon, un vertige, comme celui de Hitchcock, mais pas de ceux qui donnent des sueurs froides. Non, un de ceux qui, paradoxalement, apaise. Telle est la musique de Holden, cet envoûtant duo français composé de Armelle Pioline et Dominique Depret alias Mocke, rejoint ici par le batteur Emmanuel Mario. Plus encore que sur leurs précédents disques, le groupe a su trouver un style rien qu'à lui. Ou plutôt, il apparaît aujourd'hui plus affirmé que jamais. Cette pop sinueuse dans tous les sens du terme : la voix douce et chaude qui égrène de (tristes?) vérités mais toujours de manière éthérée (" mais moi, je fais l'amour avec ces gens-là, qu'on appelle des hommes comme on n'en voit pas "), la guitare discrètement aventureuse et constamment enveloppante. Il n'y a rien d'évident derrière cette pop-là. Pas étonnant qu'on y entende une phrase comme " Car maintenant je n'aime que les routes en col, les chemins de

Leonard Cohen - Chelsea Hotel #2 (1971)

Pour moi, cette chanson demeure une énigme. Pour plusieurs raisons. Je ne sais pas pourquoi c'est sans doute ma préférée de Cohen. Ce n'est pourtant pas la plus connue, la plus marquante. Elle n'apparaît que dans un disque (" New Skin For The Old Ceremony ") considéré comme plutôt mineur de la carrière du maître. Mais c'est la chanson qui m'a fait aimer vraiment l'artiste. Entendue chez Bernard Lenoir, au milieu des années 90, perdue entre les nouveautés de l'époque, cette musique minimaliste, cette voix profonde m'avaient immédiatement touché. Il n'y en a pas beaucoup à vous procurer d'aussi intenses émotions avec si peu. Cohen est un génie, ce n'est plus à démontrer. Mais il faisait partie de la vieille garde et je ne jurais alors que par la musique de ma génération. J'ai pourtant enchaîné en achetant le " Greatest Hits " que j'ai usé jusqu'à la corde. Le monsieur avait supplanté un temps le reste de ma di

Murat - The Men - The Spinto Band - These New Puritans - Wave Machines

Nouvelle sélection de disques sortis en 2013 qui, s'ils ne m'ont pas tout de suite tapé dans l'oreille, méritent que j'en dise quelques mots. Parce que mine de rien, j'y suis revenu quelques fois depuis leurs sorties. Parce qu'ils n'ont peut être pas dit leur dernier mot et pourraient même carrément s'imposer sur la longueur. Rien ne sert de courir, comme dit le fameux adage. Jean-Louis Murat - Toboggan On commence par un chanteur bien de chez nous avec l'indécrottable auvergnat de Murat. Son dernier disque a la classe de ses meilleurs. A l'opposé du caractère bien trempé de son auteur, sa musique affiche plus que jamais une tranquille sérénité ("A mour n'est pas querelle "). La mélancolie est encore présente, mais presque détachée. (" J'ai tué parce que je m'ennuyais ") Bref, de belles mélodies, de beaux textes : ce " Toboggan " glisse tout seul. La routine, vous diront les fans. The Men - Ne

Hooded Fang - Gravez

Troisième album en presque autant d'années pour ces canadiens gentiment déjantés. Je les avais remarqués au moment de leur précédent " Tosta Mista ", grâce à l'aimable contribution d'un lecteur, un dénommé Olivier - merci à ses oreilles. J'avais même fait, dans la foulée, de '" Brahma ", une de mes chansons préférées de 2012 . Ici, on retrouve les mêmes bases : " The Jesus And Mary Chain en chemises de surfeurs " comme l'écrit le magazine Uncut. On ne saurait mieux dire. Du garage pop en quelque sorte, qui n'oublie jamais d'être mélodique, comme sur le single " Graves ", d'une efficacité imparable. Essayez donc, vous aurez bien du mal à résister.On oublie bien souvent les canadiens quand il s'agit de musique fun et cool. Comme si au pays de Céline Dion et du couple Butler / Chassagne - un nouveau disque d'Arcade Fire est d'ailleurs en route avec un certain James Murphy à la production : miam, mi