Me voilà, à écouter de la musique italienne comme l’immense majorité de la critique musicale française, encensant comme les autres le nouvel album très attendu d’Andrea Laszlo de Simone. J’ai l’impression d’être parfois un imposteur à parler d’une musique dont je ne connais rien ou si peu. Comme si je donnais mon avis sur la musique classique, le jazz, le metal, le rap ou que sais-je. Ce sont des musiques que je n’écoute pas. Oui, vous avez pu le constater, je ne suis pas très éclectique. Mais d’un autre côté, il faut relativiser, pourquoi je serais plus crédible à parler de rock indépendant. L’écoute prononcée de disques dans ce genre ne fait pas de moi pour autant quelqu'un dont les choix feraient autorité en la matière. Dieu m’en garde. Alors, oui, je trouve le dernier album d’Andrea Laszlo de Simone magnifique. C’est une petite gourmandise pop, merveilleusement arrangée, entre symphonie de chambre et son en cinémascope. Et longue en bouche de surcroît avec ses 17 morceaux. Une ...
Mais comment j'ai pu attendre aussi longtemps pour parler de ce disque ? " Glutton For Punishment ", le premier disque de Josephine Orme alias Heartworms est sorti en février dernier et c'est une sacrée claque, avec un son gros comme ça. Mais alors, pourquoi une telle attente ? Je cherchais la petite bête, je voyais trop de références, l'évidente imagerie gothique très appuyée et ce buzz annoncé paru sur Speedy Wunderground, le label de Dan Carey, producteur en grande partie responsable du renouveau du post-punk britannique (Squid, Black Midi, Fontaines D.C., PVA, Wet Leg, etc). Ajouter à cela le fait que la chanteuse a des origines diverses et variées (afghanes, pakistaines, danoises et chinoises - rien que ça !), qu'elle a surtout une voix, un charisme et une présence scénique hors du commun. L'inspiration est à aller chercher chez les Cure, Siouxsie and The Banshees, Killing Joke ou Sisters of Mercy. Bref, Heartworms validait trop de critères pour être ...