Nouvelle sélection de disques sortis en 2013 qui, s'ils ne m'ont pas tout de suite tapé dans l'oreille, méritent que j'en dise quelques mots. Parce que mine de rien, j'y suis revenu quelques fois depuis leurs sorties. Parce qu'ils n'ont peut être pas dit leur dernier mot et pourraient même carrément s'imposer sur la longueur. Rien ne sert de courir, comme dit le fameux adage.
Jean-Louis Murat - Toboggan
On commence par un chanteur bien de chez nous avec l'indécrottable auvergnat de Murat. Son dernier disque a la classe de ses meilleurs. A l'opposé du caractère bien trempé de son auteur, sa musique affiche plus que jamais une tranquille sérénité ("Amour n'est pas querelle"). La mélancolie est encore présente, mais presque détachée. ("J'ai tué parce que je m'ennuyais") Bref, de belles mélodies, de beaux textes : ce "Toboggan" glisse tout seul. La routine, vous diront les fans.
The Men - New Moon
Ce groupe américain au nom tout simple fait une
musique moins évidente qu'il n'y parait de prime abord. Leur rock
braillard et couillu donc, est suffisamment varié pour qu'on y revienne,
surtout qu'ils ont bien évolué depuis leur premier essai "Open Your Heart"
qui ne m'avait pas franchement convaincu. Et puis, le jouissif
morceau final, le bien nommé "Super Moon" et son orgie sonore, est le genre de trucs qui me
ferait presque aimer les guitar heroes, c'est dire...
The Spinto Band - Cool Cocoon
Sans être aussi fort que leur premier disque au titre justifié, "Nice And Nicely Done", ce nouvel essai des Spinto Band aurait sans doute mérité plus d'attention. Abandonnant leur côté survitaminé, les Spinto Band nous concoctent une pop plus raffinée mais tout aussi mélodieuse. Après quelques années de dénigrement du fait d'un deuxième album plus que dispensable, cela fait plaisir de constater qu'un ancien groupe adoré n'est pas mort.
These New Puritans - Field Of Reeds
Ceux-là sont définitivement en marge : trois albums et autant de styles différents. Ce "Field Of Reeds" prend son temps, accepte même les silences là où ses prédécesseurs voulaient combler chaque seconde, chaque vide. Pourtant, il n'y a encore rien d'évident ici. Une musique exigeante, aventureuse, qui cotoie aussi bien Radiohead, Robert Wyatt que Talk Talk. La première écoute s'avère déroutante, voire repoussante et puis on réessaie. Même si, pour l'instant, je n'ai pas encore vraiment succombé, comme ce fut le cas du "Hidden" de 2010. Mais, depuis ce que j'ai dit sur le dernier Bertrand Belin - que je regrette -, je préfère rester prudent. Des fois qu'un changement d'avis finirait par s'opérer. En tout cas, un titre comme "Fragment Two" m'a instantanément séduit.
Wave Machines - Pollen
Voilà une autre formation qui, sans crier gare, poursuit son bonhomme de chemin, en modifiant habilement sa recette. Si ce "Pollen" est moins tubesque et immédiat que "Wave If You're Really There", il est aussi plus affiné, plus affirmé. Délaissant le côté dansant de leur musique pour une approche plus introspective, les Wave Machines, moins en phase avec leur nom, font désormais plus vibrer au dedans qu'au dehors.
Commentaires
Enregistrer un commentaire