Le duo de Birmingham, Big Special, à ne pas confondre avec Sleaford Mods, celui plus célèbre de Nottingham, est déjà de retour un an après la claque que fut leur premier album "Post Industrial Hometown Blues", en très bonne position dans le classement de mes disques préférés de 2024. On retrouve leur style percutant, mélangeant rythmiques martiales, gouaille populaire alternant le "parlé-chanté" quand il s’agit de décrire le quotidien de manière décalée et un chant de crooner quand les sujets se veulent plus sérieux. D’ailleurs, la différence des pochettes entre les deux albums est révélatrice : sérieuse pour le premier montrant une envie d’en démordre, drôle pour le second, histoire de signaler que finalement il vaut peut être mieux en rire. Bien sûr, l’effet de surprise n’y est plus. Il n’y a aussi pas de morceaux aussi mémorables que "Shithouse", "This Here Ain’t Water" ou "Trees" et ça s’essouffle un peu sur la fin. Le groupe aurait-il déjà dit l’essentiel ? Pourtant, "The Mess" ou "God Save The Pony" restent d’excellents titres, qui font immédiatement leur petit effet mais on se dit que ça doit être sur scène que cette musique doit prendre toute sa dimension.
Le groupe sera par chez nous fin octobre et j’ai déjà pris mes places, m’assurant d’être au rendez-vous, même si l’événement reste bien trop confidentiel pour être pris d’assaut dès l’ouverture de la billetterie. A noter quand même la présence de Rachel Goswell, la chanteuse de Slowdive sur le dernier titre, "Thin Horses". Peut-être la preuve qu’à défaut d’être connu du grand public, le duo commence à se faire une place dans le petit milieu du rock indépendant. On leur souhaite d’élargir davantage leur audience, ils le méritent amplement.
Commentaires
Enregistrer un commentaire