Voilà une (des nombreuses ?) artiste que j'ai malencontreusement négligé depuis ses débuts. Tout d'abord au travers de sa participation à Goat Girl le temps d'un premier album qui avait mis sur le devant de la scène ce groupe de jeunes londoniennes au rock débridé, rappelant le meilleur du genre, à mi-chemin entre une PJ Harvey et les Yeah Yeah Yeahs. J'avoue après coup que ce disque éponyme a un certain charme dans sa capacité à varier les ambiances, à balancer ses chansons tous azimut, dans un joyeux foutoir. Après ça, Naima Jelly renommée en Naima Bock a quitté le navire. Et son premier album solo fut une vraie surprise car à mille lieux de la musique de sa précédente formation. On naviguait alors dans des eaux beaucoup plus calmes et folk. "Below a Massive Dark Land" enfonce le clou. Et j'ai failli une fois de plus, passer à côté. "Gentle" commence de manière classique, comme une douce et agréable musique d'ambiance. Et puis, il y a l'apparition de ces cuivres qui viennent tout changer et rompre la quiétude. Le morceau suivant, "Kaley" est carrément entraînant avec cet entrelac de voix et d'instruments pour une fin en apothéose.
On retombe quand même progressivement dans des titres folk de factures plus prévisibles, aux connotations presque médiévales avec la présence de harpe. Et puis, une fois de plus, sans crier gare, les mélodies s'emballent à la fin de "Takes One" ou "Age". Bref, il faut savoir passer outre ses à priori, pour apprécier pleinement cet album, loin d'être aussi convenu qu'une écoute distraite pourrait laisser croire. Il y a ici un raffinement redoutable.
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