"Omoiyari" est un équivalent japonais d'empathie. Kaoru Ishibashi alias Kishi Bashi, est un américain d'origine japonaise. Comme beaucoup, l'arrivée au pouvoir de Donald Trump l'a fait réfléchir sur l'avenir de son pays en se remémorant son passé. Notamment celui particulièrement sanglant entre ses deux patries, celle de ses parents et la sienne. Celui de l'été 1942 ("Summer of 42") par exemple, peu de temps après l'attaque japonaise de Pearl Harbor et avant la riposte américaine qui culminera avec les bombes atomiques de Hiroshima et Nagasaki. Cette Histoire tragique qu'on voudrait tous oublier mais qui refait irrémédiablement surface quand on retrouve, à la tête des états, des personnes qui ont su gagner par la haine de l'autre, en voulant construire des murs par exemple. Un peu d'empathie, voilà ce dont le monde a besoin. Les oiseaux de la pochette sont à l'image de nous autres, humains, des êtres variés et fragiles.
Le message peut paraître simpliste et facile, comme la musique. Mais il est pur, comme la musique est belle. Parfois, c'est seulement ce dont on a besoin : un peu de beauté immédiate. Et puis, Kishi Bashi, garde tout de même une douce folie, lui, qui a été membre de of Montréal de 2010 à 2012. On pense à une version américaine de Patrick Watson ou à Sufjan Stevens, autres adeptes d'une pop fine et ouvragée.
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