J’ai appris il n’y a pas longtemps que la femme allongée en robe à paillettes sur la pochette de "Yeah!" de The Little Rabbits, album de 1998 qui contient entre autres le titre "La Piscine", c’était elle. Le samedi 12 avril 2025, elle était venue faire la promotion de son nouveau disque "Chéris ton futur" au Gibert Joseph du boulevard Saint-Michel à Paris. Elle chantait devant le rayon variété française, sur une petite scène minuscule, tout juste assez grande pour y déposer un clavier. Les musiques de ses nouvelles chansons y étaient enregistrées. Contrairement à beaucoup, j’avais été déçu par "Chéris ton futur", pas par les paroles, toujours aussi justes et légèrement décalées - quand il est question de mort, c’est parfois préférable - pas par les arrangements toujours aussi soignés et variés, mais par les mélodies, moins accrocheuses que sur le fabuleux tryptique "L’idéal", "L’amour, l’argent, le vent" ou "Magnétique" - je mets de côté le disque des reprises sur la Corse. Il y a bien "Fantôme atomique" qui fonctionne très bien. Le reste est moins évident ou à l’inverse le paraît trop. Ce samedi là, en tout cas, la foule ne se pressait pas. Quelques rares fans venus se faire dédicacer le dernier album, quelques clients de passage, comme nous.
Bon, je triche, c’était calculé. Cette venue chez Gibert entre 17h30 et 18h, ce n’était pas uniquement pour acheter des disques de Le Tigre, Siouxsie pour moi ou Lana del Rey pour ma fille - oui, elle achète des CD à 16 ans. Oui, j’avoue, je suis fan de Barbara Carlotti. Quelqu’un qui, après 30 ans de carrière ou presque continue à venir chanter ainsi au milieu d’une poignée de quidams, dans une relative indifférence mérite le respect. Elle dégage de plus une sympathie naturelle. Même s’il pleuvait dehors et que "Chéris ton futur" mérite mieux que mes premières écoutes déceptives, on est malgré tout parti avant les dédicaces. Je suis resté ce profond admirateur timide. Que dire à part des banalités à des artistes qu’on apprécie pour ce qu’ils font et ce qu’ils sont ?
Commentaires
Enregistrer un commentaire