On l’attendait depuis 3 ans celui-là. Depuis que les membres de Black Country New Road nous avaient persuadé qu’ils continueraient coûte que coûte, sans leur charismatique chanteur Isaac Wood, parti déprimé seul, loin des lumières médiatiques. Les désormais 6 anglais - 3 filles, 3 garçons, la parité est maintenant respectée - ont mis quelques temps à concevoir ce "Forever Howlong", l’ayant longtemps éprouvé en concert. En effet, suite à la désaffection de leur leader, le groupe avait décidé de ne plus jouer leurs précédents morceaux en live. C’était culotté vis à vis de l’attente de leurs fans. Le côté torturé et sombre de Black Country, New Road venait d’Isaac Wood, cela ne fait plus aucun doute, à l’écoute de ce premier disque sans lui. Certains regretterons d’autant plus son départ. "Besties", premier morceau, annonce d'emblée la couleur plus guillerette et pop. Pour le reste, on retrouve les mêmes chansons labyrinthiques, encore plus denses qu’avant. Trop de de mélodies, d’arrangements, de changements de tons et de rythmes peuvent d’abord épuiser, le cerveau réclame souvent un peu de stabilité, des rengaines faciles à retenir.
Le chant est désormais assuré par les trois femmes du groupe. On savait déjà que Georgia Ellery était douée pour varier les pistes, notamment avec Jockstrap, son autre formation aux sonorités plus dansantes. On découvre maintenant la voix et la qualité d’écriture de ses deux autres camarades, May Kershaw aux claviers et Tyler Hyde à la basse. La musique de Black Country New Road est toujours aussi exigeante, peut-être même encore plus qu’avant, mettant davantage en lumière les talents de chacun de ses membres. Il faudra donc du temps pour digérer ce passionnant nouvel album. Tant mieux.
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