Il m’en a fallu du temps pour vous parler du dernier album de Panda Bear. "Sinister Grift" est sorti fin février, en plein cœur de l’hiver. Et ce n’était évidemment pas la bonne période pour une musique aussi lumineuse. Je n’étais alors pas prêt à entendre un tel déluge de soleil. Noah Lennox, avec l’âge, semble purger davantage sa musique de tous effets inutiles, ne gardant que ceux pouvant donner encore plus de couleurs à ces mélodies déjà brillantes. Les chaleurs s’installant depuis plusieurs semaines, il était temps de sentir si ce disque pouvait avoir chez moi un autre résultat que quatre mois plutôt. Et ce dernier ne s’est pas fait attendre : "Sinister Grift" est bien sûr un grand disque, car il faut dire que Lennox est coutumier du genre. On retrouve quelques invités habitués : les amis de Animal Collective, Deakin à la coproduction, et les contributions de Geologist et Avey Tare. C’est Nadja, sa fille, que l’on entend chanter en portugais sur "Anywhere but here", elle a aussi participé à l'écriture. Vous savez, celle qui, avec Fernanda Pereira, son ex-femme, était "My Girls" ("With a little girl and by my spouse. I only want a propre house") sur le célèbre titre d’Animal Collective en 2009. Autre participant de marque de ce très beau disque, Cindy Lee, responsable avec "Diamond Jubilee" sorti l’an passé, d’un des plus beaux albums d’indie pop parus depuis des lustres.
Entre les excellents et addictifs "Praise" et "Defense", Panda Bear signe un sans faute et se paie même le luxe d’un titre bouleversant, "Elegy for Noah Lou", hommage au fils d’amis décédé. "Here I come" nous dit-il pour finir ce "Sinister Grift" qui porte bien mal son nom. Et si nous faisions de même pour aller le voir à l’Elysee Montmartre, à Paris, le 4 novembre prochain dans le cadre du festival de Pitchfork, webzine qui a largement contribué à sa renommée. ?
Commentaires
Enregistrer un commentaire