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Jessica Pratt - Here in the Pitch

Je vous avoue que j'ai un peu perdu le rythme ces derniers temps. Je me passionne moins pour les nouveautés et même pour la musique en général. Ça m'arrive parfois. Du coup, je suis moins régulier dans mes posts. Et je sais que ça me fait perdre les quelques rares lecteurs que je peux encore avoir. Car sur les réseaux sociaux et sur internet de manière globale et cela plus qu'ailleurs, il faut rester "visible" et pour ce faire, il faut publier encore et encore. Je préfère écrire quand l'envie me vient réellement et pour le nouvel album de Jessica Pratt, c'est le cas. Impossible de rester de marbre à son écoute. " Here in the Pitch " est son quatrième disque et plus ça va, plus sa musique se rapproche de l'épure totale. Impossible de connaître l'époque de ces chansons-là. Elles ont une classe folle et la classe n'a pas d'époque. On pense au Nick Drake de " Pink Moon " avec le son de Phil Spector. Jessica Pratt ressemble à
Articles récents

Lime Garden (+ Ha The Unclear) - Le Hasard Ludique, Paris - le 27 avril 2024

  C'est mon groupe du moment : les néo zélandais de Ha The Unclear - merci à William Peel pour la découverte. En plus d'écouter leur premier album, le réjouissant " A Kingdom In A Cul-de-sac ", il me fallait voir la formation en concert pour savoir si en live, le rendu musical était aussi bon. Nous ne fûmes pas déçus avec maman :  ces gars dégagent un capital sympathie naturel. Leur musique est un tourbillon de fraîcheur. Et pour une fois, on se rend compte que nous sommes allés à un concert pour la première partie. Bien sûr, la prestation fut bien trop courte. On se dit qu'on retournera assurément les voir si l'occasion se représente. En tout cas, cela nous a permis de découvrir aussi la salle du Hasard Ludique - oui, je sais, c'est un peu la honte tellement la programmation du lieu correspond pourtant à la musique que j'écoute, temple notamment de l'indie pop avec le festival Paris Popfest mais isolé du reste de l'offre culturelle, aux limite

Ha The Unclear - A Kingdom In a Cul-de-sac

La Nouvelle Zélande est depuis le début des années 80, voire les années 70 avec Split Enz, le premier groupe des frères Finn qui connaîtront un succès plus large avec Crowded House, un repère pour une pop déglingos, rythmée et qui n'oublie pas d'être incroyablement mélodique. On se rappelle bien sûr du formidable Dunedin Sound, à The Chills, The Bats, The Clean ou Chris Knox. Depuis, c'est de manière plus dispersée que nous avons des nouvelles régulièrement enthousiasmantes de la petite île soeur de l'Australie : Connan Mockasin, Aldous Harding, Princess Chelsea ou Jonathan Bree. Malgré la diversité de styles, il y a une constante là-bas, souvent propre aux insulaires, celle de faire comme bon leur semble, en dépit des modes dont ils paraissent n'avoir cure. Et cette fraîcheur, on la sent encore plus qu'ailleurs chez Ha The Unclear - mais à quoi, peut donc bien faire référence cet étrange nom ? Ils me font un peu penser aux américains de The Spinto Band : mêmes

Jane Weaver - Love In Constant Spectacle

  Voilà une artiste discrète que je découvre sur le tard. Jane Weaver a commencé à faire parler d'elle au mitan des années 90, en pleine période britpop avec une obscure formation du nom de Kill Laura. Son mari, Andy Votel, est un ami de Badly Drawn Boy qu'il a largement contribué à faire connaître, produisant le premier EP de ce dernier en 1996. Tous les deux étaient aussi les fondateurs de feu le label Twisted Nerve Records. " Love in Constant Spectacle " est le douzième album solo de Weaver et vu le peu de connaissance de la carrière de la dame que je peux avoir, loin de moi l'envie de dire qu'il s'agit de son meilleur - certains, de toute façon, le font pour moi. Ça n'empêche qu'on tient là un disque épatant dont les influences font irrémédiablement penser à Broadcast ou plus récemment à Cate Le Bon, une pop psychédélique, douce, apaisante et divinement bien arrangée.  Quand on sait en plus que la production a été confiée à John Parish, compagn

Bill Ryder-Jones - La Maroquinerie, Paris - le 28 mars 2024

  Jeudi dernier, nous sommes allés voir en concert Bill Ryder-Jones, ancien guitariste d'un des meilleurs groupes de pop de ces vingt dernières années, The Coral. Le monsieur est quant à lui, responsable de ce qui devrait être l'un des meilleurs disques du genre en 2024. Je l'ai déjà dit mais " Lechyd Da " est magnifique, de bout en bout. Pourtant, sa musique n'a pas grand chose à voir avec celle de son ancien groupe, elle est plus triste, contemplative. La faute, à ce frère, Daniel, qu'il a perdu, tombé d'une falaise, il y a plusieurs années et dont il a du mal à se remettre. En tout cas, le chanteur avoue lui-même que son nouvel album est celui dont il est le plus fier, avec " A Bad Wind Blows in my Heart " sorti en 2013, rejetant quelque peu " West Kirby County Primary " et " Yawn " parus entre deux. D'ailleurs, il ne joua aucun titre de ce dernier. La première partie fut assurée par une jeune liverpudlienne, Pet Sn

Little Rock Story - Bobino, Paris - le 24 mars 2024

C'est grâce à l'ami de Merseyside que nous sommes allés en famille un dimanche après-midi à Bobino assister à un concert rock. Mais pas n'importe quel concert : celui-ci est indiqué à partir de 6 ans et il raconte en à peine plus d'une heure l'histoire du rock. Belle ambition portée par un groupe de musiciens aguerris, du blues des noirs américains dans les plantations du Sud à des titres plus récents comme le célèbre " Seven Nation Army " - même si le tube des White Stripes a plus de vingt ans au compteur - malheureusement transformé depuis plusieurs années en hymne pour stades, beuglé en choeur par des troupes de décérébrés. Le groupe maîtrise en tout cas ses classiques, de Elvis aux Beatles, en passant par Hendrix, AC/DC, Metallica, le Clash, etc. Tout est impeccablement joué. Bien sûr, il y a de nombreux oublis et certains difficilement pardonnables (Radiohead, Pink Floyd, Dylan ainsi que tout le rock indépendant au sens large). Le punk est aussi bala

Royel Otis - Pratts and Pain

Voilà un groupe de jeunes hommes plutôt malins, là où le style indie-pop n'est plus vraiment à la mode - l'a-t-il déjà été ? - , ils ont malgré tout réussi à faire parler d'eux. D'abord en figurant dans la bande son du célèbre jeu vidéo Fifa 2024, imparable tremplin pour se faire connaître, avec leur assez irrésistible " Going Kokomo ". Ensuite en reprenant " Murder on the dance floor " de Sophie Ellis Bextor sur les réseaux sociaux - au passage, je me suis rendu compte que la très belle anglaise n'était autre que la chanteuse de theaudience, groupe de britpop assez inoffensive comme la carrière de la demoiselle mais dont le titre " I know enough " fait encore son petit effet aujourd'hui. La vidéo connait un beau succès, suffisamment pour remettre au goût du jour le tube pop pour les plus jeunes générations - oui, le titre a déjà 23 ans. Le nom de Royel Otis vient simplement des prénoms des deux principaux membres du groupe australi