C'est grâce à l'ami de Merseyside que nous sommes allés en famille un dimanche après-midi à Bobino assister à un concert rock. Mais pas n'importe quel concert : celui-ci est indiqué à partir de 6 ans et il raconte en à peine plus d'une heure l'histoire du rock. Belle ambition portée par un groupe de musiciens aguerris, du blues des noirs américains dans les plantations du Sud à des titres plus récents comme le célèbre "Seven Nation Army" - même si le tube des White Stripes a plus de vingt ans au compteur - malheureusement transformé depuis plusieurs années en hymne pour stades, beuglé en choeur par des troupes de décérébrés. Le groupe maîtrise en tout cas ses classiques, de Elvis aux Beatles, en passant par Hendrix, AC/DC, Metallica, le Clash, etc. Tout est impeccablement joué. Bien sûr, il y a de nombreux oublis et certains difficilement pardonnables (Radiohead, Pink Floyd, Dylan ainsi que tout le rock indépendant au sens large). Le punk est aussi balayé avec un seul et très consensuel "Should I Stay or Should I Go". Mais le parti pris est que cela soit abordable pour les jeunes enfants, ce qui peut se comprendre. Pas de rock gothique ou sataniste, donc. Heureusement, Bowie est à l'honneur avec un beau "Life On Mars" joué intégralement en clôture : ouf. Mes enfants sont sans doute déjà un peu trop âgés pour l'exercice. Papa et maman sont passés par là pour leur culture musical, aidés par des petits livres comme celui-là. Le concept reste intéressant mais mériterait d'être développé avec des spectacles ciblés sur un style plus particulier que ce terme "rock" devenu depuis bien longtemps beaucoup trop fourre-tout. En tant qu'adulte, c'est aussi ce qu'on voudrait pour nos enfants, qu'ils prennent le temps, arrêtent d'être dans un zapping permanent, abreuvés qu'ils sont d'écrans et d'informations en tout genre. Survoler, c'est bien, contempler c'est mieux.
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous
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