Il est désormais admis que The Coral est l'un des meilleurs groupes de pop anglaise de ces vingt dernières années. Et si cela fut possible, c'est entre autre grâce au talent de son premier guitariste, Bill Ryder-Jones. Il fut aux affaires sur les cinq premiers disques, jusqu'à "Root and Echoes", considéré par certains comme leur plus belle réussite. Après deux albums solo où le jeune prodige a démontré une impensable maîtrise du piano, bien loin des sentiers battus de la pop, surtout sur l'étonnant "If..." purement instrumental et digne des plus belles bandes originales de film, il revient à ses premières amours : la guitare. Pour cela, il est même rentré enregistrer chez maman, à West Kirby, près de Liverpool. Il en ressort un album fortement inspiré par Pavement d'une part et la brit-pop de l'autre, pas très éloigné du Blur de 1997-1999, dans lequel Graham Coxon était devenu l'égal de Damon Albarn. Pas étonnant quand on sait que Graham et Bill sont aussi amis dans la vie.
"West Kirby County Primary" mélange habilement les caresses et les claques, commençant avec une petite mélodie à la cool alors que, sur "Satellites", il monte un impressionnant mur de guitares que n'aurait pas renié les Boo Radleys des débuts. Sur le précédent "A Bad Wind Blows In My Heart", l'anglais rivalisait déjà aisément avec Ellliott Smith ou Sufjan Stevens. Il serait donc temps que le milieu indépendant reconnaisse enfin le talent de Bill Ryder-Jones. Son nouvel album comme l'ensemble de sa carrière le méritent amplement.
Live de "Satellites" :
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