William Sheller, bah oui, William Sheller. J'avoue tout de go ne pas connaître plus que ça sa discographie, à part bien sûr les titres les plus célèbres ("Les filles de l'Aurore" ou "Un homme heureux"). Sheller, c'est le grand oublié de la chanson française. Celui qui, à chaque fois qu'il refait parler de lui fait une unanimité sans faille, mais qu'on ne cite pourtant jamais comme une référence. Sheller, c'est la modestie et la discrétion même. Celui qui a été découvert par Barbara et qui a lancé Jean-Louis Murat et aussi le plus discutable Damien Saez. Sheller, c'est l'intégrité même. Celui qui ne cherche pas spécialement à vendre, qui place la musique au-dessus de tout. Celui dont les textes simples mais jamais mièvres touchent souvent. Sa musique est toujours la même, inspirée à la fois de la musique classique et de la pop anglaise des années 60, celle des Beatles bien évidemment. "Youpilong", le très beau premier titre de ce nouvel album sonne d'ailleurs comme du McCartney. L'ensemble a été composé bien sûr sur son instrument de prédilection, le piano, agrémenté de légers et bienvenus arrangements de cordes.
Ce très court "Stylus" vient donc une fois de plus rappeler son épatant savoir-faire. A l'heure où certains déplorent le fait qu'il n'y ait plus de grands anciens faisant valeurs de référence dans la chanson française, Sheller devrait être, qu'il veuille ou non, de ceux-là. Il a toujours fait ce qui lui plaisait, se fichant des modes. Il faudrait juste qu'il attende moins longtemps entre chaque disque, pour qu'on n'ait pas le temps de l'oublier.
De rien. C'est vrai que bizarrement, l'homme est souvent oublié de tous, public comme critique. Un peu à part sans doute et pourtant, sa musique est assez accessible.
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