Accéder au contenu principal

Pain-Noir - Pain-Noir

Mine de rien, Pain Noir semble avoir une stratégie marketing très au point. Il y a deux ans, il fait paraître deux premiers titres particulièrement prometteurs sur Soundcloud, sans plus d'informations. Quelques mois après, on en sait plus avec l'annonce d'un album. Ledit album ne sort pourtant que bien plus tard et seulement en vinyle par l'intermédiaire des indispensables Microcultures. L'audience commence à grandir avec quelques critiques élogieuses notamment ici. Puis près d'un an passe encore quand le disque sort en CD chez Tomboy Lab, une vraie maison de disques (enfin très indépendante) agrémenté de quelques titres inédits. Cette nouvelle chronique n'a donc de sens que pour ces chansons rajoutées, plus pop, plus immédiates, comme un réjouissant duo avec Mina Tindle, petite protégée de JP Nataf. Ça tombe bien parce que le reste, on a eu le temps de s'en imprégner, de l'aimer encore davantage. Télérama, Le Monde, Les Inrocks, etc, bref, tout le monde en dit le plus grand bien. Il n'est pas dit que cela aurait été le cas deux ans plus tôt, si l'Auvergnat n'avait pas pris son temps. 
Et puis, sortir un album, comme ça, en novembre, c'est quand même futé, ça permet de nous rappeler à notre bon souvenir lorsqu'il s'agira de faire une liste de nos disques préférés de 2015... Mais passées toutes ces considérations stratégiques, cette lente montée du plaisir, il reste bien sûr un excellent album de chanson française. L'un des meilleurs de ces dernières années. Décidément, ce nom de groupe est bien mal choisi.

Clip de "La Retenue" :

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Grandaddy & The Lost Machine Orchestra - Paris, le Trianon - 20 avril 2022

Enchaînement de concerts avec un quatrième en trois semaines. Celui-là, je l'avais coché il y a quelques temps déjà. Mais maman n'étant pas grande amatrice du groupe, je l'avais mis en " stand-by " (" Bye-Bye ..."). Et puis, il aura fallu qu'au détour d'une soirée entre parents le sujet soit mis hasardeusement sur la table pour qu'on prenne nos places, à la dernière minute ou presque. Grandaddy, c'est la période bénie de la pop américaine au mitan des années 90-2000. Avec les Flaming Lips (le groupe existait bien avant mais leurs meilleurs disques sont sortis à ce moment-là), Mercury Rev et Sparklehorse. Un quatuor pour l'éternité et au moins quatre chefs d'oeuvres de suite : " Deserter's songs " en 1998, " The Soft Bulletin " en 1999, " The Sophtware Slump " en 2000, " It's a wonderful life " en 2001. On pourrait même rajouter Wilco en 2002. Ce soir-là, au Trianon, magnifique écrin

Panda Bear & Sonic Boom - Reset

" Reset " ? Pas vraiment aurait-on tendance à penser de prime abord. On reconnaît tout de suite Panda Bear dès les premières notes et le chant si caractéristique. Le génie mélodique derrière Animal Collective, c'est lui. Le style de Sonic Boom apparaît ici plus diffus, en filigrane. Les quelques arrangements psychés, c'est lui. Il faut dire que derrière le foisonnement sonore de Noah Lennox, le nom à la ville de notre Panda, difficile de se faire une place. Après le retour inespéré de son groupe à un niveau d'excellence avec " Time Skiffs " paru en février dernier, il en profite pour sortir un disque avec un ami de longue date. Les deux artistes se connaissent depuis plusieurs années, en tant que réfugiés en terre portugaise. L'ancien membre de Spacemen 3 n'a pas connu le même succès que son ex-compère parti formé Spiritualized pour le bonheur que l'on sait. La musique de Peter Kember est plus modeste que celle de Jason Pierce, mais ce n'

Nick Cave & The Bad Seeds, Kraftwerk, The Liminanas, Los Bitchos, DIIV, Aldous Harding, etc - Festival Rock en Seine - 26 août 2022

On ne pouvait pas finir l'été sans un festival. Bon ok, on avait été au Harbour Bristol Festival, mais celui-là était en plein centre ville, on n'y retrouvait pas vraiment l'ambiance d'un festival classique. On a donc joué au plus court de chez nous : Rock en Seine au parc de Saint-Cloud. D'autant que la programmation, cette année, était plutôt alléchante. On sentait que les programmateurs voulaient rattraper ces deux années perdues en raison du COVID. Le jeudi était dédié au rock pour "jeunes", même si peu d'entre eux écoutent encore du rock, avec la jeune garde britannique, Yard Act, Fontaines DC, Idles et comme tête d'affiche les valeurs sûres d'Arctic Monkeys. On avait plutôt choisi avec maman, le rock pour "vieux", avec la date du vendredi. Et oui, on assume complètement notre âge. On est arrivé presqu'à l'ouverture, en tout cas pour les premiers concerts. Les Bretons de Gwendoline - un rennais, un nantais, pour la paix