Dans un monde parfait, ce disque serait adulé. Parce qu'il concentre le meilleur de trente ans de chanson française, tantôt minimaliste (les premiers Dominique A, Jérôme Minière, Bertrand Betsch, feu le label culte Lithium) tantôt brillamment arrangé (Arnaud Fleurent-Didier, le meilleur de la variété des années 70) tantôt mélancolique, tantôt délicieusement enjoué et mélodique. Chevalrex serait la tête de proue des artistes squattant les compilations essentielles de La Souterraine, le leader naturel de cette nouvelle pop indépendante à la française, le patron de l'excellent label Objet Disque, l'homme susceptible de rassembler le mieux cette belle génération (Mocke, Eddy Crampes, Rémi Parson, Requin Chagrin, La Féline, etc.). Ils sont tous ou presque adeptes d'une chanson française qui a compris que notre langue sonnant moins bien que d'autres, un chant discret, à demi parlé fait très bien l'affaire. L'essentiel réside dans l'ornementation : les paroles et les arrangements. Rémi Poncet, puisque c'est de lui dont il s'agit, est le frère de Gontard!, le pendant politique et sec de Chevalrex et aux influences très connotées eighties. Un frère dont il est ici question ("Avec mon frère").
Les textes sont d'ailleurs plutôt personnels. "Futurisme" a un inconvénient majeur, celui d'être résolument trop court. Comme son titre l'indique, il rêve en un futur meilleur, un futur XXL, mais un futur improbable. Un futur où les chansons de Chevalrex auraient toute leur place.
Clip de "Aussi Loin" :Les textes sont d'ailleurs plutôt personnels. "Futurisme" a un inconvénient majeur, celui d'être résolument trop court. Comme son titre l'indique, il rêve en un futur meilleur, un futur XXL, mais un futur improbable. Un futur où les chansons de Chevalrex auraient toute leur place.
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