Accéder au contenu principal

Whitney - Light Upon The Lake

Et oui, je suis en train de faire le ménage dans mes MP3. Après Andy Shauf, voici un autre disque qui, mine de rien, a squatté longtemps dans mon téléphone portable avant que je me décide vraiment à y jeter une oreille. Comme pour Shauf, j'étais resté coincé sur le magnifique premier titre. La suite, pas du même calibre, m'ennuyait un peu. Comme si, une chanson pouvait phagocyter tout un album. C'est le risque de tout donner, dès le début : on créée une attente démesurée. "No Woman" est un single parfait ou presque, fédérateur juste ce qu'il faut, subtil sans en avoir l'air. Mais toute la musique de Whitney est à cette image. Le groupe est la réunion d'anciens membres de Unknown Mortal Orchestra et Smith Westerns. La voix de fausset de Julien Ehrlich peut agacer, la musique à tendance country-soul rebuter les amateurs de rock indépendant comme moi.
Pourtant, l'alchimie fonctionne, bien réhaussée par des arrangements de cordes et de cuivres aux petits oignons. Malgré sa courte durée, l'ensemble s'essouffle quand même sur la fin. "Light Upon The Lake" n'en reste pas moins digne de rester encore quelques mois sur mon téléphone portable, car je suis sûr que j'y reviendrai, ne serait-ce que pour avoir à nouveau un petit peu de chaleur pour les mois d'hiver à venir.

Clip de "No Woman" :

Clip de "Golden Days" :

Commentaires

  1. Pour moi, tout est du même calibre que No Woman, Golden Days par exemple est au moins aussi tubesque, et ce disque est un chef-d'oeuvre, parmi ce que j'ai entendu de mieux cette année.
    Voilà, j'aime avec démesure et sans réserve ce formidable disque ;)

    RépondreSupprimer
  2. Je ne connaissais pas ce groupe ! Merci pour le partage.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&