Ce groupe est devenu en quelques années, deux disques, surtout le premier, le formidable "Inform - Educate - Entertain" et une poignée de concerts mémorables, un de mes préférés. Alors quand ils sortent un nouvel album, c'est forcément un événement. "Every Valley" qui vient trouver sa thématique dans la fin de l'industrie du charbon au Pays de Galles, est une fois de plus une réussite, plus encore que le décevant "The Race For The Space" sur le sujet trop évident et un peu éculé de la conquête de l'espace. On nage bien sûr comme d'habitude entre les extraits de films et la musique post-rock voire krautrock. Pour faire plus local, le groupe a invité pléthore de gloires galloises, notamment le leader des Manic Street Preachers. Mais la musique de Public Service Broadcasting est encore plus belle lorsqu'elle se passe de chant. Seule, Tracyanne Campell, la chanteuse des écossais de Camera Obscura s'en tire admirablement sur "Progress", parce qu'elle épouse la mélodie. Les deux titres "All out" aux guitares un peu bourrines et "Turn no more" avec la voix lourdaude de Bradfield font un peu tâche au final, par leur manque de finesse. Dommage, car mis à part ça, c'est un sans faute, jusqu'au clin d'œil à Bowie sur "You+Me" où l'intro est volontairement pompée sur celle de "Five Years". On entend aussi sur ce même titre, du gallois ainsi que pour la première fois la voix de Willgoose.
Pas sûr qu'on l'y reprendra de sitôt lui qui préfère se cacher derrière sa musique et l'histoire qu'il veut nous raconter. Public Service Broadcasting réussit encore l'exploit d'allier les deux de manière intelligente et réfléchie pour en faire un tout cohérent, riche et documenté. Toujours aussi passionnant.
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