Deuxième concert de la semaine : même endroit, même heure, même festival. Cette fois-ci, la première partie est un peu plus fun. Normal, vous me direz : la musique est souvent à l'image de celle de la tête d'affiche. C'est une sorte d'électro pop avec un zeste de soul. Le chanteur est un drôle de petit bonhomme et si ce n'est pas inoubliable (là encore beaucoup de sons semblent enregistrés), ça reste plutôt plaisant à l'oreille. Pas sûr que ça suffira pour que dans quelques années, on retienne encore le nom de ce Cola Boyy. Pour MGMT, la donne n'est évidemment pas la même, n'en déplaisent à leur nombreux détracteurs. Le duo new-yorkais a montré depuis longtemps qu'il n'était pas qu'une simple hype passagère. Les voilà avec un quatrième disque qui est sans doute leur plus immédiat et accessible. En live, c'est un show incroyablement rodé. Le chanteur débarque avec un maquillage façon "Aladdin Sane". J'avais entendu que sur scène, ils manquaient de charisme et que le son était souvent déplorable, si bien que j'ai été agréablement surpris. Bien sûr, la communication avec le public reste limitée, mais vu le spectacle proposé, on n'en demande pas plus. Quasiment tout le dernier disque y passe, notamment l'excellent "Little Dark Age" pour débuter. Deux nouveaux morceaux suivis d'un extrait de leur premier, l'inépuisable "Oracular Spectacular" qui les a rendu célèbres, voilà le rythme de la soirée. Rien du troisième "MGMT", l'incompris. Quasiment rien de "Congratulations", leur deuxième album, injustement mal-aimé. Ils joueront seulement le morceau de bravoure, "Siberian Breaks", véritable épopée pop de plus de dix minutes. Bien sûr, il y a "Time to Pretend". Bien sûr, il y a "Kids" pour une longue version à l'ambiance club, le temps d'un passage assez technoïde. Le show visuel un peu barré est à l'image habituelle de leurs clips, même si moins outrancier. Bref, MGMT est à la hauteur de sa réputation, une formidable machine à tubes électro-pop. À ce jeu-là, ils ont peu d'équivalents actuellement.
9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...
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