Depuis quelques jours, c'est bien simple, je n'arrive pas à me défaire de ce morceau : "The Planet of Straw Men", manifeste anti-réseaux sociaux des Australiens de Tropical Fuck Storm. Mais que veut dire ce "coup de gras" dont il est question dans son refrain ? Une réception impromptue d'un morceau de couenne de jambon au beau milieu de la figure ? Une addiction soudaine au McDo ou autres kebabs ? Une mandale délivrée inopinément par une personne obèse ? Ou tout simplement une faute d'orthographe et de prononciation d'une expression bien de chez nous, mal transposée dans la langue de Shakespeare ? Il semble bien qu'il s'agit de notre "coup de grâce", comme une victoire par KO. C'est bien l'effet que m'a fait la musique de ces énergumènes-là. Pas décidés à croire que le rock est mort, qu'il n'y a plus rien à dire dans le domaine, Tropical Fuck Strom ne baisse pas les bras et continue la bataille, envers et contre tout, dans un joyeux foutoir qui, au départ, chahute un peu mais finit par emporter la mise, tel un boxeur - ou boxeuse, car il y a trois femmes parmi les 4 membres du groupe - endurci qui assène intelligemment ses coups, avec parcimonie.
En plus de la chanson susnommée, il est aussi question sur "Who's my Eugene?" de Eugene Landy, le médecin charlatan qui a "guéri" Brian Wilson, le leader des Beach Boys des drogues. Les influences musicales sont pourtant à aller chercher ailleurs que chez les célèbres garçons de la plage californiens, bien plus violentes. Du post-hardcore ? Du post-punk ? Du post-n'importe quoi ? "Paradise", le premier titre ressemble plus à notre vision de l'enfer : malsain, bruyant, pas accueillant pour un sou. Il faut pourtant passer outre - l'horrible pochette aussi - ça vaut la peine. Je n'en dis pas plus, impossible de résumer l'affaire. Indéniablement la première claque de cette rentrée. Voilà, c'est dit.
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