Ceux-là, contrairement à LIFE, je les avais bien repérés. "Tired of liberty" - tout un programme - n'est que leur premier album. Ils sont forcément produits par l'incontournable Dan Carey, sur son label Speedy Wunderground. Ils n'ont peut-être pas l'originalité de Squid ou de Black midi, mais ils ont pour eux d'être plus mélodiques et accessibles. On reste, vous l'aurez bien compris dans le style post-punk, à la mode dans le rock actuel d'outre-manche. Les guitares se font funk, proches en cela de celles des Talking Heads ou de Gang of Four. Les gaillards de Lounge Society ont à peine vingt ans mais un sens de la rythmique assez ahurissant. Ajouter à cela une bonne dose de textes politiques, forcément anti-capitalistes, comme sur "Blood Money". "You can see your boss but you can't see your mother or your brother. Money, it takes priority". Vous avez donc entre les oreilles, la quintessence du style post-punk. Après, The Lounge Society parviendront-ils à tirer leur épingle du jeu et se démarquer de leur plus en plus nombreux collègues de jeu ? En tout cas, ils ont toutes les cartes en main pour le faire, car ce premier album confirme tous les espoirs placés en eux, en étant même supérieur à leurs premiers singles.
C'est efficace, mélodique, dansant et suffisamment bancal pour qu'on y adhère sans mégoter. "Boredom is a drug" disent-ils sur un de leurs morceaux. Monter un groupe de rock reste encore aujourd'hui un échappatoire à une vie de paresse et de procrastination, souvent synonyme de chômage. Puissent-ils continuer à éviter cette vie-là, pour le plaisir d'entendre les petites sœurs de "People are scary", "Blood Money" ou "Last Breath".
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