Il existe Jungle, duo anglais de soul électronique assez irrésistible et bien dans l'air du temps, en terme de mélange des genres. Leur dernier album en date "Loving in stereo" est un enchaînement interrompu de tubes. Ils seront au 104 à Paris en octobre prochain pour deux dates déjà presque complètes. Et puis il existe les obscurs belges de La Jungle, adepte d'un post-punk complètement débridé et donc à ne pas mettre entre toutes les oreilles. "Blurry Landscapes" est leur sixième disque et ils seront en concert au festival Rock in Barn au mois de septembre à Vernon, proche de Giverny, pour une affiche assez prometteuse (Ulrika Spacek, Snapped Ankles ou JW Francis). Leurs prestations scéniques sont paraît-il dantesques et constituent des expériences assez intenses à vivre. Ce nouvel album commence par un rythme de batterie répétitif, à peine évolutif, qui incite rapidement à la transe. Puis, c'est au tour du capharnaüm sonore de "The Marvelous Forest of Our Dreams" - tous les morceaux ont ainsi des titres surréalistes - d'attaquer nos oreilles sans préavis.
Les belges ne sont pas de ceux qui veulent plaire à tout prix. Il faut savoir rentrer dans leur disque, dans leur musique. On constate d'ailleurs que la suite est étonnamment moins agressive, comme s'il y avait un test d'entrée, un examen de passage. C'est culotté. Car après cela, on navigue donc en territoires un poil plus rassurants avec tout de même une constante, cette grosse rythmique implacable qui devrait incontestablement - et les organisateurs de Rock in the Barn l'ont bien senti - faire bouger les foules en live.
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